Actualit�s : SANT�
En 2025, l�Alg�rie sera parmi les pays les plus touch�s par le diab�te


En 1985, on comptait 30 millions de diab�tiques dans le monde. Dix ans plus tard, en 1995, on en d�nombrait presque cinq fois plus, soit 135 millions. En 2005, on a enregistr� 200 millions de cas, soit presque sept fois plus en 20 ans. En 2025, ce nombre atteindra les 330 millions.
C�est le Dr Hamout�ne, m�decin endocrinologue, qui rapporte ces chiffres, se r�f�rant aux statistiques de la FID (F�d�ration internationale des diab�tiques) et de l�OMS, lors de son intervention durant la journ�e de sensibilisation et d�information sur cette pathologie, qui s�est tenue samedi dernier � la Maison de la culture de A�n Defla, un �v�nement organis�e par l�association des diab�tiques Ibn Khaldoun de la wilaya d�A�n-Defla. Toujours selon le Dr Hamout�ne, se r�f�rant aux m�mes sources, cette pand�mie affectait d�abord l�Asie puis les pays du Golfe et les Etats-Unis. Selon l�intervenante, les statisticiens pr�disent qu'en 2025, c�est l�Afrique qui sera la plus touch�e, notamment l�Afrique du Nord, l�Alg�rie et l��gypte plus que les autres pays. Pourquoi les pays du Golfe et l�Afrique du Nord ? En raison du bouleversement de la qualit� de la vie dans ces pays : moins d�activit� physique puisque plus de moyens de locomotion, un accroissement consid�rable de la consommation de glucides (sucres) et de lipides (graisse), l�oisivet� des femmes qui vivent de plus en plus dans des espaces r�duits (appartements) et qui restent des heures immobiles devant la t�l�, � l�inverse des anciennes g�n�rations de femmes et qui se mouvaient dans un espace plus vaste et qui participaient au travail des champs, le stress, le tabagisme, une alimentation pauvre en l�gumes et en fruits, la propagation des fast-foods. Autant de facteurs contribuant au d�veloppement de la maladie, auxquels il faut ajouter, bien s�r, celui de l�h�r�dit�. L�intervenante fait remarquer aussi que dans le pass�, le diab�te ne touchait que les personnes du troisi�me et quatri�me �ge, mais on n�en est plus l�, puisque les tranches juv�niles (les enfants) et m�me les nourrissons sont touch�s. Evoquant les nouvelles habitudes alimentaires, le Dr Hamout�ne fera remarquer � la nombreuse assistance compos�e d�hommes et de femmes, qu�une bouteille de limonade contient 10 % de sucres rapides (glucose) et qu�un verre de cette m�me limonade contient neuf cuiller�es de sucre � la limonade se donne m�me maintenant au biberon �, une tablette de chocolat contient 34 % de mati�res grasses et un sandwich �quivaut � 50% de l�apport en mati�res grasses de la nourriture d�une journ�e enti�re. L�endocrinologue note aussi que le diab�te n�atteint plus seulement les populations vivant en milieu urbain mais aussi celles du monde rural puisque l�ouvrier agricole dispose, lui aussi, d�un v�hicule personnel ou de transport public jusqu�� son lieu de travail, pour manipuler son mat�riel m�canique, assis. Le Dr Hamout�ne rapporte qu�avant l�ann�e 2000, aux Etats-Unis, c��taient surtout les populations noires qui �taient touch�es par le diab�te. Cependant, des mesures gouvernementales draconiennes ont �t� prises pour combattre l�ob�sit� : l�activit� physique a �t� rendue obligatoire dans le syst�me �ducatif � tous les niveaux et une ann�e bonifi�e est accord�e aux mamans pour l�allaitement. En Alg�rie, dit-elle, seulement 7 % des m�res donnent le sein � leurs b�b�s alors que tous les scientifiques s�accordent � reconna�tre les bienfaits du lait maternel, surtout pour le d�veloppement du syst�me immunitaire du nouveau-n�. Traitant l�aspect th�rapeutique de la maladie, le Dr Oukaci met en garde les sujets atteints contre les charlatans sans scrupules qui proposent des �herbes miracles� pr�tendant gu�rir tout, notamment le diab�te. �Des patients ont trouv� la mort en consommant certains produits�, affirme-t- il. �Le seul m�dicament qui permet au malade de mener une vie normale et de compenser l�insuffisance d�insuline produite naturellement par le pancr�as est l�insuline inject�e en sous-cutan�e, � raison d�une ou plusieurs fois par jour selon le sch�ma prescrit par le m�decin traitant �.
O. K.

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