Le Soir d'Algérie

Le centre universitaire Colonel Akli Mohand-Oulhadj de Bouira, a abrité les 2 et 3 décembre derniers, des journées d’études sur un futur pôle scientifique intégré.
L’idée lancée à partir d’une initiative personnelle du professeur Mhand Amarouche qui est également directeur de l’institut de physique au niveau du même centre, a finalement réussi à rassembler une vingtaine de chercheurs universitaires et autres professeurs magistrats, ainsi que des architectes, venus de diverses universités du pays, mais également des députés et des cadres de la wilaya autour de ce projet ambitieux placé sous le haut patronage du wali. Ainsi, après deux jours de communications fort intéressants et ayant thèmes divers dont, entre autres, «Le Djurdjura, un laboratoire à ciel ouvert pour l’Université algérienne», de M. Mahmoudi Ali, directeur du parc naturel du Gouraya ; «l’Evaluation des formations et leurs conséquences sur l’orientation des projets de l’université », du Dr Mitiche, «Les sensibilités climatiques, hydrogéologiques et écologiques dans la région de Bouira» du Dr Boussaâd Yakoub, «Un exemple de ville universitaire» de l’architecte Akli Amrouche ; pour ne citer que celles-là. Une commission a été installée afin de se pencher sur les recommandations à faire pour que ces journées et leur objectifs ne soient pas vaines. Ainsi, et d’après le professeur Mhand Amarouche, président de cette commission, parmi les recommandations qui ont été faites à l’issue de ces journées, l’invitation des pouvoirs publics à faire de l’actuel hôpital Mohamed-Boudiaf de Bouira un futur CHU. L’objectif d’une telle option est, bien entendu, de pouvoir engager la spécialité de médecine au niveau du futur pôle universitaire de Bouira. Et puisque la promotion d’un hôpital pour devenir CHU est difficile, les concepteurs du projet rappellent que le CHU de Bouira pourra dans un premier temps dépendre de son homologue de Tizi-Ouzou avec une présence soutenue du personnel spécialisé, ainsi que des professeurs, pour piloter le projet du lancement de la spécialité médecine au niveau de Bouira. L’autre recommandation retenue concerne la création d’un cadre idéal pour les futurs enseignants de rang magistral, appelés à lancer les nouvelles spécialités au niveau du futur pôle scientifique de Bouira. Pour ce faire, un appel du pied est fait en direction des autorités locales ainsi que le ministère de l’Enseignement supérieur, afin que les logements ainsi que les bureaux et autres moyens pédagogiques soient réunis et mis à la disposition des enseignants. En tout état de cause et afin de réussir ce projet ambitieux, ses concepteurs ont créé un blog où peuvent apporter leur contribution tous les acteurs influents, tels que les bureaux d’études ainsi que les institutions publiques et ce, afin de contribuer tous à la réussite de cet objectif qu’est le lancement de nouvelles filières en adéquation avec l’environnement immédiat de la région, mais également avec les défis de l’heure surtout dans le cadre d’un développement durable qui puisse mettre en valeur la protection de l’environnement. D’ailleurs, au sujet de ces nouvelles filières, M. Mhand Amarouche n’écarte pas la possibilité de voir même des organismes internationaux s'intéresser de près à l’édification d’une telle université et qui pourront piloter plusieurs filières en apportant des aides matérielles et financières. Des filières comme la climatologie, l’écologie, les énergies nouvelles, comme les éoliennes et l’énergie solaire, les sciences de l’eau, la foresterie, la climatologie, l’hydrologie, la cybernétique, etc. Et dont le Djurdjura, ainsi que les deux grands barrages de Bouira, Tilesdit avec 165 millions m3 et Koudiat Asserdoune avec 640 millions de m3,,constituent «des laboratoires à ciel ouvert pour l’université algérienne», comme l’a si bien rappelé M. Ali Mahmoudi dans l’une des communications données lors de ces deux journées. Enfin, rappelons que les deux journées d’études ayant trait à ce sujet, auront lieu au courant du mois de mai prochain et devront permettre aux concepteurs du projet, selon Mhand Amarouche, la lecture de la synthèse de ce projet prometteur pour la wilaya de Bouira.
Y. Y.