Vox populi : L�AIR DU TEMPS : SIDI FREDJ

Ton eau claire et ton �tendue au calme
olympien me rassurent,
La brise naissante des profondeurs de
tes abysses,
Fra�chement parfum�e d�iode pur
m�envo�te,
A rester l�, m�ditant, � contempler ton
�me sainte,
Tes vagues r�duites au silence viennent
� mes pieds,
Mourir, amoureusement, comme des
c�lins et vont,
Mouiller d�un doux baiser, cette
immense plage au sable dor�,
Et inlassablement, continuer, � laver
cette souillure lointaine
Mais toujours inquiet par cet horizon
obscurci et incertain,
D�o� me parviennent, encore, des chuchotements
perfides,
Des lois vot�es glorifiant les biens faits
de la colonisation,
Des clairons sonnant le r�veil de la
b�tise humaine
Des bruits d�armes aiguis�es, le son
sourd des boulets rang�s
Des navires fant�mes discr�tement
gliss�s sur l�eau,
Attendons patiemment la discorde de
tes enfants,
Guettons jour et nuit le fl�chissement
des garde-c�tes,
Mais serait-il possible, aujourd�hui,
aux enfants de Ben M�hidi,
D�Amirouche, de Si El-Haou�s et d�El-
Mokrani,
De ne pas �tre � ce point �veill�s, bien
sur leurs gardes,
Et pr�server pour toujours dans la
dignit� leur m�re patrie,
Loin des goinfreries de la corruption
insatiable,
Et les tentations malveillantes d'autrui ?
Rosier Belda

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