Chaque ann�e � l'approche du mois de mai, les retrait�s prennent leur mal en patience, cette date fatidique qui tient en haleine des milliers de retrait�s, � cause du suspense exerc� par le minist�re de tutelle. La revalorisation annuelle des pensions des retrait�s se fait le 1er mai de chaque ann�e (date co�ncidant avec la F�te des travailleurs) : une entorse morale pour cette cat�gorie qui a servi pendant des ann�es diff�rents secteurs dont certains font la fiert� de ce pays.
Beaucoup vivent au seuil de la pauvret�, alors que les derni�res mesures de r�ajustement de salaires ont exclu d'une fa�on injuste les retrait�s. Cette cat�gorie se rappelle toujours les d�cisions du conseil d'administration (cens� �tre organe supr�me de gestion de la CNR) qui a d�cid� une augmentation relative allant jusqu'� 9%. Malheureusement, M. le ministre en a d�cid� autrement. Le taux retenu est de 5% ; pis encore, cette revalorisation de la honte index�e sur la pension de d�part (parfois vieille de 10 ans) n'est servie que 5 mois plus tard. Une autre injustice, de taille celle-l� : l'imp�t que sont en train de verser les retrait�s et qui est plafonn� � 20 000 DA. La cat�gorie qui per�oit un montant l�g�rement sup�rieur se voit p�nalis�e et percevra une pension inf�rieure � 20 000 DA. Beaucoup de lecteurs ont d�montr� cette bourde par des cas concrets, mais les responsables, aussi bien le ministre du Travail que celui des Finances sont rest�s insensibles. Certes, les retrait�s sont d�sarm�s et n'ont aucune arme de pression pour organiser des gr�ves (ils le sont d�j�). Lors de la derni�re tripartite, tous les secteurs ont �t� fortement d�fendus par Sidi-Sa�d, craignant des mouvements de protestation et de d�sertion des rangs. La F�d�ration des retrait�s est rest�e muette � se sujet. Nous sommes � la veille de la tenue du conseil d'administration de la CNR. Louh jouera-t-il les prolongations ? Dans un ultime appel, les retrait�s se tournent vers le pr�sident de la R�publique pour une attention particuli�re � l'endroit de cette frange de la soci�t�.
Moussa Chtatha

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