Sports : Marseille pour un braquage � San Siro

Depuis ses d�buts douloureux en Ligue des champions, Marseille conna�t le rude chemin qu'il lui reste � accomplir pour esp�rer enfin voir le 2e tour : gagner � San Siro ce soir devant le Milan AC, impitoyable de r�alisme et d�exp�rience � l�aller au V�lodrome. Les deux victoires de rang contre Zurich (1-0 en Suisse, 6-1 � domicile) ont, en partie, r�tabli une situation fort mal engag�e apr�s deux nettes d�faites, contre le Milan en ouverture (1-2) et au Real Madrid (0-3).
Comme l�ann�e derni�re, comme lors de la saison 2007-2008 �galement, l�OM poss�de quasiment son billet pour l�Europa League, l�ex-Coupe de l�UEFA qui pr�sente certains charmes mais n�a pas le prestige et les retomb�es financi�res � loin s�en faut � de la Ligue des champions. L�OM se retrouve donc au milieu de ce gu�-l�, contraint au braquage � San Siro pour laisser derri�re lui l��quipe lombarde. Il a quelques raisons d�y croire. D�abord parce qu�au match aller, le Milan avait longtemps �t� bouscul�, nonobstant son pedigree. Inzaghi avait saisi l�aubaine de deux erreurs individuelles d�fensives pour annihiler les efforts de tout un match, notamment d�une emballante seconde p�riode marqu�e par un tr�s gros engagement. L�OM �tait apparu sans complexe, pr�t � en d�coudre, mais encore na�f.
Th�se de l�exploit

La piq�re de rappel au Real, o� l�OM tint le choc avec panache toute une mi-temps avant de flancher sur le m�me genre de fautes, a confirm� paradoxalement que le potentiel �tait l�. Dans un style diff�rent, les deux tests que vient de livrer la formation de Didier Deschamps, de retour en Italie o� il officia avec succ�s � la Juventus comme joueur puis entra�neur, ont donn� de l��paisseur � la th�se de l�exploit. A Lyon, dans un sc�nario fabuleux (5-5), puis m�thodiquement devant le Paris SG (1-0), l�OM a, en effet distill� une impression de puissance de bon augure. Son sort milanais d�pendra ainsi pour beaucoup de sa facult� � resserrer de nouveau ses lignes et � faire parler sa dimension athl�tique. �Nous avons plus de certitudes et de rep�res, dans le don de soi, la capacit� � faire des efforts ensemble et la protection de notre but, assure le milieu Fabrice Abriel. Nous attaquerons, mais avec toujours le souci de s�curiser, contrairement � l�aller. Je crois aussi que nous n�en sommes plus aujourd�hui au stade de regarder l�adversaire. Nous ne regardons plus les noms. Nous n�avons plus ce sentiment d�appr�hension, que nous avons aussi connu � Madrid.�
Certitudes contre reconqu�te

Un discours d�complex�, que les 4 200 supporteurs marseillais appr�cieront. Hors finales, il s�agit-l� de la deuxi�me plus importante colonie de fans marseillais en d�placement depuis avril 2004 et un d�placement victorieux �... San Siro, contre l�Inter (0-1), en quarts de finale de la coupe de l�UEFA. Ce soir-l�, ils �taient 7 000... Si besoin est, l�OM peut aussi se trouver l�histoire comme alli�e : en 1991, Papin et consorts avaient joliment bouscul� le grand Milan AC en quart de finale aller de la Ligue des champions (1-1). Le club lombard n�est certes plus le cador europ�en qu�il �tait. Mais apr�s un d�but de saison peu glorieux, le voici de nouveau en �tat de marche. Il vient d�aligner 9 matches sans d�faite, dont six victoires sur les huit derni�res rencontres. Le Real Madrid en a fait les frais � Santiago Bernabeu (2-3). Sous la direction du Br�silien Leonardo, le Milan s�est surtout retrouv� une organisation et une �me en attaque, o� Ronaldinho rena�t � la vie, comme son compatriote Pato. Certitudes marseillaises contre reconqu�te milanaise: sur le papier, ce choc promet...

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