Actualit�s : UNE MISSION EUROP�ENNE EST � ALGER
Quid de l�accord d�association ?


La visite � Alger d�une mission de la Commission europ�enne augure-t-elle d�un �pilogue aux divergences r�currentes sur l�impact de l�accord d�association, en vigueur depuis 2005 ? Une d�l�gation de la Commission europ�enne effectue, depuis hier, une visite � Alger. Cette mission, de douze membres, est conduite par le directeur charg� de la M�diterran�e du Sud et du Moyen-Orient � la direction g�n�rale des Relations ext�rieures, Tomas Dupla Del Moral.
L�occasion pour ces repr�sentants europ�ens d��changes avec les autorit�s alg�riennes, voulus approfondis sur l��tat actuel et les perspectives de la coop�ration alg�ro-europ�enne. Mais aussi, et fondamentalement, sur la mise en �uvre de la feuille de route li�e � l�accord d�association entre l�Alg�rie et l�Union europ�enne. Sign� en 2002 et en vigueur depuis septembre 2005, cet accord pr�voit la r�alisation d�une zone de libre-�change entre l�Alg�rie et l�Union europ�enne � l�horizon 2017. Ainsi, les deux parties devraient �voquer le calendrier des r�unions du comit� d�association et des sous-comit�s sectoriels. Et d�autant que le conseil d�association est attendu pour se r�unir en juin prochain, l�occasion d�un bilan sur cinq ann�es d�application et dans le contexte du d�marrage de la derni�re phase de d�mant�lement tarifaire total. Or, les divergences et la pol�mique n�ont pas cess� � ce propos. Ainsi, la partie alg�rienne, que ce soient les op�rateurs �conomiques de tous bords ou m�me des officiels, n�a manqu�, durant la demi-d�cade �coul�e, de cibler moult insuffisances dans l�application dudit accord. Notamment l�absence r�elle de retomb�es b�n�fiques pour l�establishment �conomique alg�rien, voire un d�s�quilibre commercial en faveur de la partie europ�enne et des pertes financi�res pour l�Alg�rie. Et cela alors que les entreprises alg�riennes ne sont pas toutes pr�par�es, pr�tes � affronter le d�fi du d�mant�lement total. Quant � la partie europ�enne, l�appr�ciation reste positive, nuanc�e par une critique, acerbe mais en termes feutr�s, des actions et politiques adopt�es par son partenaire alg�rien. Une critique formul�e � l��gard des tergiversations de l�Alg�rie, la conduite chaotique, illisible, des r�formes lanc�es et autres errements� A cause de ces divergences, la ren�gociation de cet accord a m�me �t� supput�e, revendiqu�e. Certes, une telle �ventualit� est pr�vue dans la philosophie de l�accord mais elle avait �t� rejet�e par la Commission europ�enne, avant que cette derni�re n�adopte r�cemment une position moins tranch�e. Et une ren�gociation que l�Alg�rie semble envisager s�rieusement, � s�en r�f�rer aux r�cents propos du ministre du Commerce. Ainsi, cette visite augure-t-elle un �pilogue aux divergences r�currentes sur l�impact de cet accord d�association ? Fera-t-on le point sur la coop�ration �nerg�tique, la conclusion d�un accord de partenariat strat�gique restant inachev�e ? Abordera-t-on �galement les questions li�es � la circulation des personnes, la lutte contre le terrorisme, l�environnement� ? La r�ponse devrait �tre connue aujourd�hui, le chef de la d�l�gation h�te devant animer un rendez-vous avec les m�dias.
Ch�rif Bennaceur

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