Actualit�s : Ces hommes qui animent le FLN

Le Front de lib�ration nationale a cl�tur� son neuvi�me congr�s comme pr�vu, en reconduisant un �tat de fait qui refl�te en r�alit� l��tat des lieux au sommet du pouvoir.
Kamel Amarni, Alger (Le Soir) - Le dernier congr�s du FLN a ainsi reconduit Bouteflika au poste de pr�sident du parti et, avec lui, tout le courant pr�sidentiel incarn� par Abdelaziz Belkhadem. Secr�taire g�n�ral du parti, ce dernier exerce, au gouvernement, la fonction tr�s r�v�latrice du r�le m�me qui est attendu de lui au sein du FLN : �Ministre d�Etat, repr�sentant personnel du pr�sident de la R�publique�. A ce niveau d�j� de la �lecture� qu�offre la configuration de m�me que les d�nominations donn�es aux instances dirigeantes du FLN, l�on ne peut ne pas y percevoir les �lans h�g�moniques si caract�ristiques du personnage de Abdelaziz Bouteflika.Echaud� par l��pisode de la pr�sidentielle de 2004, l�homme n�avait pas h�sit� � �cloner� un FLN � sa guise et, d�s 2005, � s�imposer pr�sident du parti qu�il dirige, donc, par d�l�gation � travers Belkhadem mais aussi quelques-uns de sa garde rapproch�e : Tayeb Louh, Rachid Harraoubia, Djamel Ould Abb�s, Abdelkader Messahel, El Okbi Habba, Sa�d Barkat, notamment. C�est donc ce courant pr�sidentiel qui tient les r�nes du parti qui reste, toutefois, et comme il l�a toujours �t� depuis sa cr�ation, le 1er novembre 1954, travers� par bien d�autres courants et ailes. Or, connaissant parfaitement la nature du pouvoir alg�rien et du parti, donc, tout ce beau monde sait s�adapter. On �hiberne� et l�on se met aux aguets ! Et comme le FLN est d�cid�ment un parti pas du tout comme les autres, l�on distingue ainsi plusieurs types de clans. Paradoxalement, deux anciens chefs de gouvernement exercent, en premier lieu, la plus grande influence sur le parti, m�me s�ils ne sont plus organiquement dans aucune de ses structures : Mouloud Hamrouche et surtout Ali Benflis. Et si les �hamrouchiens � ont r�ussi � faire semblant d��tre fid�les � Bouteflika, profitant notamment de la grande pagaille cr��e par le fameux mouvement de redressement de 2003, Ali Benflis, lui, continue � exercer une influence toujours intacte au niveau de la base et des cadres du parti malgr� la �r�pression politique� qu�ils subissent depuis 2004. En 2010, un autre sousclan, beaucoup moins influent certes, en a supplant� un autre : parce que pr�sident de l�APN, en effet, Abdelaziz Ziari exerce une influence certaine au sein des structures du parti et a r�ussi � constituer un petit r�seau � lui. Tout �a, au d�triment de son pr�d�cesseur � la t�te de l�Assembl�e, Amar Sa�dani, reconduit �sans troupes� dans le comit� central. �Tout juste pour sauver la face�, commente un proche de Bouteflika. Bien s�r, entre les uns et les autres, il reste les gardiens du temple, les fameux �dinosaures� de l�ex-parti unique. Les hommes comme Hadi Khediri, Abderrahmane Belayat, Boualem Benhamouda, Abdallah El-Hadj, Mustapha Cherchali, Abdelkader Hadjar (l�actuel ambassadeur d�Alg�rie au Caire) sont, tout � la fois, les incontournables et les �ternels �d�cideurs� du parti. Ayant eu � exercer de hautes fonctions au sommet de l�Etat, pour certains, ils ont toujours su r�sister aux temp�tes et survivre � tous les changements depuis l��re du parti unique. Et leur influence est telle que, sans eux, rien ne pourra se faire au FLN.
K. A.

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