La question des enfants n�s dans les maquis terroristes a �t� longuement d�battue hier au centre de presse d�El Moudjahid , � Alger, lors d�une rencontre portant sur les droits de l�enfant.
Lors de cette rencontre, Me Azzi a indiqu� que le nombre d�enfants n�s dans les maquis avoisinait quelques centaines et que le probl�me de leur identit� se posait toujours. �Nous avons trait� 40 dossiers o� nous avons pu r�gulariser des mariages sur le plan administratif et reconna�tre la parent� d�enfants n�s dans les maquis�, a-t- il pr�cis�. Cependant, il a estim� que les cas les plus compliqu�s sont ceux des enfants dont les parents sont des terroristes morts au maquis. Dans ce contexte, Me Azzi a fait appel � la promulgation d�une loi permettant de d�terminer la parent� de ces enfants sur la base de tests d�ADN. �La prise en charge de ces enfants est urgente et il faut des lois rigoureuses qui permettent aux juristes de proc�der automatiquement aux tests d�ADN�, a-t-il sugg�r�. Par ailleurs, il a affirm� que plus de 830 000 enfants ont �t� kidnapp�s depuis 2001, soit une moyenne de 100 cas par an. Ces kidnappings ont pour origine, a-t-il indiqu�, soit des actes d�agression sexuelle, soit des demandes de ran�on. �Malheureusement, apr�s les cas de viol, les enfants sont souvent assassin�s�, a-t-il d�plor�. Il a soulign� qu�en Alg�rie, pr�s de 10 000 enfants souffrent de maltraitance. �Une maltraitance qui se traduit souvent par des abus sexuels et des viols�, a-t-il expliqu�. Et de faire savoir que 805 agressions sexuelles contre des enfants ont �t� enregistr�es en quelques mois. L�intervenant a �galement �voqu� le cas des enfants ill�gitimes, soulignant que �4 000 enfants sont abandonn�s chaque ann�e par leurs parents, dont 3 000 enfants sont n�s hors mariage�. Pour sa part, le professeur Khiati, pr�sident de la Forem, a pr�cis� que le nombre d�enfants n�s dans les maquis est de 500, dont une grande majorit� a un probl�me d�identit�. C�est ainsi qu�il s�est joint � l�appel de Me Azzi pour l��laboration d�une loi permettant d�avoir recours aux tests d�ADN, �ultime moyen qui permettra de donner des noms � ces enfants�, a-til assur�. S�agissant de l��ge l�gal de d�cernement de l�identit�, il a regrett� qu�il soit pass� de 13 � 10 ans. �A 10 ans, un enfant ne peut �tre responsable de ses actes. Nous avons toujours demand� � ce que l��ge de d�cernement soit fix� � 16 ans. A d�faut, nous exigeons � ce qu�il revienne � 13 ans�, a souligne le professeur Khiati. Au sujet des enl�vements d�enfants, il a soulign� que les motifs sont plus d�ordre bestial que li�s � des probl�mes de ran�on. Evoquant la p�dophilie, il a estim� qu�il s�agit d�un probl�me r�el qui prend de l�ampleur dans la soci�t�. Il a, ainsi, soulign� l�urgence de la mise en place de centres d��coute. Mais il d�plore, cependant, que ces canaux ne b�n�ficient pas de suivi de la part des autorit�s concern�es et de coordination.
Rym Nasri

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