Actualit�s : APR�S DEUX MOIS DE GR�VE
Les syndicats des praticiens de sant� publique d�termin�s


Le mouvement de d�brayage entam� le 23 novembre dernier par les praticiens de sant� publique ne voit toujours pas d�interlocuteur se manifester. Face � �cette indiff�rence�, les praticiens repr�sent�s par les deux syndicats SNPSP et SNPSSP ont d�cid� de durcir le ton.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Apr�s avoir �puis� toutes les tentatives pour se faire entendre, notamment � travers des rassemblements, les praticiens de la sant� publique ont d�cid� de passer � une autre phase : investir la rue. Une carte sur laquelle ces derniers comptent pour se faire entendre par les pouvoirs publics. Ainsi, les praticiens g�n�ralistes et sp�cialistes de sant� publique vont sortir dans la rue mercredi prochain, en blouse blanche, pour crier leur ras-le-bol. Le ministre de la Sant� est visiblement �impuissant �, selon les syndicats, pour r�gler les litiges. C�est pourquoi les deux syndicats interpellent le Premier ministre et m�me le pr�sident de la R�publique pour r�gler le probl�me qui se pose � la corporation. Les deux organisations syndicales rejettent en bloc leur statut particulier, qui ne r�pond pas � leurs aspirations, soulignent-ils. Le SNPSP et le SNPSSP demandent la promulgation du statut particulier dans sa forme n�goci�e et ratifi�e en commission mixte en 2008. Les sp�cialistes et les g�n�ralistes veulent une reconnaissance et une r�mun�ration � la dimension de leur statut. Pour les gr�vistes, ce mouvement de protestation a prouv� son succ�s, gr�ce � la mobilisation du corps m�dical autour de la plateforme de revendications. Ils disent �regretter, certes, d�avoir � choisir cette option qui g�ne beaucoup les citoyens�, mais soulignent que �ce combat demeure n�anmoins celui de pouvoir offrir une meilleure sant� publique aux citoyens�. Ainsi, dans une clinique de proximit� de sant� de Belouizdad, des malades venus pour des injections ou des consultations avaient l�air m�contents de devoir rebrousser chemin. De leur c�t�, les m�decins affirmaient �ne pas avoir opt� pour cette d�marche de gaiet� de c�ur, mais il n�existe pas d�autres options�. �Nous sommes conscients du fait que le citoyen est p�nalis�, mais ce dernier doit comprendre que nous n�avons pas le choix et que le gouvernement doit r�agir pour r�gler ce probl�me s�il pense r�ellement � la sant� des citoyens�, a soutenu l�un des m�decins. C��tait le m�me sc�nario dans la plupart des EPSP, o� le mouvement de contestation est beaucoup plus suivi. Les h�pitaux sont, certes, eux aussi en gr�ve, mais la situation diff�re. �Nous n�assurons que le service minimum, mais nous avons aussi des malades hospitalis�s que nous nous devons de suivre�, a pr�cis� un m�decin de l�h�pital Mustapha-Pacha � Alger. �Le mouvement de protestation ne peut �tre suivi dans les h�pitaux � 100 %, car il y a des malades dont le cas de sant� ne peut �tre d�laiss�, assure un autre m�decin. C�est notamment le cas au CPMC, o� le travail est assur� normalement. Les m�decins pr�cisent qu�ils ne peuvent abandonner ces malades � leur sort, m�me s�ils adh�rent � la protestation. �Travail surcharg� face � une r�mun�ration inappropri�e et des conditions de travail difficiles �, telle est la situation qui a accentu� la d�termination des praticiens quant � aller jusqu�au bout de leur action, assure-t-on.
S. A.



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