R�gions : GR�VE DES ENSEIGNANTS � TIZI-OUZOU
Le mouvement continue


Eclips� par la bataille alg�ro-�gyptinne autour de la qualification au Mondial 2010, le front social regagne la premi�re place de l�actualit� rappelant les pouvoirs publics aux r�alit�s am�res.

La gr�ve des enseignants des cycles secondaire et moyen, rejoints ces derniers jours par ceux du primaire, est � sa 3e semaine, rien n�indique, en attendant les r�unions des conseils nationaux du Cnapest et de l�Unpef qu�elle ne d�bordera pas sur la 4e semaine selon les porte- parole desdits syndicats � Tizi-Ouzou. Ces deux syndicats autonomes l�ont clairement laiss� entendre au cours d�un sit-in commun organis� dans la matin�e de lundi 23 novembre devant la direction de l��ducation, en appelant � la poursuite de la gr�ve jusqu�� ce que leurs conseils nationaux en d�cident autrement. Il y a encore beaucoup de brouillard et d�omissions dans les r�ponses du ministre de tutelle aux revendications des syndicats, il y a m�me du bluff et des manoeuvres visant � disloquer le mouvement. C�est le cas notamment du pr�sident de la f�d�ration des parents d��l�ves qui ne repr�sente pas les gr�vistes et n�aurait m�me plus d�enfant scolaris� selon les syndicalistes ; c�est le cas �galement de l�acad�mie, de quelques directeurs d��tablissement, des inspecteurs qui tentent de casser le mouvement sans parler des d�clarations du ministre de tutelle, affirment les repr�sentants des deux syndicats. Les menaces, les intimidations, les pressions de toutes sortes n�auront pas raison de la d�termination des gr�vistes � arracher leurs droits l�gitimes, soulignent les intervenants au meeting devant la direction de l��ducation. Il faut dire que le sit-in est une d�monstration de force et une r�ponse cinglante aux propos du DE sur la faible repr�sentativit� des syndicats organisateurs du mouvement de protestation, ils �taient des milliers � r�pondre � l�appel et � applaudir chaleureusement les propos des repr�sentants du Cnapest et de l�Unpef �num�rant dans le d�tail les probl�mes socioprofessionnels auxquels se heurtent les diff�rentes cat�gories de l��ducation nationale. Le mouvement de gr�ve drainerait 80% du corps enseignant du secondaire et du moyen rejoint par un nombre de plus en plus grand d��tablissements du primaire en d�pit des menaces et des intimidations d�nonc�es �nergiquement au cours du sit-in. Celui ci a d�but� � 10 h pr�cises comme pr�vu et s�est poursuivi jusqu � 11h40 avec environ 5 000 � 7 000 participants, selon diverses estimations, d�termin�s � aller jusqu�au bout.
B . T.

Les syndicats r�clament l�abrogation du d�cret 94/158
Le dossier du r�gime indemnitaire est � peine ouvert, il ne se limite pas aux primes p�dagogique et de rendement comme tente de le faire croire la tutelle, souligne-t-on en marge du meeting.
�Nous sommes � la phase du dialogue et pas encore au stade de la n�gociation�, rappellent les intervenants au sit-in pour marquer le chemin qui reste � parcourir et d�samorcer les tentatives de d�voiement du mouvement. A propos des �uvres sociales, les syndicats r�clament l�abrogation du d�cret 94/158 par lequel le pouvoir confie la gestion des �uvres sociales � l�UGTA ; les �uvres sociales, �valu�es � 6 milliards de centimes appartiennent � tous le travailleurs de l��ducation, tous les cotisants doivent pouvoir en b�n�ficier quelle que soit leur appartenance syndicale ou non-appartenance. Il ne s�agit pas d�enlever leur gestion � ce syndicat pour la confier � un autre ou � plusieurs autres mais de mettre un terme � leur utilisation discriminatoire et � leur dilapidation en confiant la gestion � des personnes comp�tentes et int�gres. Les syndicats n�ont pas pour vocation de g�rer, d�clare-t-on en substance. Les intervenants citeront, par ailleurs, motivant leur demande relative � l�institution de la demande d�une m�decine du travail de nombreux exemples d�enseignants tomb�s malades, jet�s � la rue au terme de plusieurs ann�es de travail. Ce qui pr�c�de n�est, au demeurant, qu�une partie des revendications des syndicats autonomes, il y a tout un ensemble de demandes, occult�es par la tutelle, qui concernent les contractuels, les vacataires, les adjoints de l��ducation, les corps communs, le r�gime de retraite� Autant dire, � ce niveau, le foss� qui s�pare encore l�administration des syndicats ne peut pas �tre combl� par l�offensive m�diatique des services du minist�re. Le communiqu� du gouvernement en date du 15 novembre et celui du minist�re de l�Education distribu�s au niveau des �tablissements scolaires et des inspecteurs de l��ducation ne semblent pas r�pondre � l�ensemble des soucis exprim�s par les syndicats autonomes pour provoquer la reprise du travail souhait�e y compris par les gr�vistes. Seules de v�ritables n�gociations avec les syndications concern�s sont en mesure de mettre un terme au conflit, affirment les repr�sentants du Cnapest et de l�Unpef de Tizi-Ouzou.
B. T.

La guerre m�diatique se poursuit
La guerre m�diatique se poursuit entre les syndicats autonomes et l�administration, une bataille des chiffres sur le taux de suivi de la gr�ve et sur la disponibilit� du gouvernement � prendre en charge les revendications socioprofessionnelles des enseignants se livre, des deux c�t�s, � travers les m�diats.
L�information qui ne parviendrait pas au niveau de la base serait � l�origine de la poursuite de la gr�ve, selon le DE de Tizi-Ouzou qui situe, par ailleurs, au cours d�un point presse organis� dimanche dernier � sa direction, la moyenne g�n�rale de suivi du mouvement autour de 20 � 23% avec des variations notables d�un cycle � l�autre et de la 1ere � la 3e semaine. Elle atteint, selon lui, 28% dans le secondaire o�, pourtant, l�implantation des syndicats autonomes est quasi exclusive, 23,46% dans le moyen partag� entre les 3 syndicats (UGTA, Cnapest, Unpef) actifs dans la wilaya sur 5 au niveau national et seulement 9% dans le primaire contr�l� par l�UGTA. Cet �tat de la situation n�a pas connu d�augmentation notable au cours des 2e et 3e semaines, d�apr�s le conf�rencier qui semble prendre dans ses calculs l�ensemble des personnels du secteur de l��ducation pour d�valoriser l�impact de l�appel � la gr�ve des syndicats autonomes. A l�entendre, le taux de suivi ne serait m�me l�expression exacte de leur repr�sentativit�, largement inf�rieure, mais seulement le signe de l�approbation des revendications essentielles. La conf�rence de presse du DE aura �t� pour le reste une r�percussion de la d�claration, la veille, du ministre de l�Education sur les d�cisions du gouvernement visant la prise en charge, avec effet r�troactif du 1er janvier 2008, de toutes les primes et indemnit�s entrant dans la composition du salaire. Des propositions sur le r�gime indemnitaire seront �labor�es dans les plus brefs d�lais dans le cadre d�une commission mixte minist�re et syndicats. Les �uvres sociales qui constituent le 2e point de discorde fera l�objet d�une large consultation entre les parties concern�es par ce dossier �pineux. La repr�sentativit� r�elle constituera le point de rep�re fondamental � partir duquel on examinera l�hypoth�se d�une participation proportionnelle, au-del� de 20 %, � gestion et celle de la gestion par la majorit� selon les explications du conf�rencier. La m�decine du travail, autre revendication cruciale pourtant r�gl�e par la l�gislation du travail, ferait �galement l�objet d�un accord de principe, une commission de tous les partenaires concern�s examinera les modalit�s techniques et pratiques, m�dicales et sociales, de la question, indique encore le DE, pr�cisant, par ailleurs, que le paiement des journ�es de gr�ve est conditionn� par un engagement personnel �crit de rattrapage du programme scolaire ; dans le cas contraire, les retenues seront op�r�es, souligne le DE, rappelant les stipulations de la loi en la mati�re.
B . T

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