Actualit�s : LARBI BELKHEIR INHUM� HIER � BEN-AKNOUN
Le r�gulateur s�en est all�


Le g�n�ral Larbi Belkheir, d�c�d� jeudi � Alger, � l��ge de 72 ans, des suites d�une longue maladie, a �t� inhum� hier au cimeti�re de Ben- Aknoun, sur les hauteurs de la capitale. L�homme qui vient de quitter ce bas monde avait su, sa vie militaire et politique durant, gagner la confiance des pr�sidents et le respect de ses compagnons.

Sofiane A�t-Iflis - Alger Le Soir) - Du parcours du d�funt g�n�ral, �norm�ment de choses peuvent �tre dites, tant il a sinu� entre le militaire et le politique, situant toujours le point d��quilibre entre l�un et l�autre. Mais comme une oraison fun�bre est d�abord un hommage rendu avant d��tre un retrac� en filigrane d�une vie, celle lue, hier, par le g�n�ral Nadir Metidji, le directeur de la communication et de l�information au minist�re de la D�fense nationale a lou� les riches exp�riences militaires et diplomatiques du d�funt mises au service du pays. �L�arm�e te pleure aujourd�hui. Tu as gagn� la confiance des pr�sidents et le respect des compagnons �, a t�moign� le g�n�ral Metidji d�une voix pleine d��motion. Larbi Belkheir, enfant de l�Arm�e nationale populaire (ANP), s�est accompli aussi mais surtout dans le r�le de connecteur le plus pr�pond�rant entre l�arm�e et la pr�sidence de la R�publique. L�ANP � laquelle a �t� d�volue de lire l�oraison fun�bre a tenu � attester de cela. Les hauts galonn�s et les autorit�s politiques du pays se sont retrouv�s, hier, au cimeti�re de Ben Aknoun pour accompagner le g�n�ral Belkheir � sa derni�re demeure. A l�enterrement du d�funt, ils �taient nombreux les officiers sup�rieurs de l�ANP, connus ou moins connus. A leur t�te, le ministre d�l�gu� � la D�fense nationale, le g�n�ral Guena�zia, le g�n�ral de corps d�arm�e, Ga�d Salah, les g�n�raux Djoudi et Touati. Les membres de l�ex�cutif, � leur t�te le Premier ministre Ahmed Ouyahia, ont �galement �t� de cet ultime hommage rendu � Larbi Belkheir. Des anciens pr�sidents de la R�publique alg�rienne, un seul s�est d�plac� � Ben Aknoun, Chadli Bendjedi, en l�occurrence. Ce dernier �tait visiblement affect� par la disparition de celui qui fut son chef de cabinet durant de longues ann�es. En revanche, ils �taient plus nombreux les anciens chefs de gouvernement et anciens ministres � y assister, entre autres Bela�d Abdeslam et Ahmed Benbitour, et Sid-Ahmed Ghozali. Les deux pr�sidents des deux Chambres parlementaires, Abdelaziz Ziari et Abdelkader Bensalah �taient l� eux aussi. Parmi les personnalit�s politiques qui ont maille � partir avec le pouvoir en place, l�on peut citer Abdelaziz Rahabi et Abdelhamid Mehri. Parmi les leaders partisans, l�on note la pr�sence de Aboudjerra Soltani et de Abdallah Djaballah. Il faut noter l�absence remarqu�e de Sa�d Bouteflika, qui souvent repr�sentait la pr�sidence de la R�publique en pareille circonstance. Rappelons qu�avant d��tre surpris par la maladie, le g�n�ral Larbi Belkheir officiait comme ambassadeur pl�nipotentiaire d�Alg�rie au Maroc. Sa nomination � cette fonction de charg� diplomatique fut, rappelons-le, interpr�t�e par de nombreux observateurs comme une mise � l��cart diplomatique. A sa fa�on, il contesta d�ailleurs cette nomination en refusant de rejoindre son poste durant un semestre. On disait que sa relation avec le pr�sident Bouteflika n��tait pas ce qu�il y avait de meilleur. Pourtant, si Bouteflika est revenu aux affaires, en tant que chef d�Etat en 1999, c�est aussi gr�ce � Larbi Belkheir qui, � travers ses nombreux relais, tiss�s au fil de sa carri�re, a su vendre l�option. Larbi Belkheir a, d�ailleurs, toujours �t� un agissant, pour ne pas dire le plus agissant, � chaque fois que le r�gime devait op�rer ses liftings, depuis Chadli Bendjedid, au moins. Il �tait, pour ainsi dire, le r�gulateur attitr� de la relation ANP-pr�sidence.
S.A. I.

Bio express
Le g�n�ral Larbi Belkheir, d�c�d� � l��ge de 72 ans, est natif de Frenda, dans la wilaya de Tiaret. Il est n� un 1er janvier 1938. Il a rejoint la guerre de Lib�ration nationale en d�sertant l�arm�e fran�aise. Il fut affect� � l�instruction au sein de l�ALN. Il a command� le 45e bataillon dans la zone sud. L�ind�pendance acquise, il occupera diff�rentes fonctions dans la hi�rarchie militaire. Il occupa notamment le poste de chef d��tat major � Ouargla et celui de la IIe R�gion militaire. En 1975, il est nomm� commandant de l�Enita. Depuis, son ascension militaire s�accompagnera de promotion politique. Entre 1980 et 1982, il exercera les fonctions de secr�taire permanent du haut conseil de s�curit� avec le rang de conseiller � la pr�sidence de la R�publique. Il deviendra par la suite directeur de cabinet de Chadli Bendjedid (1986- 1989). Il sera par la suite nomm� secr�taire g�n�ral de la pr�sidence de la R�publique. En 1991, il est nomm� ministre de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales. Il comptera � l��poque parmi ceux qu�on appelle �les janvi�ristes�, c�est-�-dire ceux qui emp�ch�rent la composition avec le FIS dissous. En 2000, il retrouvera le cabinet de la pr�sidence de la R�publique, avec le pr�sident Bouteflika. Jusqu�en 2005 o� il se verra affecter en tant qu�ambassadeur au Maroc.

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