Actualit�s : VICTOIRE DE L��QUIPE NATIONALE ET LIESSE POPULAIRE
Les salafistes hors jeu


Il faut certainement consid�rer que ceux qui ont commis des crimes dans notre pays au nom de la �oumma� ont d�finitivement �chou�. En effet, la frange sociale la plus forte, la jeunesse � plus de 70 % de la population �, qu�ils consid�rent � la fois comme leur alli� et leur pourvoyeuse d�hommes, a choisi un mot d�ordre id�ologiquement � l�oppos� de l�int�grisme : �One, two, three, viva l�Alg�rie !� Ce mot d�ordre scand� avec une ferveur patriotique est le nouveau credo des jeunes.
D�un autre c�t�, en l�espace d�une rencontre de football, les acharn�s du panarabisme sectaire ont re�u une grosse gifle de nos fr�res impos�s. Nos dirigeants se r�veilleront- ils pour se d�barrasser des complexes du �colonis� et du �mauvais Arabe et musulman�, afin de d�ployer leurs efforts pour simplement d�fendre les int�r�ts de l�Alg�rie et se mettre en phase avec les aspirations de la jeunesse de leur pays ? Les journ�es m�morables de novembre 2009 ont r�v�l� beaucoup de choses. D�abord, que la jeunesse d�ici ou celle �tablie � l��tranger constitue une formidable force apais�e mais bruyante quand il s�agit de d�clarer son attachement � la patrie. Unanimement, les composantes sociales alg�riennes, singuli�rement la jeunesse, ont v�cu une �pop�e unique depuis 1962, aux c�t�s de leur �quipe de foot. Avec leurs coups de pied g�niaux, les Ziani, Chaouchi, Antar Yahia et leurs camarades ont fait sauter la chape de plomb qui �touffait l�expression patriotique des Alg�riens et des Alg�riennes. Quelques minutes apr�s la victoire au Soudan, une �nergie positive colossale s�est lib�r�e pour faire entendre les clameurs de la victoire. Les hommes et les femmes, jeunes et vieux, ont saisi l�occasion pour remettre l�embl�me national sur le pi�destal qui est le sien. Dans ce tsunami patriotique, les salafistes alg�riens, qui s�activaient violemment depuis des d�cennies � tirer l�Alg�rie vers le bas et la maintenir dans la situation de soumission, ont �t� mis hors jeu. Eux qui excellaient dans la r�cup�ration des �v�nements heureux mais �galement de la col�re citoyenne, exacerb�e par le comportement peu chevaleresque des Egyptiens, ont �t� cette fois marginalis�s. Rares sont, en outre, les commerces tenus par les islamistes ou leurs v�hicules, notent les observateurs, qui ont arbor� l�embl�me national. La menace du bras arm�, le GSPC en l�occurrence, ne fait plus peur et n�a pas emp�ch� les Alg�riens et les Alg�riennes de faire la f�te, m�me dans les bourgs les plus recul�s.
La v�ritable r�conciliation nationale

En tout �tat de cause, l��quipe nationale a ouvert une large br�che dans la muraille de l�islamisme. Et les h�ros du Caire ont �t� les catalyseurs d�une �nergie positive. Ils sont �galement les t�moins sinon la cause d�une v�ritable r�conciliation des jeunes Alg�riens avec les symboles forts de la R�publique : l�embl�me national et Kassamen. Ceux qui doutaient du peuple et d�non�aient son apathie et son allergie � la chose politique n�en revenaient pas de ce qu�ils voyaient � chacun des succ�s des Verts. Non seulement les jeunes d�filaient pour exprimer et partager leur fiert� et leur joie collective, mais ils r�affirmaient, �galement, avec enthousiasme, leur appartenance � la communaut� nationale. Depuis 1962, aucun dirigeant n�a autant fait pour renforcer la coh�sion nationale que Raouraoua, Sa�dane et leurs prot�g�s de la s�lection nationale. �One, two, three, viva l�Alg�rie !� et �Dje�ch, cha�b, ma�k ya Sa�dane !� sonnaient comme un appel au rassemblement des Alg�riens. Cette unit� n�est plus un slogan scand� par des politiciens en mal de cr�dibilit� ni un faux discours creux r�sultant d�une kermesse politique ou d�un quelconque scrutin douteux, mais une r�alit� qui survient apr�s bien des �preuves surmont�es par les Alg�riens. Elle a ressurgi des entrailles de l�Alg�rie profonde. Elle est paradoxalement port�e en premier lieu par les jeunes issus des couches populaires les plus fragiles, avant de voir les universitaires rejoindre cet �lan en faveur de l��quipe nationale.
Et maintenant ?

En r�agissant positivement � la col�re des jeunes qui n�ont pas support� le scandale du Caire, le pr�sident de la R�publique a eu la main heureuse. En improvisant avec une grande r�ussite un gigantesque pont a�rien pour transporter sur un itin�raire de 6 000 km plus de 10 000 personnes, il a non seulement r�pondu aux v�ux des supporters d�aller pr�s de leurs prot�g�s, mais il a �galement lib�r� des capacit�s nationales prouvant qu�elles peuvent faire face aux grands d�fis. Bouteflika est aur�ol� du soutien des jeunes. Il a, entre les mains, un capital de sympathie qui l�aidera � asseoir sa l�gitim� que ni les clans ni les p�trodollars et encore moins une administration discr�dit�e n�ont pu r�aliser. Ce capital de sympathie fera oublier son �lection tr�s contest�e. Par ailleurs, le succ�s de l��quipe nationale lui ouvre un v�ritable boulevard politique pour agir. La conjoncture lui est donc propice pour se d�barrasser des hommes de mains honnis par les citoyens et lancer des pistes de dialogue avec la soci�t� alg�rienne. Celle-ci a envoy� des signaux forts quant � son attachement � la stabilit� du pays et son d�sir de vivre en paix. Mais gare aux autres grosses d�sillusions ! Comme ce fut le cas apr�s 1999. Et pour cause, la jeunesse a fait le constat de sa coh�sion et a pris la mesure de sa force. Aux uns et aux autres de saisir donc ces acquis et de veiller � ce qu�ils ne se transforment pas en tsunami destructeur.
Abachi L.

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