Actualit�s : PLUS DE 700 000 TONNES DE MARCHANDISES D�CHARG�ES EN JANVIER 2010
Le port de B�ja�a asphyxi� !


Durant le mois de janvier 2010, plus de 700 000 tonnes de marchandises ont �t� d�charg�es au port de B�ja�a. Un chiffre qui d�passe les capacit�s de cette entreprise portuaire qui re�oit habituellement moins de 500 000 tonnes par mois. Un �tat de fait qui a provoqu� une saturation totale. Une quantit� consid�rable de marchandises demeure bloqu�e depuis plusieurs jours et les importateurs commencent � s�impatienter.
Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Contact� hier, le directeur g�n�ral de l�Entreprise portuaire de B�ja�a, M. Rabah Moussaoui, a affirm� que cette situation �tait plus que pr�visible. Avec une moyenne de 10 % de croissance par an, le port de B�ja�a, le deuxi�me plus important du pays apr�s celui d�Alger, d�tient actuellement 24 % du trafic de marchandises. Ce qui repr�sente une v�ritable surexploitation, vu que le port d�Alger est quatre fois plus spacieux que celui de B�ja�a, alors qu�il ne prend en charge que 27 % des importations alg�riennes. Hier matin, 14 bateaux �taient � quai et 12 autres attendaient en rade pour d�charger leurs marchandises. Pendant ce temps, des importateurs et des commer�ants �taient rassembl�s � l�arri�re-port pour r�clamer leurs marchandises, bloqu�es depuis plusieurs jours. Dot� d�une capacit� d�accostage (13 postes � quai), de d�chargement et d�entrep�t limit�e, le port de B�ja�a compte depuis quelque temps 14 � 15 bateaux quotidiennement � quai et 12 � 13 en rade. Ajoutons � cela la saturation du r�seau routier reli� au port et � l�arri�re-port, un r�seau devenu ing�rable en raison de la multitude de camions poids lourds qui viennent quotidiennement charger des marchandises. �Le port de B�ja�a est tr�s productif, mais malheureusement, l�environnement imm�diat n��volue pas au m�me rythme. Ce qui a conduit � une asphyxie du port�, explique Moussaoui. Ainsi, outre l�exigu�t� des aires de manutention et de stockage, qui pose d�j� de s�rieux probl�mes de gestion, le port de B�ja�a reste confront� � un r�seau routier et ferroviaire qui ne favorise pas le d�gagement des marchandises hors de la plateforme. Autre probl�me de taille, celui de l�indisponibilit� de laboratoires qualifi�s pour assurer certaines analyses au niveau du port. Une fois le bateau � quai, pour r�aliser des analyses phytosanitaires de certaines denr�es alimentaires, il faut attendre trois jours au minimum, car l�op�ration est g�n�ralement effectu�e � Alger. Idem pour les produits sid�rurgiques, dont les analyses sont r�alis�es � S�tif ou � Tizi-Ouzou. Par ailleurs, pour ce qui est des initiatives prises dans le cadre du d�sengorgement du port, un terrain de sept hectares a �t� r�cemment am�nag� pour le stockage de conteneurs vides, alors que cinq autres hectares sont actuellement en cours d�am�nagement. Toujours selon le DG de l�Entreprise portuaire de B�ja�a, des n�gociations sont �galement en cours avec le wali de B�ja�a pour l�installation d�un port sec � 30 ou 40 km de la ville. Quant au projet d�extension du port sur 44 ha, initi� en 1997 et qui devait �tre livr� par tranches (2005, 2010 et 2015), aucun avancement des travaux n�est constat� pour le moment.
M. M.

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