Une maison destin�e � abriter les femmes victimes de violences, d�une capacit� de 90 places, dont la r�alisation sera lanc�e courant 2010 � El-Bouni (Annaba), viendra att�nuer quelque peu les souffrances de cette frange de la soci�t�.
Expos�es aux violences morales et physiques, allant des simples brimades � des coups et blessures de la part de leurs maris, fr�res, voire p�res, ces femmes font �galement l�objet d�insultes et autres agressions dans la rue par des individus en mal de machisme. Et ces faits r�pr�hensibles sont malheureusement constat�s quotidiennement dans nos villes. Ces femmes fragiles sont en droit de demander � �tre prot�g�es par la soci�t� de ces m�faits d�un autre �ge. Battues et, pour certaines, chass�es de chez elles par des maris tyrans, souvent accompagn�es de bambins, elles sont prises en charge momentan�ment dans un centre d�accueil par la direction de l�action social (DAS) de Annaba. Mme Mayouche, directrice de cette institution, n�est pas insensible � ce probl�me. Elle fait tout ce qu�elle peut pour aider ces femmes. Mais devant le grand nombre de cas (personnes sans domicile fixe, handicap�s, n�cessiteux et d�munis), et de l�indisponibilit� de places suffisantes dans ces centres, la t�che devient de plus en plus difficile. Ces centres et hospices qui se comptent sur les doigts d�une seule main � Annaba, et dont certains se trouvent dans un �tat de v�tust� avanc�, sont en principe destin�s � l�accueil des SDF, des personnes �g�es et de l�enfance assist�e. Le recours provisoire � ces centres pour venir en aide � une partie des femmes victimes de violences est dict� par une volont� des responsables de l�action sociale de leur �viter la rue et ses dangers et de les abriter de la rigueur de l�hiver, � l�origine d�hypothermie fatale. Sur place, elles auront le g�te et le couvert, tout en attendant l��dification programm�e d�une maison propre � elles. Cette fois, l�espoir est grand de les voir int�grer cette demeure au plus tard en 2011. L�engagement est pris par le wali d�Annaba. Ce qui n�a pas �t� le cas des promesses faites en 2005 par le ministre de la Solidarit�, Djamel Ould-Abb�s, concernant la r�alisation de deux centres d�accueil, l�un pour les SDF et l�autre pour enfants autistes. Cinq ann�es apr�s, ces promesses n�ont toujours pas �t� concr�tis�es.
A. Bouacha

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