M�me s�il compte d�abord �vacuer la pression et le stress de cette CAN �pour mieux analyser� le parcours de son �quipe, le s�lectionneur national Rabah Sa�dane se projette d�j� dans le prochain objectif qu�est la phase finale du Mondial pr�vue dans quatre mois en Afrique du Sud. Sa�dane retient les enseignements de ce tournoi d�Angola 2010 mais pr�f�re ne pas tirer de conclusions h�tives au risque de se tromper.
Devant un parterre de journalistes qui assistait � l�ultime entra�nement de l�EN au stade municipal de Lobito, le s�lectionneur alg�rien a comment� le parcours de ses joueurs qu�il qualifie de �satisfaisant �. Sa d�ception reste cette rencontre perdue face � l�Egypte � cause de la mauvaise foi d�un arbitre � la solde des �gyptiens. �Il faut rester ma�tre de la situation quelles que soient les circonstances d�une rencontre. Il faut savoir g�rer quand on joue � dix. C�est une bonne le�on pour nous�, affirme-t-il. Marqu� par les �exactions arbitrales� de Koffi Codjia, le technicien alg�rien ne rate pas sa cible. �Depuis hier, je ne crois pas en cette �quipe �gyptienne. Je disais d�elle qu�elle jouait bien au ballon, qu�elle �tait la meilleure. Aujourd�hui, j�ai un autre avis. C�est un produit d�un syst�me. Je revois le but que leur a offert l�arbitre du match contre le Cameroun. Non, l��gypte n�a rien d�une grande �quipe�, tonne-t-il. Sa�dane a pourtant le regard riv� vers d�autres horizons, d�autres challenges. Pour les r�ussir, il dit avoir tout pr�vu. L�organisationnel avant le technique. La Coupe du monde, c�est dans exactement 130 jours, et les Verts doivent d�j� tourner la page pour en ouvrir une nouvelle. Le s�lectionneur national, fid�le � sa ligne de conduite, parle de la continuit� du travail quand les journalistes lui demandaient quels sont les aspects � am�liorer pour �tre pr�t pour le Mondial. �Pas grand-chose, on aura juste quelques matches amicaux � disputer. Je vous dis tout de suite que le match du 3 mars contre la Serbie aura plus un cachet de gala. On aura juste l�occasion de faire tourner l��quipe. Le vrai travail commencera lors du stage principal pr�vu � la deuxi�me quinzaine du mois de mai avec � la cl� un second match amical (30 mai). Puis on bouclera la pr�paration par un dernier test avant de partir en Afrique du Sud. Lors de cette phase, on va �valuer m�dicalement et techniquement les joueurs qui auront � ce moment-l� termin� leur saison. C�est � partir de la qu�on va se lancer dans la vraie pr�paration sur le plan physique, technique et tactique. On verra plus clair. On agira au cas par cas avant d�entamer la pr�paration collectivement�, confie Sa�dane.
�Si je trouve des joueur de qualit�, pourquoi pas�
Questionn� � propos d��ventuels renforts avant le Mondial sud-africain, Rabah Sa�dane dira qu�il est toujours en phase de r�flexion. �Si je trouve des joueurs de grandes qualit�s, je ne me priverai pas. Lacen m�int�resse. J�en ai d�j� parl�, peut-�tre que c�est trop t�t pour dire s�il sera avec nous. C�est un cas qu�il faut g�rer. A priori, je ne me suis pas tromp� sur son cas. Sinon, il me faut quatre joueurs de ce niveau-l� en Coupe du monde. Il faut prendre en compte les blessures, les suspensions, la fatigue, etc. On a vu la C�te d�Ivoire dans cette CAN qui a des individualit�s de tr�s haut niveau. C�est une �quipe qui a aussi un banc de tr�s haut niveau. Je suis en train de plancher sur la question. J�aviserai en temps opportun. Ce n�est pas le moment de donner des noms. Car il reste beaucoup de temps. Il y a les bless�s, la mauvaise forme, etc. Et puis, on doit terminer cette CAN et faire le bilan. On est toujours sous pression et on peut se tromper. Or, il ne faut pas commettre ce genre d�erreur. La Coupe du monde est une affaire tr�s s�rieuse qui m�rite qu�on y pr�te la plus grande attention�, estime le s�lectionneur national. Quel bilan fait Sa�dane en termes de satisfaction et de d�ception ? A cette interrogation, le Cheikh �vite de noircir le tableau, expliquant que des d�cisions ont �t� prises, concernant les cas disciplinaires notamment, et qu�il faut mettre les quelques d�passements sur le registre de la tension ayant entour� la vie d�un groupe dans pareille conjoncture. �Pour les satisfactions, il y a bien s�r Yebda qui a apport� le plus qu�on attendait de lui au milieu de terrain, sans oublier Meghni qui malgr� sa blessure a donn� la preuve que c�est quelqu�un de tr�s courageux et qui a des qualit�s. Sinon La�faoui a �merg� dans un registre qui n��tait pas forc�ment le sien. Les d�ceptions ? Moi, je trouve qu�il y a de la qualit� dans ce groupe. Ghezzal a certes p�ch� par manque d�efficacit�, et il n�est pas le seul. C�est quelqu�un qui a un potentiel �norme et qui reste tr�s important dans notre syst�me de jeu. Je ne le connais que tr�s bien. Il a besoin de s�am�liorer dans la finition. Il doit le faire car m�me dans son club, il est en manque de r�ussite �, r�sume Sa�dane qui assure qu�il fera confiance au m�me groupe �� quelques exceptions pr�s�. Invit� � livrer les raisons du changement du syst�me de jeu de l��quipe, le s�lectionneur dira que cette situation s�impose d�elle-m�me. �Je change en fonction des joueurs que j�ai en main, mais aussi de l�adversaire et d�autres param�tres li�s aux conditions du match. On ne peut fonctionner th�oriquement. Moi, je discute avec les joueurs avant de faire un choix. Je prends l�exemple de La�faoui � qui j�avais demand� s�il pouvait nous aider en tant que milieu. Il m�a dit non, alors que quand je lui ai propos� le flanc droit, il a accept� volontiers. Moi, th�oriquement, j�ai plusieurs variantes. C�est la r�alit� qui m�impose des choix. Je dis tout simplement qu�il faut avoir une attitude cr�ative et ne pas s�accrocher � des sch�mas fixes et carr�s�. En somme, si Sa�dane ne cesse de r�it�rer que �la CAN est une �tape pr�paratoire int�ressante pour le Mondial�, il consent toutefois que �des choses doivent �tre am�lior�es�. Pour l�int�r�t de l�EN.
M. B.

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