
Actualités : MÉDIATION DANS LE SECTEUR DE LA JUSTICE 700 affaires prises en charge de février à juin 2009
Les opérations de médiation dans le secteur de la Justice devraient être boostées dans les prochains mois, grâce à un programme de formation en direction des médiateurs établi en collaboration avec des experts de l’Union européenne. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Les opérations de médiation lancées en février 2009 par le ministère de la Justice visent le règlement des litiges à l’amiable, par le biais d’une tierce personne à travers une solution négociée et acceptée. Au mois de juin dernier, 700 affaires étaient déjà en médiation, a annoncé, hier, M. Bouzertini, directeur du Centre de recherche juridique et judiciaire (CRJJ). Ce programme qui en est à ses premiers balbutiements, selon ses initiateurs, compte déjà 1 200 médiateurs agréés. Ces derniers, selon M. Bouzertini, seront formés et bénéficieront même d’une spécialisation, notamment dans le secteur des banques, des assurances et de la propriété intellectuelle, ce qui nécessite des techniques particulières. «La médiation peut ainsi aider à résoudre des problèmes banals et simples et à éviter d’en arriver à la justice», a déclaré M. Bouzertini qui notera, en outre, que les cours qui seront dispensés concernent notamment les domaines de la psychologie et de la communication, ainsi que des leçons de médiation. Un programme de formation a été ainsi mis au point par ledit centre et sera validé par les experts de l’Union européenne. Les formateurs passeront, par la suite, selon l’intervenant, par la formation spécialisée. Les personnes souhaitant, par ailleurs, devenir médiateurs, devront répondre à un profil précis et, avant tout, jouir d’une notoriété dans leur région et avoir une conduite irréprochable. D’autres conditions comme la capacité de communication sont aussi exigées. Pour ce qui est de la formation, il a été fait appel à l’expérience étrangère, avec le soutien de l’Union européenne. La première session lancée hier a permis la prise en charge de 14 médiateurs judiciaires et 6 magistrats. Ils ont reçu les premiers cours relatifs à la maîtrise des techniques de médiation et la déontologie, ainsi qu’aux moyens pédagogiques nécessaires à l’enseignement du programme. Il est, par ailleurs, à noter que le médiateur est une personne agréée par le ministère de la Justice pour exercer sa mission. Il ne dépend pas du statut de la magistrature ni des autres statuts des auxiliaires de justice. Les sociétés publiques et privées peuvent recourir à la médiation, que le juge peut leur proposer. Médiation qui, selon les experts présents à la session de formation, écourte les délais judiciaires. Dans ce sens, le Code de procédure civile et administrative a fixé le délai de la médiation à trois mois renouvelables une fois, après l’accord des parties. Ceci alors que l’avocat peut assister son client aux séances de médiation pour, notamment, jouer le rôle de conseiller et éclairer le médiateur. F.- Z. B.
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