Actualit�s : LES SYNDICATS AUTONOMES ET LE FCE R�AGISSENT
La tripartite, un �non-�v�nement�


Pr�sents en force sur le terrain, les syndicats autonomes et le Forum des chefs d�entreprise, en sa qualit� d�organisation patronale incontournable, n�ont pas particip� aux travaux de la 13e tripartite qui s�est d�roul�e la semaine derni�re. Seul point commun entre toutes ces parties : le qualificatif de �non-�v�nement� qu�elles attribuent � cette rencontre. Pour ce qui est du rel�vement du SNMG, les syndicats estiment que la hausse reste en de�� des attentes tandis que le FCE s�accommode de cette l�g�re augmentation.

Propos recueillis par Irane Belkhedim et Tarek Hafid

SALEM SADALI, DU SYNDICAT AUTONOME DES TRAVAILLEURS DE L��DUCATION ET DE LA FORMATION (SATEF) :
�Les travailleurs perdent leurs acquis�
�C�est un non-�v�nement, une augmentation de salaire de 3 000 DA est d�risoire. Cela n�aura aucune incidence sur la vie des Alg�riens. Le minist�re du Travail �labore actuellement un nouveau code du travail, en catimini, sans impliquer toutes les parties concern�es. Il faut mobiliser les fonctionnaires car nous allons perdre de grands acquis. La reconduction du pacte �conomique et social pour les quatre prochaines ann�es n�est pas annonciatrice de changements positifs. Si le premier pacte a produit des �meutiers et des immigr�s clandestins, que va engendrer le prochain ? Au Satef, nous pr�f�rons parler de pacte antisocial car il n�y a absolument rien pour les travailleurs ! L�UGTA c�de devant ses int�r�ts.�

MEZIANE MERIANE, COORDINATEUR NATIONAL DU SYNDICAT NATIONAL AUTONOME DES PROFESSIONNELS DE L'ENSEIGNEMENT SECONDAIRE :
�Un SNMG � 40 000 DA n�est pas exag�r�
�Ces r�solutions ne nous �tonnent pas. C��tait pr�visible puisque les deux articles de la loi 87 n�ont pas �t� amend�s. Quel que soit le rel�vement du Salaire national minimum garanti, il ne profitera pas � nos travailleurs. Quels sont les param�tres qui ont �t� pris pour fixer un SNMG � 15 000 DA ? Et l�inflation galopante et incontr�l�e ? Et la baisse du pouvoir d�achat ? Quelle gymnastique doivent faire les travailleurs pour faire face aux besoins de la vie quotidienne ? Exiger un SNMG � 40 000 DA n�est gu�re exag�r� puisque cette base prend en consid�ration les param�tres socio-�conomiques actuels. En plus, les �tudes men�es par le partenaire social fixent le SNMG autour de 35 000 DA, une moyenne qui pourra r�pondre aux besoins d�une famille compos�e de cinq personnes. En approuvant une hausse salariale de 3 000 DA, l�Union g�n�rale des travailleurs alg�riens n�a fait qu�ent�riner une d�cision prise en haut.�

IDDIR ACHOUR, PORTE-PAROLE DU CONSEIL DES LYC�ES D�ALG�RIE (CLA) :
�Mabrouk pour les cadres de l��tat�
�C�est une monopartite qui s�est r�unie dans le cadre de l�Etat pour d�fendre les int�r�ts du pouvoir et du patronat, et ce, au d�triment des travailleurs. Aucune d�cision prise n�est positive. Seuls les cadres de l�Etat profiteront d�une hausse salariale significative pouvant aller jusqu�� 50 000 DA. Nous leur disons Mabrouk ! Nos f�licitations ! L�existence des articles de loi 87 bloque toute augmentation. En outre, un SNMG � 15 000 DA signifie que le point indiciaire fix� � 45 DA sera relev� � 75 DA, mais pour avoir un SNMG qui r�pond aux besoins des travailleurs alg�riens, le point indiciaire doit �tre � 200 DA. Les �tudes effectu�es par l�UGTA dans ce sens fixent le SNMG entre 38 000 et 44 000 DA, et cela n�a pas �t� pris en consid�ration ! Ainsi, cette augmentation ne repose sur aucun crit�re �conomique et scientifique. Aujourd�hui, le Fonds mon�taire international et la Banque mondiale sollicitent l�Alg�rie car nos r�serves sont importantes. C�est bien. Mais ce surplus mon�taire doit revenir aux Alg�riens.�

R�DHA HAMIANI, PR�SIDENT DU FORUM DES CHEFS D�ENTREPRISE :
�Le rel�vement du SNMG est une proc�dure de rattrapage�
L�incidence du rel�vement du SNMG ne devrait pas �tre tr�s importante. Dans le secteur �conomique priv�, les travailleurs dont le salaire est de 12 000 DA ne sont pas tr�s nombreux. En fait, cette mesure de rel�vement du Salaire national minimum garanti peut �tre consid�r�e comme une proc�dure de rattrapage. Nous ne sommes pas r�ellement dans une situation o� nous devrons alimenter une masse salariale accrue avec comme menace un risque inflationniste. Cette d�cision est intervenue conform�ment aux orientations du pr�sident de la R�publique en faveur de certaines couches sociales. C�est une tr�s bonne chose. Mais il est certain que les patrons devront faire des efforts en mati�re de productivit� pour faire face � la situation. Il est temps de se retrousser les manches et de travailler. Nous devrons faire en sorte de relancer la comp�titivit�.�

NOUAR LARBI, COORDINATEUR DU CONSEIL NATIONAL AUTONOME DES PROFESSIONNELS DE L�ENSEIGNEMENT SECONDAIRE ET TECHNIQUE :
�Des hausses m�diatiques�
�Les travailleurs de l��ducation ne b�n�ficieront pas de ces augmentation salariales. Ils seront seulement quelques milliers de travailleurs � y avoir droit. Ce qui a �t� annonc� est plus m�diatique qu�autre chose. La tripartite a touch� aux retraites, et l�, l�on remet en cause un acquis ! Si l�on doit revoir cela car les d�parts volontaires co�tent cher au gouvernement, toucher aux retraites reste une solution tr�s simple. L�Etat doit assumer son r�le de contr�leur car aujourd�hui, beaucoup de travailleurs ne sont pas affili�s aux caisses d�assurances sociales, donc, ils ne participent pas aux cotisations. L�Etat doit veiller � ce que tous les travailleurs puissent jouir de leurs droits.�

GHERA�EB BELA�MOURI, PORTE-PAROLE DU SYNDICAT NATIONAL AUTONOME DU PERSONNEL DE L�ADMINISTRATION PUBLIQUE :
�La repr�sentativit� des syndicats est in�gale�
�Nous estimons que la repr�sentativit� des syndicats au sein de la tripartite est in�gale. L�UGTA est seule face au gouvernement et � des organisations patronales. C�est totalement illogique. On veut faire croire que le rel�vement du Salaire national minimum garanti profitera � l�ensemble des travailleurs. C�est totalement faux puisque seuls les travailleurs ayant des bas salaires et les cadres dont la r�tribution est calcul�e sur la base du SNMG pourront en b�n�ficier. �

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