Vox populi : MES DATTES ONT DES DATES

Faut-il �tre journaliste, aujourd�hui, pour ouvrir droit � un m�contentement et avoir acc�s aux journaux et raconter un mal quelconque qu�on peut subir � un moment de notre vie. Je voudrais justement parler de ces m�mes choses que nos journalistes d� El Watan, La tribuneet l�Expression ont subies durant leur voyage aux Etats-Unis, de leurs remarques quant aux dattes alg�riennes sur le march� am�ricain et le �je m�en fou� de la diplomatie alg�rienne face � ses ressortissants � l��tranger. L�envoy�e sp�ciale alg�rienne aux Etats-Unis, Achira Mammeri, nous a fait conna�tre l�art d�humilier les Alg�riens par les agents de s�curit� des a�roports am�ricains (US. Custom), scanner, fouille corporelle, et m�fiance, etc ; mais moi, personnellement, ce que j�ai trouv� d�humiliant, c�est le retard des autorit�s alg�riennes par leur passivit� � l��gard des comportements des services s�curitaires face aux ressortissants alg�riens.
Ainsi, moi-m�me aux environs des ann�es 1990, durant mon voyage de Paris vers les U.S.A, j�ai subi une fouille corporelle plus approfondie que celle racont�e par notre envoy�e sp�ciale, et d�s mon arriv�e sur le sol am�ricain durant cette m�me ann�e, j�ai cri� mon m�contentement par l�envoi d�une lettre � notre ambassade sise � Washington D.C tout en leur racontant ma m�saventure. H�las, ma lettre resta sans r�ponse. Bref ; des ann�es pass�rent, je commen�ais peu � peu � oublier cette m�saventure gr�ce au quotidien am�ricain qui me g�tait par le respect des Yankees � ce dur travailleur que j��tais, lorsqu�un jour, pendant ma sortie pour me ravitailler chez un grossiste bien connu �Costo�, � car � ce moment je poss�dais d�j� une superette � Brooklyn New York �, j�ai trouv� des dattes alg�riennes Deglet Nour avec un label �made in Tunisia�. Encore une fois, j�ai �crit � notre ambassade pour leur demander de m�informer sur la proc�dure � suivre pour importer la datte �made in Algeria� sur le territoire de l�Oncle Sam.. H�las, encore une fois, ma lettre exclusivement alg�rienne� fut sans r�ponse !....... Chut ! �a tourne encore� Le film continue �� (Six years later) six ann�es apr�s, lors de l�attaque sur les tours jumelles, World Trade Center, � New York, je fus arr�t� par le FBI, suspect� de terrorisme, j�ai �t� d�un grand int�r�t pour le gouvernement am�ricain (Person of interest) ; moi, Karim class� �Materiel Witness� t�moin des attaques ! Du moins ce que les services f�d�raux pensaient, y compris la �NSA� l�agence de s�curit� nationale et la CIA et j�ai pass� 19 mois dans une prison f�d�rale dans le strict secret, dans un confinement total, ma cellule �tait � c�t� de celle occup�e par Zaccaria Moussaoui, mais j�ai eu quand m�me le droit � la notification de mon ambassade, dirig�e � cette �poque par Son Excellence Dris Djaza�ri ; convention exige� Encore une fois, lettre morte et je n�ai re�u la visite d�aucun membre de notre repr�sentation diplomatique � Washington D.C, malgr� les lourdes accusations qui pesaient sur moi. Pour information, les conventions qui existent entre l�Alg�rie et les Etats-Unis et qui m�ont donn� le droit � la notification de mon ambassade, �taient une option mais pas obligatoire pendant mon arrestation. VCCR (Vienna Conventions on Consular Relation) conventions de Vienne sur les relations consulaires, ratifi�es par le S�nat am�ricain en ao�t 1992, les instruments de ratification �chang�s le 30 juin 1997 ; la convention est entr�e en application le 30 juillet 1997. Il existe aussi, l�autre agr�ment appel� BBC (Bilateral Consular Conventions), conventions consulaires bilat�rales. Dans tous les cas, moi, je f�licite la justice am�ricaine, c�est la meilleure qui puisse exister dans le monde, je dis cela malgr� tout ce que j�ai endur� pendant ma d�tention, savez-vous pourquoi ? C�est parce qu�elle est ind�pendante et les honorables juges appliquent � la lettre les lignes cit�es dans les amendements de la Constitution qu�a fait des Etats-Unis le pays le plus civilis� dans le monde. Alors, il est tr�s sage d�en d�duire une chose, si d�autres nous font subir des humiliations, par le fait de nous fouiller ou de nous faire passer dans un scanner, par peur d��tre un danger pour leurs citoyens ou de se m�fier de nous, tout cela peut �tre compr�hensif, c�est juste parce que les autres gouvernements ont du respect pour leurs citoyens, ils font le maximum pour garder ainsi leur dignit� et assurer leur s�curit�, alors un seul passage par le scanner et une petite fouille ne peut pas �tre plus humiliant que les lettres sans r�ponse et la non-assistance de notre diplomatie aux citoyens alg�riens dans les moments durs.
Karim Tebbakh

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