Actualit�s : ALI FAWZI REBA�NE � AIN-DEFLA :
�� quoi sert le S�nat ?�


Jeudi matin, � A�n-Defla, Ali Fawzi Reba�ne, secr�taire g�n�ral de AHD 54, a anim� une conf�rence de presse � laquelle les correspondants locaux de la presse �crite, parl�e et t�l�vis�e ont �t� convi�s. Au d�part, il s�agissait d�abord d�une rencontre avec sa base �militante�. Cependant, aux lieu et place de cette rencontre, la salle de conf�rence �tant quasiment vide en dehors d�une quinzaine de jeunes, Reba�ne a pr�f�r� s�adresser aux m�dias.
Avant de r�pondre aux questions des journalistes pr�sents, le secr�taire g�n�ral de AHD 54 a commenc� par un v�ritable r�quisitoire contre le syst�me de gouvernance en place, apr�s avoir indiqu� qu�il effectuait un p�riple � travers le pays pour pr�parer le congr�s de son parti, qui se tiendrait en janvier 2010. Il a conduit son r�quisitoire en commen�ant par d�noncer la vie ch�re � laquelle les citoyens se trouvent confront�s : �Le citoyen a peur d�aller faire son march� parce qu�il ne le peut plus� il n�a pas de quoi remplir son couffin��, dira-t-il, ajoutant : �Et ce, alors que le pays d�tient des r�serves estim�es � plus de 150 milliards de dollars. C�est inconcevable, inadmissible et illogique. � Reba�ne attribue cela � une situation de d�sorganisation, d�anarchie du march�, et de s�interroger : �Pourquoi les responsables en haut lieu laissent-ils faire ? Pour lui, �cette situation est voulue� ils ont jur� de faire de nous uniquement des intestins�. De ce fait, il d�nonce les promesses vaines de �commissions constitu�es pour bien g�rer le march� mais il n�en est rien� !� Tout comme il affirme que le soutien � l�agriculture n�a pas servi les vrais fellahs. Abordant les questions du logement et de l�emploi, Reba�ne se demande : �O� est le million de logements promis, o� est le million d�emplois promis� qu�on nous les montre !� Il affirme que les chiffres avanc�s sont loin de refl�ter la r�alit� et indique que �les 11% de ch�mage pr�n�s ne repr�sentent que 11% des demandeurs d�emploi, ceux qui sont sans travail et n�ont pas fait de demandes ne sont pas du tout pris en compte.� Evoquant le probl�me des salaires, Reba�ne propose de les indexer sur la r�alit� �conomique du pays bas�e sur des donn�es scientifiques et fiables. �Les chiffres donn�s n�ont plus de cr�dit chez le citoyen et m�me les sources d�o� �manent ces chiffres restent inconnues. Continuant son r�quisitoire, le secr�taire g�n�ral de AHD 54 parle de tr�sorerie : �On �tablit, des lois de finances sur la base de 19, 20 ou 21 dollars US� mais o� va le reste de l�argent public� qui le d�tient ?� se demande-t-il. Pour Reba�ne, �la tripartite, c�est une r�union entre eux�. Le secteur de la Sant� n��chappe pas non plus aux critiques de AHD 54. �Des Alg�riens meurent de la grippe porcine tous les jours et on continue � nous faire patienter, � tergiverser� qu�attendent-ils ? Qu�il y ait des milliers de morts�, interpelle-t-il les responsables du secteur, ajoutant : �Maintenant, c�est une question de vie ou de mort.� Se faisant plus incisif, Reba�ne parle m�me de recolonisation, en affirmant que �les pieds-noirs sont en train de recouvrer leurs biens par le biais, encore mieux, de la justice� et pourtant ils se targuent d��tre des moudjahidine fid�les � l�esprit de Novembre�!� Pour Reba�ne, �ils savent tout faire, surtout s�accaparer les richesses du pays�. Parlant de la question de l�heure, les s�natoriales de ce 29 d�cembre, Reba�ne reconna�t qu�il existe actuellement �un march� aux voix� et �tout le monde veut acheter sa place au S�nat�. A ce sujet l�orateur dira : �Ce march� nous le connaissons. Il ouvre ses portes � chaque �ch�ance �lectorale� Mais le S�nat, pourquoi faire ? puisque son r�le, avec le 1/3 des membres nomm�s par le pr�sident est de bloquer toute vell�it� de d�mocratie ?� Le secteur des Travaux publics, lui non plus, n�a pas �chapp� aux critiques de Reba�ne. �Le projet initial de l�autoroute �tait estim� � 5,5 milliards de dollars US, il en est maintenant � 11.� Mais, parall�lement, d�clare- t-il, �avec des pots-de-vin allant jusqu�� 500 millions de dollars US.� Le plus �tonnant, trouve-t-il, est qu��aucune sanction, aucune d�mission� rien� ils ne respectent ni le peuple, ni la nation, ni ses institutions�. Interrog� sur l�affaire Khalifa, Reba�ne dira seulement �C�est un homme qui s�est r�v�l� plus fort que l�Etat. On dit que c�est une affaire de r�glement de comptes� mais le peuple en a plus que marre de ces affaires de r�glements de comptes.� Et de conclure sa conf�rence par : �En fait, nous sommes toujours sous la f�rule du parti unique, puisque sa pratique politique continue�. La solution pour permettre � l�Alg�rie de ne pas p�ricliter est simple pourtant : �La lev�e de l��tat d�urgence que nous subissons depuis 1992 et l��tablissement d�un v�ritable Etat de droit o� tout un chacun, quel que soit son rang, doit rendre compte � une justice r�ellement ind�pendante.�
Karim O.

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