Culture : ALGER, UN LIEU, UNE HISTOIRE LA MOSQU�E DE LA P�CHERIE
Un tr�sor inestimable


Ce qui la distingue de toutes les autres, c�est sans doute l�horloge � trois cadrans ornant son minaret. Ce sablier marquant les heures, les mois et les ann�es n��tait pourtant pas l� � l�origine. Rescap� du palais de la J�nina en 1842, il fut hiss� en haut du minaret en 1852 par l�administration coloniale fran�aise.
La mosqu�e de la P�cherie, appel�e aussi Djama� Djedid ou mosqu�e de la Place (par rapport � la place des Martyrs (ex-place du Gouvernement), a �t� �difi�e en 1660 pour les Turcs de rite han�fite sur l�emplacement de la medersa El-Anania ou mederesat Abou Inan. Elle fut baptis�e mosqu�e de la P�cherie car la rue qui accueillit ses fondations ouvrait autrefois directement, par Bab El- Bahr, � la plage et au quartier des p�cheurs. L�gende Superficie : 1 371 m2, en forme de rectangle, fa�ade blanche aux murs dentel�s de merlon domin�s par une coupole : cette mosqu�e capte le regard. L�int�rieur en forme de croix latine rappelle le trac� d�une �glise. La l�gende pr�tend que l�architecte, un esclave chr�tien, aurait �t� empal� par le pacha, � la suite de ce sacril�ge. En r�alit�, il semble que les Turcs se soient tout simplement inspir�s des �glises byzantines, en vogue � cette �poque � Constantinople. A l�int�rieur : fa�ences, marbres cisel�s, bois sculpt�s et peints rehaussent la d�coration de ce lieu de culte. Le minbar (tribune � prier) est en marbre blanc cisel�. Le mihrab, quant � lui, est orn� de fines broderies de pl�tre et de c�ramique tunisienne. un coran enlumin� offert par le sultan de Constantinople au Pacha d�Alger a �t� d�couvert dans cette mosqu�e (conserv� actuellement au mus�e des Antiquit�s). Lifting De forme carr�e, le minaret mesurait � l�origine 30 m de hauteur. Les remblais de 1830 l�ont r�duit � 25 m. Apr�s avoir perdu de sa hauteur, ce minaret s�est vu flanqu� de cloches ainsi que d�une horloge � 3 cadrans, install�e en 1852 sous la houlette de l�architecte Bournichon. L�horloge fut r�cup�r�e en 1842 du palais de la Jenina. Cette mosqu�e aurait pu conna�tre le sort de la mosqu�e E�Sayida qui fut ras�e. Elle devait �tre d�molie en 1831 mais le colonel du g�nie Lemercier s�y opposa. Plus de trois si�cles d�histoire, encore vivants. A nous de perp�tuer ce tr�sor inestimable.
Sabrinal
Sabrinal_Lesoir@yahoo.fr

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable