Actualit�s : LES 197 FAMILLES QUI Y HABITENT ONT �T� RELOG�ES
Le bidonville de Za�tcha n�existe plus


Pr�s de 200 familles ont quitt�, hier, leurs habitations pr�caires � Za�tcha, dans la commune de Sidi-M'hamed � Alger. Si cette d�cision a soulag� la majorit� des familles qui ont r�ussi � obtenir le quitus de d�part, celles dont les noms ne figurent pas sur la liste des b�n�ficiaires, par contre, se voient contraintes de prendre encore leur mal en patience. Une enqu�te aurait �t� d�clench�e pour juger de leur droit � b�n�ficier d�un logement social. Il n�en demeure pas moins que ces familles ont tenu � manifester leur m�contentement, criant � l�injustice.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Les habitants du bidonville de Za�tcha, l�un des plus vieux quartiers pr�caires de la capitale, qui a vu le jour en 1958 ont pu, enfin, b�n�ficier de logements sociaux. 197 familles ont ainsi eu �la chance� d��tre recas�es dans des habitations dignes de ce nom. Elles ont �t� relog�es � Tessala- El-Merdja, Djenane-Sfari, Tixera�ne, A�n-B�nian, Souidania et Bordj-El- Bahri. Mais � c�t� de la joie manifest�e par ces familles qui ont d�m�nag� dans la nuit de lundi � mardi, une grande col�re a habit�, hier matin, quelques r�sidents, ��cart�s pour le moment de cette op�ration�, dit-on. Rassembl�s pr�s des baraques que l�on commen�ait � raser, hommes et femmes, accompagn�s de leurs enfants, criaient � la discrimination. Ils venaient d�assister au d�part de leurs voisins. Cela fait 15 � 20 ans qu�ils occupent, ensemble, ces baraques. Ils ont partag� pendant de longues ann�es leurs conditions de vie mis�rables, avec tous les �ouled el-houma�. Mais au moment de leur relogement, huit familles n�ont pu avoir la joie de compter parmi les heureux b�n�ficiaires. EIles ne comprenaient pas que �des familles, install�es ici depuis pr�s de 2 ans seulement, aient pu b�n�ficier d�un logement social alors que d�autres, bien plus anciennes, se sont vu refuser ce privil�ge�. �Il y a des familles qui ne vivaient m�me pas ici. Elles venaient de temps en temps pour pointer, mais elles vivaient ailleurs. Et elles ont �t� relog�es alors que moi qui suis ici depuis 15 ans, je dois encore attendre, m�a-t-on fait savoir�, a clam� rageusement une habitante. Une autre dame qui attendait pr�s de sa porte, assistant de loin � ces sc�nes de protestation, nous a fait entrer chez elle. Dans un couloir plus qu�exigu, o� il fallait faire toute une gymnastique pour pouvoir passer, des affaires �taient �parpill�es. Cette dame, qui pensait qu�elle allait d�m�nager, avait rang� tout ce qu�elle pouvait de ses affaires dans des cartons. Mais on lui a demand� finalement de patienter encore, son nom ne figurant pas sur la liste des b�n�ficiaires. Dans les deux chambres qu�elle occupe avec ses enfants, il �tait difficile de circuler, Tous les meubles �taient � terre. Avec tristesse, elle nous dira : �J�attends depuis hier, et nous sommes priv�s de gaz, d��lectricit� et d�eau, � cause de l�op�ration de d�molition en cours. On nous a dit qu�une commission est en train d��tudier notre cas.� En effet, des �lus, des repr�sentants des habitants et le P/APC de la commune de Sidi-M�hamed se sont r�unis afin d��tudier les cas de ces familles qui n�ont toujours pas quitt� leur bidonville. Selon M. Bourouina, le P/APC de Sidi-M�hamed, la discrimination n�a pas droit de cit� dans cette op�ration. �Tous ceux qui m�ritent d��tre relog�s le seront�, a-t-il rassur�. Ce dernier a expliqu� que l�op�ration a touch� tous les habitants, soulignant, n�anmoins, qu�il y a des cas qui n�cessitent une enqu�te approfondie. �Certaines familles ne veulent pas partir et ont exig� que chacun de leurs membres adulte b�n�ficie d�un appartement, ce qui est impossible�, conclura-t-il.
S. A.



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