Actualit�s : S�NATORIALES
Menasra � la rescousse de Belkhadem


Menasra � la rescousse de Belkhadem Le pr�sident du Mouvement pour la pr�dication et le changement, Abdelmadjid Menasra, s'est rendu jeudi dernier au si�ge du FLN o� il a rencontr� Abdelaziz Belkhadem. Selon une source bien inform�e, �Abdelmadjid Menasra aurait propos� ses services au SG du FLN � l'occasion des s�natoriales. Il a propos� de donner au FLN les voix de ses �lus dissidents du MSP�.
Une r�union que l'entourage imm�diat voulait tenir secr�te, mais qui n'est pas pass�e inaper�ue au vu de l'�tonnement et des interrogations qu'elle a suscit�s chez ceux qui se trouvaient sur les lieux. On ne sait pas quelle est la contrepartie exig�e d'une telle proposition, mais on imagine ais�ment que le dissident du MSP demanderait, au cas o� un pacte avec le FLN serait contract�, que Belkhadem lui donne un coup de pouce pour l'obtention de l'agr�ment de son nouveau parti ou du moins la reconnaissance par Ziari, le pr�sident de l'APN, de son groupe parlementaire. Il semblerait que les partis en lice cherchent � contracter vaille que vaille des alliances m�me �contre nature� pour glaner le maximum de si�ges au S�nat. Une bataille �lectorale qui sonne comme une guerre des tranch�es, o� tous les coups sont permis. Il est vrai qu�un duel � couteaux tir�s se d�roule entre le FLN et le RND, pour la pr�sidence du S�nat, un poste qu'on dit convoit� par le SG du FLN. On comprend, d�s lors, l'enjeu de cette �ch�ance qui tourne au combat de gladiateurs. Depuis quelques jours, on assiste � des pactes politiques cr�ant une certaine surprise et attestant d'une nouvelle distribution des cartes politiques. La hantise du FLN est de rester aux premi�res loges, voire de garder la t�te du peloton dans les institutions �lues, un gage de l�gitimit� populaire qui lui garantit sa survie et sa p�rennit�, mais aussi qui lui permet de demeurer dans les bonnes gr�ces du pr�sident de la R�publique, qui fait de la l�gitimit� le maillon manquant, depuis 1999, � r�cup�rer co�te que co�te. Quant au RND, il m�ne sa barque sur une mer houleuse, mais tout en essayant de bien man�uvrer pour arriver � bon port. Ses deux timoniers ne se privent pas de se tirer dans les pattes. D'abord, le pacte sign� entre le PT et le RND qui fait ainsi faux bond au vieux parti, s�r d'�tre toujours �la locomotive� qui entra�ne les autres, mais surtout d'�tre aux commandes. Le pacte politique, scell� le 15 d�cembre et compos� de neuf points, d�note une particularit� de taille. Le RND donne l'impression de se d�partir de ses propensions lib�rales s'agissant du syst�me �conomique qui caract�rise son projet pour prendre une option diam�tralement oppos�e, mais plus humaine et plus sociale. Cela est on ne peut plus patent dans la loi de finances compl�mentaire de 2009 aux relents de patriotisme �conomique que le RND s'engage � honorer et � d�fendre contre les pressions internes ou externes dans le point 7 du pacte politique. L'aspect social, tr�s pr�sent dans le document, d�note d'une certaine rectification de tir de la part de la direction du parti d'Ouyahia, peut�tre pour �tre plus en ad�quation avec le programme de Bouteflika. Chose qui m�rite qu'on s'y attarde, car c'est l� o� tout se jouera dans les mois � venir. Qui du FLN ou du RND est r�ellement capable de porter ce programme jusqu'� la fin du troisi�me mandat de Bouteflika ? L'Alliance pr�sidentielle en d�confiture, m�me si ceux qui la composent clament le contraire, a montr� ses limites et s'est consid�rablement essouffl�e sous le coup des scissions et des dissensions, sans oublier les affaires de corruption qui touchent notamment le MSP. Le point 8 m�rite une attention particuli�re, puisqu'il insiste sur la lutte contre la corruption. Des affaires �claboussent le triumvirat et risquent de lui porter le coup de gr�ce. Louisa Hanoune avait d�nonc� l'achat des voix ou le ph�nom�ne de la chkara, l'un des travers des milieux politiques alg�riens qui s'est transform� en mode de conduite et parfois m�me de gestion � l'int�rieur des partis. A ce sujet, on apprend que les voix, � l'occasion des s�natoriales, sont monnay�es contre la modique somme de 50 000 DA. Une pratique qui tend � se g�n�raliser. D'aucuns se sont demand�s pourquoi Louisa hanoune a opt� pour le RND. La r�ponse que nous a fourni un proche de la direction du RND est d�concertante : �C'est une question d'engagement. A chaque �lection, les partis vont � la chasse aux voix. Comme les s�natoriales se d�roulent � un niveau local et de wilaya, nous avions estim� effectivement qu'il fallait contacter le PT et nous l'avons fait � la mi-novembre. Au bout de plusieurs discussions, nous sommes arriv�s � un accord qui nous agr�e mutuellement. Ce qui rassure la SG du PT, c'est que notre accord n'est pas tacite, c'est un engagement �crit. Ceci pour dire que le PT s�est alli� avec le FLN � Alger et Oran. Nous n'avons pas cri� au loup ni � la trahison et on ne comprend vraiment pas cette lev�e de boucliers de la part des gens du FLN. Nous assumons parfaitement nos engagements et Ouyahia a les coud�es franches pour le faire.� Le PT, avonsnous appris, offre au FLN 85 voix au candidat d'Alger. Le FLN mise sur le RCD � Tizi- Ouzou et B�ja�a, nous dit-on, qui regroupe son plus grand contingent d'�lus. Il a respectivement 200 �lus dans la ville des Gen�ts et 113 dans la ville des Hamadides. Le FFS, qui a d�cid� de ne pas entrer dans la course �lectorale, est �galement tr�s pr�sent dans ces deux villes, avec 181 �lus dans la premi�re et 140 dans la deuxi�me. Le parti d'A�t Ahmed constitue un r�servoir non n�gligeable de voix qui pourront �tre n�goci�es, � titre individuel, avec les formations en lice. M�me si cette �lection se joue � guichets ferm�s entre les deux t�nors de la politique, parfois l'impr�visible se produit. Celui qui vient bousculer �l'ordre �tabli�, convaincu qu'il peut jouer dans la cour des grands, l'ayant prouv� lors des l�gislatives en passant troisi�me force politique, est bien le FNA qui s'engage dans la bataille �lectorale dans 40 wilayas. Il ne constitue pas pour l'instant un danger, mais peut tr�s bien percer en raflant un ou deux si�ges, voire plus. Cela d�pendra de sa capacit� � ratisser des voix. Il a, au cours des l�gislatives, pomp� dans celles des grandes formations politiques. Il faut savoir que pas moins de 15 809 �lus APC/APW (nombre arr�t� en 2007 suite aux �lections locales) vont �lire les s�nateurs qui remplaceront le 29 d�cembre prochain le tiers des membres du Conseil de la nation. Le gros du lot concerne le FLN avec 28 membres sortants et le RND avec 17 membres. Le MSP ne perd que quatre si�ges. Le nombre d'�lus FLN est largement sup�rieur aux autres. Il cumule, � lui seul, 4 845 �lus, le RND est deuxi�me avec 3 842. L'ennemi jur� des partis et qui a �merg� de fa�on fulgurante, lors de ces �lections, est la dispersion des voix, cons�quence directe des doubles, voire des triples candidatures. A cet effet, nous avons appris que le FLN est tr�s fortement touch� par ce ph�nom�ne. Le parti fait face � la dissidence dans 23 wilayas. Les candidats de trois wilayas, a-t-on appris, ne seront pas sanctionn�s. Il s'agit des wilayas de Blida, M�d�a et Bouira. Les dissidents des vingt autres villes, comme Oran, Tlemcen, S�tif ou encore Annnaba et Chlef, tombent sous le coup de l'instruction d'exclusion �manant de Belkhadem. Le MSP est �galement concern� par la dissidence dans 17 wilayas. Le RND dont les militants sont, dit-on, plus disciplin�s, est touch� par la dissidence dans 6 wilayas.
Fatma Haouari

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