Vox populi : HUMEUR DE PARIS
T�t ou tard, notre tr�s cher pays reconna�tra les siens


Ainsi donc, M. Belkhadem, du haut de son statut de ministre d'Etat, auquel s'ajoute all�grement celui de repr�sentant personnel du pr�sident de la R�publique, l�ve la voix pour mettre un terme � l'�garement du gouvernement qui ambitionnait de mettre enfin un terme � la corruption qui ravage tant notre pays. Tels ces pays jouissant du droit de veto au Conseil de s�curit� des Nations unies, Belkhadem use du sien ! Est-ce choquant pour autant ? Ma r�ponse se trouve dans un de mes �crits publi�s il y a quelque temps dans le m�me espace o� je sugg�rai de l�galiser la corruption.
M. Belkhadem nous donne, bien s�r, un cours magistral sur les diff�rentes composantes de la corruption et s'interroge sur quelle branche il faudra concentrer les efforts de cette lutte. Parce que, selon lui, il y a celles qui seraient plus ou moins tol�r�es. Il dit encore qu'il faut prendre le temps n�cessaire pour pr�parer un tel projet de loi. Une mani�re toute simple de le renvoyer aux calendes grecques. La culture arabo-islamique dont est exclusivement impr�gn� M. Belkhadem ne nous apprend-elle pas que �koul �tla fiha khir ?� Il s'empresse, en contrepartie, d'encourager un projet de loi criminalisant la colonisation comme si c'�tait la pr�occupation majeure et actuelle de notre peuple. J'ouvre une parenth�se pour m'interroger � mon tour sur le sens que peut porter une telle loi quand l'�crasante majorit� de notre jeunesse ne caresse que le seul et doux r�ve de d�crocher un visa pour la France. Pour ma part, je consid�re que la seule et unique mani�re de criminaliser cette colonisation, dont il faudra bien cesser de parler un jour, est de d�velopper notre pays de sorte � offrir � nos enfants un certain niveau de vie, � inverser nos flux migratoires... Or de ce c�t�, il faudra attendre encore. Il reste entendu que M. Belkhadem a le grand m�rite de d�voiler � la face du monde sa position vis-�-vis de ce fl�au. Il lui faudra juste nous pr�ciser s'il a agi en sa qualit� de ministre d'Etat ou de repr�sentant personnel du pr�sident. A moins que ce ne soient l'un et l'autre. Il est vraiment dommage que le patriotisme alg�rien ait cette singularit� d'�tre un peu comme de la confiture : moins on en a, plus on en �tale. Mais il est cependant vrai que parmi les personnalit�s qui ont marqu� l'histoire du monde du si�cle dernier, on distingue bien Winston Chuchill, Georges Cl�menceau, Charles de Gaulle, Franklin Roosvelt... Mais tout aussi bien Hitler, Mussolini, Salazar, Franco, Staline... Comme quoi, cette derni�re peut-�tre marqu�e d'une mani�re positive ou n�gative. Quoi dire de plus si ce n'est que tout le monde peut apporter du bonheur � cette maison Alg�rie : certains en arrivant, mais d'autres ... en partant. T�t ou tard notre tr�s cher pays saura reconna�tre les siens car comme disait Abraham Lincoln : �On peut duper certains, tout le temps, on peut duper tout le monde un certain temps, mais on ne peut jamais duper tout le monde tout le temps.�
Yahia Ouazib, Paris

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