Sports : BOXE
DR BESSALEM, PR�SIDENT DE LA FAB, SE CONFIE AU SOIR D'ALG�RIE :
�Le championnat d��lite est un v�ritable d�tonateur�


Une ann�e apr�s l'�lection � la t�te de la FAB du Dr Bessalem Abdellah, pr�sident de la CAB et vice-pr�sident de l'AIBA, et apr�s l'�coulement de la premi�re phase de la saison 2009-2010, surtout apr�s l'introduction de toutes les nouveaut�s apport�es au syst�me de comp�tition ainsi que les nombreux stages de formation organis�s jusque-l�, il �tait tout � fait �vident que Le Soir d'Alg�rie , pour ses lecteurs et autres fans et f�rus du noble art, devait l�interviewer pour situer o� va la boxe alg�rienne. Suivons-le !
Le Soir d'Alg�rie : La premi�re phase du calendrier national 2009-2010 vient d��tre achev�e, avec le d�roulement de la Coupe d�Alg�rie toutes cat�gories confondues, peut-on conna�tre les conclusions que vous avez tir�es ?
Bessalem Abdellah :
Avant de r�pondre directement � votre question, permettez- moi de faire une petite r�trospective sur la mise en place du programme de relance de la boxe au niveau national. Le constat �tabli jusque-l� et la premi�re analyse sur l��tat des lieux mettent en �vidence une absence de coh�rence dans le processus de �fabrication� d�athl�tes de haut niveau , avec un volume de comp�titions annuel insignifiant dans toutes les cat�gories, un r�el d�s�quilibre en effectifs des boxeurs au sein des diff�rentes ligues et r�gions, une absence de comp�titions qualificatives de la base au sommet pour favoriser l��mergence d�une �lite repr�sentative, une insuffisance de comp�titions d�centralis�es, absence de formation depuis plus de 10 ans, (en dehors de ce qui a �t� appel� journ�es p�dagogiques � l�occasion des comp�titions nationales), une insuffisance de mat�riel sp�cifique au niveau FAB au niveau des ligues et des clubs, de soutien financier au niveau local (wilaya-DJS) pour certaines ligues et sections, organisation de comp�titions nationales non conformes aux standards internationaux (usage du scoring, et autres modalit�s organisationnelles) et des probl�mes de discipline lors des comp�titions nationales. Il �tait devenu n�cessaire d�envisager des solutions � tous ces points. En particulier, un syst�me de comp�tition conforme aux exigences de la discipline afin d�augmenter le volume de comp�tition des boxeurs d�s l��ge cadet, de diversifier les lieux de comp�tition, d�int�resser les autorit�s locales � la boxe, de faire en sorte que la participation � la phase finale nationale soit pr�c�d�e par des qualifications au niveau des wilayas, zone et r�gions. Ceci permettra un �cr�mage qualitatif d�une part, et de distinguer et r�compenser les sections qui travaillent et qui fournissent des boxeurs aux diff�rentes EN, d'autre part. Ceci permettra, �galement, aux diff�rents s�lectionneurs de faire un choix plus appropri�. Apr�s les r�unions du CTN et une r�union conjointe avec les ligues en juillet 2009, un d�coupage r�pondant � un �quilibre sur la base des sections affili�es au niveau des ligues a �t� approuv�. Il est vrai que ce d�coupage peut subir des modifications pour la saison 2010- 2011 au vu du constat qui sera �tabli d�s la fin de la pr�sente saison pugilistique. Cette r�vision reposera sur des indicateurs statistiques, � l'image de l�existence r�elle des sections (et non sur la base de d�clarations fictives formul�es sur du papier) au niveau de certaines ligues. Comme pr�cis� plus haut, vous devriez savoir que le nombre de boxeurs ayant particip� aux diff�rentes phases zonales est de 527, au niveau r�gional il est de 376, dont 41 filles, et 64 boxeurs class�s �lite ainsi que 158 boxeurs au niveau de la phase nationale. Je pr�cise que le nombre de boxeurs ayant particip� aux phases de wilaya n'est pas inclus dans ce d�compte. Aussi, l�objectif de diversification des lieux des comp�titions qualificatives a �t� atteint, puisque 12 ligues de wilaya ont domicili� diff�rentes phases zonales, r�gionales et m�me nationales. Le deuxi�me objectif consistant en l��l�vation du volume de comp�titions, a �galement �t� atteint, les vainqueurs de la coupe en cadets ont livr� 9 � 11 combats, et ce, � la premi�re phase de la saison. La participation des arbitres aux diff�rentes comp�titions a �galement �t� tripl�e. Lors des comp�titions zonales et r�gionales, des arbitres neutres y ont �t� d�sign�s pour limiter les partis pris. Certes, certains arbitres m�ritent des recyclages. Un classement doit �tre fait pour une meilleure s�lection des arbitres devant officier lors des phases finales nationales. Il y a eu des r�v�lations dans toutes les cat�gories. Sur un autre aspect, celui des r�v�lations, je peux affirmer que lors de la finale nationale de la Coupe d'Alg�rie seniors � Boumerd�s, tout le monde a remarqu� l'�mergence de deux boxeurs qui ont fait �talage d'un grand savoir ; il s'agit, bien entendu, de Abdelahadi Mourad de Tiaret (Akrema) en 48 kg et Khennouche Farid de B�ja�a (Timezrit) en 51 kg. Chez les filles, les boxeuses de B�ja�a, Relizane et de la Protection civile, Ch�rifi Naziha en l'occurrence, ont l'attention sur elles, du fait de leur technicit� et de leur talent.
Pensez-vous que les diff�rentes formules de comp�titions que vous avez introduites pour le compte de la saison en cours commencent ont port� leurs fruits ?
Il y a 4 types de comp�titions pour la saison en cours : la Coupe d�Alg�rie toutes cat�gories, le Championnat d�Alg�rie toutes cat�gories, le championnat �lite et la supercoupe. Toutes ces comp�titions ont un seul objectif, �lever le volume comp�titif des boxeurs. En dehors du championnat �lite organis� en �round robbin� (non-stop), les autres comp�titions se d�roulent en formule �liminatoire (wilaya, zonale et r�gionale). Il est inconcevable de d�cerner le titre de vainqueur de la Coupe d�Alg�rie o� le champion d�Alg�rie ne livre que 4 ou 5 combats et de l�imposer de ce fait comme le titulaire indiscutable de l�EN dans la cat�gorie qui le concerne. Cette nouvelle formule permet � plus de 20 ligues d�organiser une phase �liminatoire, la s�lection au niveau des r�gions, surtout que les DTR et les entra�neurs r�gionaux vont �tre install�s, et, le plus important, aux boxeurs d�atteindre un volume comp�titif avoisinant les 20 combats en moyenne.
Des avis se sont exprim�s autour du corps arbitral mettant en �vidence certaines anomalies dans son fonctionnement. Partagez-vous ces opinions ? Sinon, avez-vous un autre commentaire � faire ?
Plus de 80 % des arbitres recens�s au niveau de la FAB ont particip� aux diff�rentes phases �liminatoires. Apr�s ces comp�titions, on a pu �tablir une �valuation sur leur rendement. Certains arbitres de grade national, notamment, manquent de pratique pour la manipulation correcte du scoring-machine Ces manquements trouvent leur origine dans le fait que le scoring-machine n'�tait pas utilis� par ces derniers au niveau de leurs ligues respectives, et ce, depuis 2005. Cette saison, nous l'avons introduit dans les phases r�gionales. Nous avons pr�vu de l'introduire d�s la 2e partie de la saison au niveau des zones. A titre indicatif, nous avons attribu� cet outil de comptage de points aux 3 r�gions n�es du nouveau d�coupage g�o-pugilistique instaur� pour cette ann�e. Pour la saison prochaine, nous comptons doter les 7 zones de scoring- machines. Bien �videmment, cela permettra � nos arbitres de mieux se familiariser de l�usage de cet outil et surtout aux boxeurs et entra�neurs de perfectionner la tactique. Il est �galement pr�vu de faire un classement sur 3 niveaux, apr�s �valuation du rendement des arbitres qui ont offici� durant cette 1re phase de la saison. Notons qu'il est pr�vu des stages de recyclage avant chaque comp�tition. Beaucoup de nouvelles informations, en rapport avec les derni�res orientations de l�AIBA, doivent �tre communiqu�es aux arbitres. La FAB a la chance d�avoir un instructeur AIBA en la personne de Lazizi Athman.
Une ann�e apr�s votre retour � la t�te de la F�d�ration, peut-on savoir ce que vous avez r�alis� jusque-l� et ce qui reste � faire ?

J�ai eu l�occasion de dire au lendemain de mon �lection que le chantier est �norme. A ce jour, on peut dire que beaucoup de points, cit�s plus haut, ont �t� concr�tis�s et doivent �tre ins�r�s dans le chapitre du d�veloppement de la boxe : le syst�me de comp�tition, le d�coupage g�o-pugilistique, la formation pour diff�rents corps (entra�neurs plus de 200 stagiaires sur 4 stages (Boumerd�s, Constantine, Tipaza, Djelfa), un stage pour l�encadrement des officiels au niveau des sports militaires. J�ouvre une parenth�se sur cet aspect en soulignant la disponibilit� et la volont� de la Direction des sports militaires � participer � tous les �v�nements boxe au niveau national (formation, comp�titions). Il y a eu, �galement, un stage de formation des arbitres f�minins (11) et l�initiation au scoringmachine (13) � Boumerd�s. 8 autres stages de formation sont encore au programme de cette saison. Apr�s la r�union bilat�rale avec le MJS, il a �t� d�cid� l�achat de mat�riel de comp�tition, la mise � la disposition des p�les de formation, de rings d�entra�nement au niveau de certaines salles de formation. Il est �galement envisag� des �coles de formation et le projet est en train de m�rir.
Ce qui reste � faire est �galement ardu.

Trouver de nouvelles sources de financement pour asseoir l�ensemble du programme, arriver � doter toutes les sections de mat�riel p�dagogique, toutes les ligues en scoring- machine, toutes les ligues de l�outil de communication moderne que repr�sente l'internet afin de faciliter la communication intra-muros et extra-muros. L'installation des DTR et des diff�rents entra�neurs r�gionaux ainsi que l�organisation de c�r�monies de r�compense aux athl�tes et autres officiels demeurent une pr�occupation du moment et tous les membres de la FAB doivent apporter leur contribution.
Prochainement, au mois de mars, les EN seront sollicit�es pour participer � des comp�titions continentales (juniors et filles), y a-t-il, en ce sens, un plan de pr�paration esquiss� par la FAB pour y arracher des cons�crations ?
L��quipe nationale junior a une �ch�ance importante : le championnat du monde en Azerba�djan, qualificatif pour les Jeux de Singapour. Le plan de pr�paration �labor� par la DTN est suivi � 100 % jusqu�� ce jour. On attend de bons r�sultats de cet investissement. Le championnat d�Afrique pr�vu au Cameroun au mois de mars (juniors et filles) nous permettra de jauger, en premier lieu, l�efficacit� de la pr�paration de ces juniors. Quant aux filles, ce sera leur bapt�me. Leur pr�paration a pris du retard mais la FAB doit se pr�parer dans ce sens pour les �ch�ances olympiques o� 3 cat�gories de poids sont concern�es. Il y a donc n�cessit� de commencer d�s maintenant.
Est-il vrai que vous avez proc�d� � la d�signation de nouveaux staffs techniques nationaux ? Et qui sont-ils ?

C�est vrai que la composante du staff technique a �t� au centre des discussions lors de deux r�unions du bureau f�d�ral. A l�issue des d�bats, un certain nombre de noms (12) ont �t� propos�s pour les staffs techniques nationaux. Les fiches individuelles d�identification (CV) ont �t� remises aux int�ress�s. L�envoi au MJS se fera incessamment. Mais nous avons, quand m�me, une nette id�e sur les personnes � m�me d'encadrer lesdits staffs.
Au plan continental et mondial, pouvez-vous en votre qualit� de dirigeant (CAB et AIBA) nous parler des diff�rents projets de ces deux instances ?
Il y a eu beaucoup de nouveaut�s dans le domaine de la boxe mondiale, en particulier la World Serie Boxing. Les boxeurs retenus combattront en 5 rounds de 3 minutes, percevront un salaire cons�quent et le grand avantage pour les f�d�rations, c�est que ces boxeurs pourront r�int�grer le rangs des amateurs et participer aux Jeux olympiques. L�autre avantage pour les f�d�rations, ils seront pris en charge par des soci�t�s dans le cadre de leur pr�paration. Le seeding (tirage au sort dirig�) a �t� mis en place afin d��viter le tirage au sort int�gral et permettre aux meilleurs de ne se rencontrer que lors des finales. Au niveau continental, il y a eu r�vision des zones. On est pass� de 7 � 4 zones afin d�augmenter le volume comp�titif des boxeurs africains. Il y a �galement une nouvelle comp�tition continentale qui est annuelle d�nomm�e les Etoiles du Ring qui sera lanc�e cette ann�e ou en 2011. La dur�e des rounds a �t� modifi�e pour les juniors et sera applicable � partir du championnat du monde le mois d�avril. Les cat�gories de poids sont pass�es de 11 � 10 et sont �galement applicables � partir de novembre 2010.
Quels sont les probl�mes rencontr�s depuis votre retour � la t�te de la F�d�ration ?

Un constat : beaucoup de n�gligences et de laisser-aller. Les automatismes de fonctionnement normal des diff�rentes directions ne semblaient constituer une pr�occupation et encore moins une priorit�. L�intention y �tait mais les actes �taient al�atoires. Les sections et ligues souffrent du manque de soutien au niveau local. Certaines sections sont oblig�es de solliciter la contribution des boxeurs et de leurs parents pour couvrir les frais d�assurances et autres �quipements, d�o� une d�perdition. Le mat�riel p�dagogique est inexistant et quand il est disponible, il l�est � des prix prohibitifs. Le meilleur code de discipline est celui que l�on ne consulte que rarement ou jamais. Des probl�mes de disciplines, lors de comp�titions zonales, r�gionales et nationales avec violation des r�glements sportifs et parfois des d�bordements contraires � la philosophie de la discipline et � l��thique sportive sont apparues. Du travail en perspective pour la commission de discipline. . Votre dernier mot ? Je tiens tout d�abord � souligner la volont� du MJS � apporter sa contribution effective au d�veloppement de la boxe qui est pourvoyeuse de m�dailles, contribution qui s�est r�ellement exprim�e dans l�aide � l�acquisition de mat�riel sportif sp�cifique, la prise en charge de l��lite au niveau de l�h�tel de l�OCO et la mise � disposition de la boxe, de la salle de l�ISTS que la FAB a �quip�e, et devenant la base d�entra�nement de la boxe r�pondant aux normes internationales. Je saisis �galement l�occasion pour remercier les DJS des wilayas de Boumerd�s, de Djelfa, A�n Defla pour leur contribution dans l�organisation des phases finales nationales et r�gionales. Mes remerciements �galement � la DJS de M�sila pour sa contribution dans l�organisation de stages de pr�paration de l�EN juniors. Avec le staff de la F�d�ration je demeure confiant que le championnat �lite sera un d�tonateur pour la relance de la boxe. Enfin, je tiens � exprimer mes f�licitations pour la FAF et remerciements � l�ensemble de notre �quipe nationale de football (staff et athl�tes) pour les prestations fournies. Je saisis �galement l�occasion pour souhaiter plein succ�s aux �quipes de handball dans leur mission au Caire.
Propos recueillis par A. A.

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