Actualit�s : VACCINATION DES FEMMES ENCEINTES
Une op�ration invisible et les citoyens d�sorient�s


Annonc�e en grande pompe, la campagne de vaccination contre la grippe porcine a du mal � d�marrer et � se trouver des adeptes. Les centres de soins de proximit� ne disposent pas de bureaux d�information et d�orientation et les citoyens qui veulent se faire vacciner contre le virus A/H1N1 sont perdus. Ils ne savent pas � qui s�adresser pour avoir des renseignements.
Irane Belkhedim - Alger (Le Soir) - Ouverte depuis hier, l�op�ration de vaccination des femmes enceintes contre la grippe A/H1N1 se d�roule sans trop de bruit. Une campagne qui n�attire pas les foules tant attendues. En effet, une tourn�e dans les quelques centres de sant� alg�rois nous a laiss�s perplexes. Le personnel m�dical est mal inform� sur le d�roulement de l�op�ration, peu d�informations circulent dans les centres de sant�, publics ou priv�s charg�s de cette op�ration. Ainsi, les citoyens se retrouvent d�sorient�s. Hier, � l�h�pital Mustapha- Pacha, il �tait difficile de trouver le service charg� de l�op�ration de vaccination. Sur place, les quelques infirmiers interrog�s n�en savaient rien. Aucun panneau d�indication ou d�affiche d�information. Au service de gyn�co-obst�trique, l�agent de s�curit� nous interdit l�acc�s. �Ce n�est pas ici. Allez voir dans les PMI, dit-il froidement, l�air embarrass�. Nous n�avons rien re�u. Nous n�avons pas de vaccin. � Il s�est dit incapable de nous donner une bonne adresse ! Plus loin, au service de p�diatrie, une infirmi�re, excessivement maquill�e, explique que la vaccination se d�roule au service oto-rhino-laryngologie (ORL). Dans ledit service, les m�decins rencontr�s nous ont indiqu� que l�op�ration de vaccination ne concerne que le personnel m�dical. �Non, on ne prend pas en charge les femmes enceintes. Vous devez allez voir la direction, nous ne sommes pas autoris�s � vous parler.� Faut-il s�enqu�rir de la question aupr�s de la direction de l�h�pital ? A Belcourt, l��tablissement de sant� publique et de soins de proximit� Bouchanafa, il n�y avait pas foule. Les salles d�attente et de consultations r�serv�es aux malades souffrant de syndromes grippaux sont quasiment vides. Deux m�decins et une infirmi�re, assis autour d�une table, avaient l�air de s�ennuyer. �Nous n�avons pas re�u de vaccins. La vaccination des femmes enceintes ne se d�roule pas ici, je ne peux vous orientez Madame�, confie le m�decin. Une infirmi�re voil�e, jouant avec son portable, r�pond � notre question sans nous regarder : �On ne vaccine personne ici, on ne vaccine pas !� Officiellement annonc�e en grande pompe, la campagne de vaccination contre la grippe porcine a du mal � d�marrer et � se trouver des adeptes. Les centres de sant� de proximit�, pr�vus par le minist�re de la Sant� et de la R�forme hospitali�re comme point de rep�re pour les citoyens, ne disposent pas de bureaux d�information ou d�orientation. Les citoyens qui veulent se faire vacciner contre le virus A/H1N1 sont perdus et ne savent pas � qui s�adresser pour s�enqu�rir des d�marches � entreprendre et des structures auxquelles il faut s�adresser.
I. B.

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