Actualit�s : O� EN EST LE PROCESSUS D�ADH�SION � L�OMC ?
Le minist�re du Commerce �vite le d�bat


Les repr�sentants du minist�re du Commerce se murent dans leur tour de verre. Hier, ils se sont soustraits au d�bat autour de l��tat d�avancement du processus d�adh�sion de l�Alg�rie � l�Organisation mondiale du commerce (OMC), organis� par le journal El Moudjahid.
Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - O� en est la n�gociation ? Avance telle ? Stagne-t-elle ? Voil� les quelques �clairages que nous aurions sollicit�s des repr�sentants du minist�re du Commerce s�ils avaient honor� l�invitation qui leur a �t� faite par le forum d� El Moudjahid. Le r�gulateur des d�bats a d�, au demeurant, d�plorer cette hautaine attitude du d�partement de Hachemi Dja�boub. Les trois experts, qui durent prendre la parole, apr�s presque une heure de retard sur l�horaire convenu, ont sauv� le rendez-vous en esquissant un �tat des lieux en la mati�re peu reluisant. Ils ont produit ce qu�ils savent faire au mieux : du constat et de l�analyse. Il en ressort que la n�gociation de l�adh�sion � l�OMC, entam�e au mois de juin de l�ann�e 1987, n�est pas pr�s d�aboutir. Consultant en gestion d�entreprises, M. Yalaoui est convaincu que trois raisons cardinales ont fait que la conclusion de l�adh�sion de l�Alg�rie � l�OMC ait accus� autant de retards. La premi�re raison a trait au manque de volont� politique de la part de l�Alg�rie. La seconde est li�e aux lenteurs alg�riennes dans l�accomplissement des proc�dures et la troisi�me a un rapport avec la pauvret� des comp�tences et � l�instabilit� au sein du comit� de n�gociateurs. Inel Meriem, professeur d�universit�, analyse autrement les causes de ce retard. Pour elle, c�est l�Alg�rie qui ne se presse pas, volontairement, d�adh�rer � l�OMC. Le motif �tant, selon elle, que l�Alg�rie, qui a d�j� r�pondu � 213 questions et pris part � une dizaine de rounds de n�gocions, estime que certaines des conditions qui lui sont demand�es de satisfaire attente � sa souverainet�. De sa bouche, on saura que les derni�res exigences de l�OMC ont trait, outre le changement de la l�gislation, � l�ouverture au capital priv� des secteurs de la sant�, de l��ducation, du transport a�rien et de l�audiovisuel. Avant Inel Meriem, Farid Benyahia, consultant au Pnud et auteur de Economie alg�rienne, enjeux et conditions de son adh�sion � l�OMC, a relev�, comme autre facteur de blocage, cette autre exigence de l�organisation, � savoir l�arr�t de la subvention par l�Etat alg�rien du prix du gaz pour les consommations domestiques et pour l�industrie. Si la n�gociation achoppe � ces exigences de l�OMC, il faut dire aussi que l��conomie nationale, structur�e qu�elle reste encore, ne joue pas en acc�l�rateur du processus. Les trois experts se sont, d�ailleurs accord�s � relever qu�il n�y a pas de strat�gie claire et �labor�e. Farid Benyahia a illustr� la situation par des donn�es chiffr�es. Pas de quoi rass�r�ner, soit-il en passant. Sur le potentiel entreprises nationales, 381 sont class�es comme viables (42 %), 120 en difficult�s mineures et 409 (49 %) en difficult�. Le syst�me bancaire, en d�pit des r�formes dont il a b�n�fici�es, reste des plus mauvais � l��chelle continentale. Selon une statistique �tablie par des experts, a r�v�l� Benyahia, le syst�me bancaire alg�rien est class� � la 17e position au plan africain. Le d�s�quilibre de l��conomie nationale appara�t aussi si l�on mettait sur la balance les volumes des importations et des exportations. En 2009, l�Alg�rie a import� pour un montant avoisinant les 41 milliards de dollars, alors que les exportations hors hydrocarbures ont p�niblement atteint la maigre portion de 2 milliards de dollars. Faites le calcul !
S. A. I.

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