Actualit�s : Une com�dienne alg�rienne asperg�e d�essence par les terroristes en plein Paris

Ils ne d�sarment pas et redoublent m�me de f�rocit�. La com�dienne de th��tre Rayhana a �t� agress�e par deux individus et a failli �tre br�l�e vive . Son crime ? Avoir �crit une pi�ce de th��tre intitul�e A mon �ge, je me cache encore pour fumer qu�elle joue actuellement dans un th��tre parisien. Mais plus fondamentalement, ce qui l�a d�sign�e comme cible, c�est sa r�sistance, son rejet de l�int�grisme qui a amen� cette Alg�rienne � l�exil en France en 2000.
De notre bureau de Paris Khad�dja Baba-Ahmed
Elle a 45 ans ; elle est de Bab El Oued ; elle a quitt� l�Alg�rie en 2000 pour fuir les menaces islamistes pour continuer � exercer son m�tier, com�dienne de th��tre, et continuer son combat de f�ministe et de communiste, deux grandes raisons qui la mettaient en danger dans le pays mais qui, manifestement, ne l�ont pas mises � l�abri dans le pays de �la libert� d�expression � et des �droits de l�homme�. Rayhana, c�est son nom d�emprunt, joue depuis le 8 d�cembre dernier � la �Maison des m�tallos� dans le 11e arrondissement parisien une pi�ce intitul�e A mon �ge, je me cache encore pour fumer. Le titre est naturellement suffisamment r�v�lateur du contenu de la pi�ce. Mardi dernier, alors qu�elle se rendait justement au th��tre pour y jouer sa pi�ce, Rayhana a �t� prise � partie par deux hommes qui l�ont insult�e avant que l�un ne la bloque et le deuxi�me l�asperge d�essence et lui jette un m�got incandescent au visage, sans r�ussir fort heureusement, � l�enflammer. La com�dienne avait d�j� fait l�objet, le 5 janvier dernier, d�une premi�re agression � la sortie de chez elle, � Belleville, sur son trajet, l� aussi, vers le th��tre. Deux hommes l�avaient alors abord�e, la traitant de �pute et de m�cr�ante�, la mena�ant par �tu crois qu�on ne sait pas qui tu es ?� Et de lui donner le nom et le pr�nom de son p�re tout en lui signalant que c��tait l� un premier avertissement a-t-elle expliqu� jeudi lors d�une conf�rence de presse. La pi�ce de Rayhana qui se joue � guichets ferm�s depuis son lancement et qui n�avait donc pas besoin de pub, �voque le difficile combat des femmes alg�riennes en mettant en sc�ne neufs femmes d��ges et de conditions diff�rentes dans un hammam � Alger � la fin de la d�cennie noire. Ces femmes y �voquent leur vie, leurs esp�rances et les agressions dont elles font l�objet de par leur condition de femmes. Il n�en fallait pas plus pour faire actionner les r�seaux d�int�gristes qui ne se cachent m�me plus, ici en France, en pleine capitale pour tenter d�attenter � la vie de ceux qui les combattent. Faut-il pr�ciser que Rayhana a, malgr� son agression de mardi, rejoint le th��tre et donn� sa repr�sentation. La section antiterroriste de la brigade criminelle a �t� saisie de l�enqu�te pour �crime en relation avec une entreprise terroriste �. En attendant, Rayhana et les autres com�diennes de cette pi�ce ont �t� plac�es sous protection polici�re. De tr�s nombreux messages de solidarit� et de soutien affluent, notamment d�Alg�rie, a d�clar� vendredi la com�dienne.
K. B.-A.

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