Selon le ministre de l�Habitat, m�me si les demandes de logement des souscripteurs des programmes AADL ont �t� admises et r�pondent aux crit�res exig�s, cela ne veut en aucun cas dire qu�ils seront forc�ment b�n�ficiaires.

Mehdi Mehenni - Alger Le Soir) -Ainsi, les souscripteurs des programmes AADL 2001 et 2002, dont les dossiers ont �t� admis et d�clar�s �ligibles, ont attendu presque dix ans pour apprendre qu�ils ne seront pas n�cessairement concern�s par les prochaines op�rations de distribution de logements. Selon les pr�cisons de Noureddine Moussa, qui a pr�sid� jeudi dernier une c�r�monie de remise de cl�s de logements AADL � A�n- Benian et Mahelma, cela s�explique par le fait qu�il n�y a pas assez d�assiettes de terrain pour la construction de tous les logements et la satisfaction de toutes les demandes. De plus, ajoute le ministre, les crit�res d�aujourd�hui ne sont plus les m�mes que ceux d�il y a dix ans. �Le fait d�avoir d�pos� des dossiers de demande de logement et qu�on leur ait donn� un avis favorable ne leur ouvre pas droit � protester devant le si�ge du minist�re pour faire pression sur l��tat. Ils doivent attendre au m�me titre que tous les autres Alg�riens. Il y a des familles qui vivent depuis 20 � 30 ans dans l�exigu�t�, sans pour autant protester. Je ne comprends pas que quelqu�un qui a les moyens de payer son logement et qui a un emploi r�mun�r� vienne trois fois par semaine protester devant le minist�re. Et ces gens-l� doivent savoir que la construction de logements n�est pas chose facile �, a-t-il soulign�, allusion faite aux souscripteurs non honor�s du programme AADL 2001, transf�r�s en 2002 vers un autre programme (AADL/Cnep) et qui avaient observ�, il y a quelques jours, un sit-in devant le minist�re de l�Habitat. Dans ce cas-l�, �pourquoi a-t-on donn� de faux espoirs aux gens en acceptant leurs dossiers et en les d�clarant futurs b�n�ficiaires, pour leur annoncer, dix ans apr�s, que leur demande ne sera pas forc�ment exauc�e ? Puisqu�il ne pouvait y avoir suffisamment de logements, il fallait alors limiter le nombre des dossiers�, ont clam�, ce jeudi, de nombreux souscripteurs venus s�enqu�rir du d�roulement de l�op�ration. Pour eux, si les crit�res d�il y a dix ans ont aujourd�hui chang�, ce n�est nullement leur faute, car �c�est l��tat qui a pris beaucoup de retard dans leur r�alisation. Et c�est donc � l�Etat d�assumer ses responsabilit�s�, estiment-ils. Interrog� � ce sujet, le ministre de l�Habitat a expliqu� que dix ans, ce n�est nullement un d�lai d�attente exag�r� car il fallait r�pondre � diff�rents facteurs, comme la disponibilit� permanente de man�uvres et de main-d��uvre qualifi�e. Il donnera comme exemple le fait que de nombreux travailleurs qui partaient passer les f�tes religieuses en famille ne revenaient que un mois apr�s. Ainsi, le ministre persiste et signe : �L�Etat n�a pas de baguette magique pour loger tout le monde du jour au lendemain. Il y a des dizaines de milliers de demandes et nous faisons face � un v�ritable probl�me de foncier � Alger, raison pour laquelle nous avons opt� pour des sites de construction � Blida et � Boumerd�s.� Par ailleurs, le ministre a annonc� la distribution des logements ADDL de Bachdjerrah vers la fin du mois de juin prochain et ceux de Heuraoua, Draria et Dou�ra avant la fin de l�ann�e en cours. Toutefois, il est � rappeler que Noureddine Moussa avait d�clar�, il y a quelque temps, que les logements ADDL seront tous distribu�s avant fin mars 2010. Promesse non tenue !
M. M.

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