Les habitants de l’agglomération secondaire de Guergour, distante du chef-lieu de wilaya d’un kilomètre, ont procédé, durant toute la matinée d’hier, au blocage de la circulation sur la RN44, et ce, en usant de troncs d’arbre, de blocs de pierre, de pneus brûlés et autres objets hétéroclites.
Selon les protestataires rencontrés sur les lieux, la goutte qui a
fait déborder le vase est l’embrasement d’une habitation, la quatrième
tout au long de ces deux dernières années, dans la nuit de lundi à
mardi, et qui a été réduite en cendres suite à un court-circuit. Il faut
savoir, cependant, que la cité en question est constituée de 201
logements en préfabriqué, érigés en 1985. Ils sont dans un piteux état,
leur durée de vie étant de 15 années. En plus, ce sont des logements à
double paroi en résine synthétique et tôle dont l’intérieur est bourré
d’amiante pour l’isolement thermique. Interrogés sur la raison de cette
colère, les habitants sont unanimes à dénoncer la fuite en avant des
responsables locaux et les promesses non tenues. «L’ex-wali nous a donné
en 2005 des assurance fermes quant à une prise en charge de notre
doléance principale, à savoir la régularisation des assiettes foncières
sur lesquelles sont construits les logements en vue de bâtir de
véritables logements selon les normes requises. En vain ! Cinq années
après, on a rien vu venir. C’est le silence radio», ont-ils indiqué, la
mort dans l’âme. Dans le même sillage, ils n’arrivent pas à saisir le
fait que «le foncier d’autres cités a été régularisé à l’image de
l’agglomération appelée communément «Sonatrach», dans le village de
Daghoussa relevant de la commune de Besbès, alors que Guergour est
reléguée aux oubliettes. Ils ne comprennent pas pourquoi ils ne sont pas
intégrés dans le programme d’éradication de l’habitat précaire. Sur un
autre plan, nos interlocuteurs ont signalé l’insécurité qui règne en
maître des lieux avec comme corollaire l’apparition des maux sociaux et
tout particulièrement la consommation à outrance, parmi les jeunes, de
drogues. Il est judicieux de savoir que c’est grâce à l’intervention de
l’ex-P/APW et actuel nouveau sénateur, M. Maïzi B., après des
pourparlers et des garanties données aux protestataires quant à une
prise en charge de leurs doléances, que la route fut rouverte à la
circulation routière.
Daoud Allam
Arrestation de cinq personnes pour vente illégale de sable
Dans un communiqué de presse, dont nous détenons une copie, les
éléments de la Gendarmerie nationale du groupement de wilaya ont procédé
dans la nuit de dimanche dernier vers 21h à l’arrestation de cinq
personnes pour trafic et vente illégale de sable et à la saisie d’un
véhicule léger et trois camions chargés de sable. Selon ledit
communiqué, «ce coup de filet fait suite à des informations crédibles
concernant l'existence d’un réseau spécialisé dans la vente de sable
extrait illégalement du barrage de Bougous avec la complexité d’un
Chinois travaillant pour le compte de l’entreprise Sino-Hydro en charge
de la construction dudit barrage». La filature déclenchée et le travail
de renseignements ont permis de connaître la composante du réseau ainsi
que l’itinéraire emprunté pour détourner l’attention des service de
sécurité. «Les indélicats trafiquants seront présentés devant le
procureur de la République près le tribunal d’El-Tarf incessamment»,
est-il indiqué dans le même communiqué.
D. A.