R�gions : TIZI-OUZOU
Le guichet unique � c�t� de la plaque


L�internet et le guichet unique sont cens�s introduire l�ordre, la facilit�, la rapidit� et l�efficacit� dans le travail des employ�s et dans leurs rapports quotidiens avec les usagers de la poste.
L�instauration du guichet unique �lectronique qui survient, il faut le rappeler, bien des ann�es apr�s l�introduction de l�informatique au niveau de la poste avait pour objectif d�utiliser rationnellement le potentiel humain en mettant un terme � la surcharge de certains guichets. Elle semblait aussi s�attaquer � l�anarchie, au favoritisme et au passe-droit. Certains optimistes imp�nitents se sont pr�cipit�s pour saluer les innovations sans attendre qu�elles fassent leur preuve sur le terrain. Or, c�est pr�cis�ment l� que le b�t blesse si l�on se r�f�re aux choses v�cues au niveau de la poste Anane de la nouvelle ville de Tizi-Ouzou. Le lundi 22 mars, cette poste, exigu�, a �t� submerg�e, comme elle l�est les trois quarts du temps ; � 10 h, il y avait d�j� 250 num�ros tir�s du distributeurs et les gens continuaient d�arriver. Dans le hall trop petit, des femmes et des hommes �g�s, debout faute de places assises, commen�aient � s�impatienter. Certains maudissaient l�informatique et le guichet unique, pendant que d�autres se demandaient s�ils n��taient pas face � une gr�ve d�guis�e pour des raisons ind�termin�es. Le num�ro �lectronique fonctionnait au ralenti, il s�arr�tait apr�s chaque s�rie de 5 � 10 affichages. �Les appareils sont � l�arr�t�, disait-on parmi les guichetiers, au moment o� certains ramenaient un caf� recourant au serveur install� dans le bureau du receveur. Plus on approchait de midi, heure de fermeture de la poste, plus l�impatience gagnait du terrain parmi les usagers en attente de retirer leur argent. Un vieil homme d�environ 80 ans, heureusement assis, a perdu connaissance s�rement victime d�une hypoglyc�mie ou d�une hypotension. Il est assez rapidement pris en charge par les �l�ments de la Protection civile. A 11h40, 130 personnes sur pr�s de 300 avaient pu effectuer leurs retraits d�argent, les autres doivent revenir � 14h30, prendre de nouveaux tickets et refaire encore une fois la cha�ne dans les m�mes conditions d�incertitude. Estimant la proc�dure insens�e, plusieurs personnes �g�es demand�rent � voir le receveur pour solliciter la poursuite, l�apr�s-midi, de la s�rie de num�ros entam�e dans la matin�e, arguant qu�ils ont attendu plusieurs heures sans pouvoir effectuer leurs retraits, l�int�rimaire qui se pr�senta devant eux ne voulait rien entendre, craignant les protestations des nouveaux arrivants. �Ramassez les tickets des pr�sents, commencez par eux l�apr�s-midi �, lui a-t-on encore sugg�r� �C�est impossible, les gens ne vont pas tous revenir, je ne vais pas sonner 100 fois pour rien�, dira-t-il avec ent�tement. �R�clamez plus haut�, sugg�re-t-il � son tour, laissant comprendre son souhait d�un service continu de 8 � 16 h � l�instar des autres postes, seul moyen, selon lui, de mettre un terme � de pareilles situations. De fait, la poste de la nouvelle ville est sousdimensionn�e pour faire face aux demandes de la population de ce quartier populeux �quivalent � la moiti� de la ville, sinon plus. Compte tenu de l�importance de cette partie du chef-lieu, il est grand temps de faire appliquer � cette poste l�horaire continu � d�faut d�un agrandissement de la structure et d�un doublement de l�effectif. C�est peut-�tre l� que se situe la cause des arr�ts simul�s des ordinateurs. Une fa�on de faire pression, par usagers interpos�s, sur la tutelle afin d�instaurer le service continu au niveau de cette poste qui prend de l�ampleur.
B. T.

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