Sports : SA�DANE OUVRE SON C�UR AUX ENVOY�S SP�CIAUX DE LA PRESSE NATIONALE :
�La C�te d�Ivoire a ses noms, nous avons notre collectif�


De nos envoy�s sp�ciaux en Angola,
Mohamed Bouchama,
Amine Andaloussi
et Sid Samir

Le s�lectionneur national brise le silence impos� aux envoy�s sp�ciaux nationaux au lendemain du cuisant revers essuy� par les Verts face au Malawi. L�occasion pour lui de dire que l�Alg�rie �doit rester une et indivisible�. �On est tous l� pour un objectif : donner de la joie et du plaisir au peuple qui attend beaucoup de nous. Je vous demande de nous aider dans la mesure du possible. Les critiques destructrices ne servent pas l�EN. Nous avons une mission et nous comptons sur vous pour la r�ussir�, dira, d�embl�e, l�entra�neur alg�rien. Il abordera les nombreuses questions concernant son groupe, le quart de finale face � la C�te d�Ivoire et la suite de son programme en perspective du Mondial sud-africain, en juin prochain. Une rencontre tenue juste avant l�entra�nement de l��quipe, mardi, au stade Coqueiros de Luanda, au cours duquel l�ambiance a paru autrement plus d�tendue.
�NOUS AVONS FAIT LE PLUS DUR�
Evoquant le parcours de son �quipe durant la premi�re phase de ce tournoi, marqu� par une d�faite face au Malawi, le succ�s devant le Mali puis le nul contre la s�lection du pays organisateur, l�Angola, Sa�dane dira que �l�EN a mal d�but� la comp�tition. C��tait pr�visible. L�horaire qui nous �tait impos� en est la principale raison. C�est de la folie que de nous faire jouer un match � 14h45 o� la chaleur et l�humidit� atteignent des proportions d�mesur�es. Le stade est un entonnoir. Ses tribunes sont ferm�es. L�a�ration est inexistante. Certes l�adversaire �tait plac� dans les m�mes conditions, mais lui au moins a l�habitude de jouer dans de pareilles conditions. Je ne pouvais pas demander l�impossible � mes joueurs. Je vous assure que si l�on rejouait le match face au Malawi, mais dans d�autres conditions, dix fois, ils ne r�sisteront pas. Ce n�est pas de la d�mesure mais je connais mon �quipe. Ce 3 � 0 a eu le m�rite de nous r�veiller alors que certains pensaient qu�on �tait morts�. �C�est facile de critiquer. L�essentiel est que l�Alg�rie a atteint son premier objectif, � savoir le passage en quarts de finale. Tout ce qui va arriver par la suite est un bonus�, ajoutera-t-il.
�LES MALIENS PEUVENT GESTICULER, ON N�EST PAS RESPONSABLES DE LEUR �LIMINATION�
Au sujet des accusations des Maliens qui �voquent l�arrangement du match Alg�rie-Angola, Sa�dane s�est montr� serein. �On ne peut nous reprocher des comportements que nous avons-nous- m�mes d�nonc�s en leur temps. L�Alg�rie a �t� victime de ce genre de pratiques dans plusieurs grands �v�nements. Rappelez-vous Autriche- RFA en 1982 au cours du Mondial espagnol ? Non, nous n�avons pas arrang� l�issue de cette rencontre. Nous avons suivi le raisonnement de la r�glementation. Un nul nous arrangeait et nous voulions pr�server nos forces pour la suite. Y a-t-il un mal � cela ?� se demande Sa�dane qui invite les responsables maliens et ceux de la CAF � revoir cette r�gle sans omettre de d�nigrer la formule qui fait qu�une �quipe qui a un plus grand nombre de buts peut se qualifier alors qu�elle a �t� battue par ses concurrents directs. �La meilleure mani�re est de s�aligner sur les r�gles de la Fifa en la mati�re. Rien ne sert de changer les lois et les statuts � chaque tournoi africain. Il faut qu�on s�aligne. Il y aura toujours des m�contents mais cela aura au moins le m�rite d��tre clair pour tout le monde�, dit-il.
�FACE � LA C�TE D�IVOIRE, �A SE JOUERA SUR DES D�TAILS�
A propos du prochain tour o� l�Alg�rie aura � affronter l�ogre ivoirien avec ses stars Drogba, Kalou, les fr�res Tour� et autre Kon�, le h�ros d�Omdurman, qui au moment de la conf�rence de presse n��tait pas certain d�affronter les El�phants (le match Ghana-Burkina Faso ayant d�but� au moment o� les Verts terminaient leur s�ance d�entra�nement), dira que �l�adversaire importe peu. Toutes les �quipes qui sont en Angola ont du talent et feront de ce tournoi leur objectif. Le Ghana, la C�te d�Ivoire et le Burkina Faso ont montr� un bon niveau durant les �liminatoires. La C�te d�Ivoire a de grands noms dans les championnats europ�ens. Le Ghana aussi avec la jeunesse en sus alors que le Burkina Faso est une formation en constante progression. Je n�ai pas de pr�f�rence mais je sais que ce sera tr�s difficile comme confrontation�, avait-il soulign� avant qu�un confr�re ne lui rappelle que la C�te d�Ivoire est probablement le prochain adversaire des Verts. L� Sa�dane est all� au fond de sa pens�e. �En termes d�individualit�s, ils sont techniquement bons. Ils ont leurs points forts et nous avons les n�tres. Reste maintenant l��preuve du terrain. Ce sera au d�tail pr�s, je vous l�assure. Le Mali aussi avait ses stars mais face � notre bloc, ils avaient des difficult�s. Je ne dis pas que cela va �tre pareil contre les Ivoiriens, mais cela ne nous emp�chera pas de faire la diff�rence durant cette rencontre o� il s�agira de ma�triser ses nerfs et de rester concentr�s. Je suis confiant et conscient que mes joueurs sauront �tre � la hauteur des espoirs plac�s en eux�, fera savoir Sa�dane qui estime que �l�EN n�a rien � perdre en affrontant un adversaire de la taille de la C�te d�Ivoire�. Mieux, il dira que �la C�te d�Ivoire n�impressionne pas notre �quipe, au contraire, c�est une motivation de plus�.
�PHYSIQUEMENT, ON EST BONS�
�L��quipe est dans l�ensemble apte � jouer ses matches sans probl�me. Et l� je tiens � rappeler � ceux qui nous ont critiqu�s � propos de notre choix d e Castellet, que si nous avons �chou� dans notre pr�paration , aurai-t-il possible de livrer trois batailles physiques en moins d�une semaine sans subir des d�g�ts. Certes nous avons des bless�s, mais ceux-l� ils �taient d�j� arriv�s en Angola avec cet handicap. Antar Yahia, Meghni, Sa�fi et autre Matmour ont tenu � �tre pr�sents et j�ai pris ce risque en connaissance de cause. Comme j�ai �t� conscient que ramener Meghni et Yahia �tait une responsabilit� pas facile � assumer. Quant � Bezzaz, son cas est sp�cial. Il se blesse au mauvais moment suite � un contact d� � la mauvaise qualit� de la pelouse. Non, mes joueurs ne sont pas diminu�s physiquement. Non, nous n�avons pas rat� notre pr�paration au Castellet puis surtout nous n�avons pas fait un mauvais, car malgr� le froid, nous avons travaill� convenablement tous les aspects li�s � une pr�paration de haut niveau�, pr�cise Sa�dane qui confie que � l��quipe monte en puissance et c�est le plus important � . Est-ce � dire que l�EN changera d�objectif ? L� Sa�dane remet sur la table la fameuse formule typiquement alg�rienne : �On jouera match par match. Pas besoin de br�ler les �tapes.�
�DES JOUEURS M�ONT �PATɻ
Sur le plan individuel, Sa�dane trouve aussi que son �quipe a du r�pondant. �Des joueurs m�ont �pat�. Non seulement par leurs qualit�s techniques et physiques mais surtout par leur comportement sur et en dehors du terrain. C�est une famille qui se construit vite et bien. Nous avons un groupe o� r�gne une ambiance de famille. Je m�en r�jouis et je souhaite que reste ainsi partout o� l�on ira. Maintenant, il y a des joueurs qui peuvent partir � tout moment. C�est la loi du football. Nous avons besoin non seulement de joueurs performants mais aussi de ceux qui savent vivre en communion. Nous avons v�cu des moments inoubliables depuis voil� deux ans et nous esp�rons garder cette dynamique jusqu�au bout de l�aventure �, dira Sa�dane qui ne manquera de saluer les joueurs qui ne sont plus avec le groupe mais qui, dit-il, se sont sacrifi�s tout autant. Pour le s�lectionneur alg�rien, la marque de fabrique des grands est �un �tat d�esprit et un volont� � toute �preuve. Pour le moment, nous vivons cette harmonie et nous profitons pour aller vers des horizons enchanteurs �. Quant � savoir qui sont ces joueurs, Cheikh Rabah esquive la question puis r�pond : �Tous ceux qui sont l�.� Sa�dane, questionn� sur le rendement de certains �l�ments de l�actuel groupe, dira d�Abdoun qu�il ne peut �tre jug� sur quelques minutes. Le Nantais a fait ses premiers pas officiels en s�lection � l�occasion du dernier Angola-Alg�rie. Une entr�e � propos de laquelle Sa�dane dira qu�elle �tait �une mise dans le bain d�un joueur plein de talent mais qui a besoin de s�adapter davantage�. Concernant le Strasbourgeois Yacine Bezzaz, bless� et qui a quitt� la CAN apr�s le premier tour, l�entra�neur national dira que c�est �dommage� pour quelqu�un qui joue de malchance tant en club que chez la s�lection. �Son potentiel nous a souvent �t� utile. A chaque fois qu�il se relance, il a un p�pin. J�esp�re qu�il saura revenir plus vite et plus fort. Nous avons besoin de lui.� Pour ce qui est de la blessure de Rafik Sa�fi (adducteurs), Sa�dane dira que l�ex-joueur d�El- Khor est en train de se soigner et pourrait revenir aux entra�nements d�s mercredi (hier, Ndlr). Nous avons aussi besoin de son exp�rience pour d�jouer la d�fense ivoirienne �, rel�ve Sa�dane qui pense, enfin, qu�un �l�ment comme Djebbour aurait �t� utile � la s�lection durant ce tournoi. �C�est quelqu�un qui sait provoquer, il sait marquer et faire marquer. J�esp�re que son retour en forme lui permettra de revenir en s�lection pour donner le plus qu�on attend�, r�v�le Sa�dane.
�L��QUIPE �VOLUE VITE ET BIEN�
A propos de la mani�re de jouer des Verts, Rabah Sa�dane dira qu�elle est �constante et qualitative�. Ce que des observateurs ont remarqu�. L�Alg�rie fournit � chacune de ses sorties une production meilleure sur le plan du spectacle. G�rard Dreyfus, l�expert du football, souligne : �Ce n�est pas encore le grand art mais je vois venir cette �quipe. Sa mani�re de jouer me rappelle quelques grandes �quipes dont le style avait fait fureur � leur �poque. Je pense que individuellement, l�Alg�rie n�a pas les m�mes joueurs d�antan comme Belloumi, Madjer ou Assad mais collectivement, croyez-moi, c�est du b�ton.� Du b�ton arm� si l�on croit d�autres techniciens qui couvrent cette CAN pour des TV internationales. Ceux-ci reconnaissent que le collectif est �la principale vertu� des Verts. Sa�dane lui-m�me fait ce constat, en pr�cisant : �Nous, on ne cherche pas � briller par intermittence. Le temps qui nous �tait imparti par les dates Fifa ne nous permettait pas de travailler certains facteurs li�s � la coh�sion notamment. L�efficacit� est notre premier souci. Nous arrivons � compenser d�une mani�re plus collective. Les d�fenseurs marquent, comme les attaquants sont capables de bien d�fendre. C�est ma philosophie et je ne la changerais pas pour tout l�or du monde.�
�LE MONDIAL SERA UNE AUTRE �PREUVE�
Avant de nous quitter pour rejoindre ses troupes sur le terrain, Sa�dane tenait � rappeler que cette CAN �permettra de pr�parer la Coupe du monde. Nous n�aurons plus d�autres opportunit�s de travailler le jeu de l��quipe. Il y aura certes la date du 3 mars puis le stage d�avant le Mondial, d�but juin, mais je pense que cela aurait �t� insuffisant pour pr�parer un rendez-vous de cette envergure. J�avais dit que la CAN est l��tape principale de la pr�paration de la Coupe du monde. Certains pensaient que je rigolais. Nous avons d�j� trois matches dans les jambes, l��quipe �volue dans le bon sens. La suite de cette Coupe d�Afrique nous permettra de se ressouder et d�am�liorer notre mani�re de jouer. Ce ne sera que du bonus pour nous si nous jouerons davantage de matches durant cette comp�tition relev�e�, fera savoir Sa�dane. Jouer le plus de matches possibles, c�est aller en demi-finale puis en finale. Sans le dire, Sa�dane a l�intime conviction que l�Alg�rie a la chance de monter sur le podium durant cette 27e �dition de la CAN. Comme dirait l�autre, pr�parer le Mondial en Angola, c�est avoir le beurre et l�argent du beurre.
M. B.

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