Actualit�s : Des ma�tresses pour monsieur le polygame... et des esclaves aussi ?

L�Islam, dit-il, �ne lui interdit pas d�avoir des ma�tresses � ou comment traiter d�une fa�on d�gradante celles qu�il a �pous�es religieusement.
De notre bureau de Paris, Khedidja Baba-Ahmed
J�avais d�cid� de ne rien �crire sur le projet Sarkozy d�interdiction du voile int�gral en France, non pas que je sois contre ce projet, je suis plut�t mille fois pour, comme le sont certainement toutes les Alg�riennes qui ont vu fleurir et prosp�rer sur le territoire alg�rien, voile int�gral, niqab et autres burquas et tout le syst�me d�apartheid des femmes venu avec. D�cider de ne rien �crire parce que le faire c�est cautionner la majorit� actuelle et, � sa t�te, Nicolas Sarkozy, qui, sortis tr�s affaiblis par les derni�res �lections r�gionales, n�ont qu�une vis�e, qu�une motivation par cette soudaine prise de conscience de la n�cessit� de l�gif�rer sur l�interdiction du voile : tenter encore et toujours et malgr� ou � cause du fumeux d�bat sur l�identit� nationale, de r�cup�rer les voix perdues, en draguant les �lecteurs du FN revigor�. En fait une op�ration totalement politicienne, nullement anim�e d�id�aux de la�cit� et de d�fense du principe universel d��galit� hommes-femmes. Ces principes que tous les r�publicains appelaient de leurs v�ux et que le pouvoir actuel ignorait superbement allant m�me, par exemple, jusqu�� envisager de r�viser la loi de 1905 en introduisant le concept de �la�cit� positive �. Pour toutes ces raisons, nous n�avions pas �crit sur ce projet qui cachait mal son soubassement et ses man�uvres honteuses. Mais voil� que le monsieur polygame, qui s�est invit� dans l�actualit� et a fait irruption, avec ses d�clarations tonitruantes sur ses ma�tresses et l�, impossible de se taire davantage. �A ce que je sache, les ma�tresses ne sont pas interdites en France, ni par l�Islam. Peut-�tre par le christianisme, mais pas en France.� C�est Li�s Hebbadj, ce Franco-alg�rien, mari de la Nantaise verbalis�e pour conduite avec un voile int�gral, qui r�pondait avec toute l�arrogance et le m�pris affich� vis-�-vis des femmes. Il r�pondait ainsi au ministre de l�Int�rieur qui, s�adressant par courrier � son coll�gue de l�immigration, Eric Besson, �crivait : �Selon les informations dont je dispose, cet individu appartiendrait � la mouvance radicale du tabligh et vivrait en situation de polygamie, avec quatre femmes dont il aurait eu douze enfants. Au demeurant, chacune de ces femmes b�n�ficierait de l�allocation de parent isol�.� Hortefeux demande � son coll�gue, �si ces faits �taient confirm�s �, d�envisager de d�choir de la nationalit� fran�aise cet individu. Au-del� de l�effet d�annonce que recherchait le ministre Hortefeux en rendant publique sa lettre pr�cis�ment dans cette conjoncture, au-del� aussi du fait que la pratique de la polygamie est un fait av�r� et connu par tous les pouvoirs qui se sont succ�d� en France comme a �t� permis le voile int�gral au nom d�une sp�cificit� culturelle et cultuelle, c�est la r�ponse de cet individu qui interpelle. Lui qui se proclame musulman, pour dissimuler sa polygamie, entretenue par un commerce florissant (chaque femme b�n�ficiant d�un pavillon), �voque des ma�tresses, alors que tous les musulmans, y compris l��pouse qui l�accompagnait lors de sa d�claration, savent qu�il s�agit bien d��pouses dont le statut est l�galis� par le simple taleb du coin ou peut-�tre pas, apr�s tout il s�agit de multiplier les plaisirs et d�sirs du m�le, du ma�tre de ces dames qui s�offre � sa guise des proies sexuelles ! Que dira-t-il, si une de celles qu�il qualifie de �ma�tresses� se rebiffait et avouait son mariage religieux ? Que dira-t-il aussi si la confirmation est faite que chacune de ces ma�tresses recevait les aides sociales de l��tat ? Pas de crainte pour lui. Comme il fallait s�y attendre, Tariq Ramadan, le pr�dicateur suisse BCBG, est venu dimanche � Nantes pour le soutenir et pour faire la d�monstration d�un combat que d�aucuns se refusent � voir comme plus politique que religieux, dont le socle est l�avilissement de la femme, objet de tous les maux. Contre cela et contre le recul que font imprimer � la la�cit� tous ces �messieurs � ma�tresses� et leurs organisations qui portent atteinte � la dignit� de la personne humaine, nous avons d�cid� d��crire sur ce projet de loi, pour dire oui � une loi m�me si nous sommes conscients que ce qui la motive aupr�s de ses initiateurs actuels n�a rien � voir avec la motivation de tous ceux qui cherchent � pr�server et garantir la libert� des femmes, de toutes les femmes, de s��lever contre ceux qui tentent d�en faire des esclaves, c�est le m�me combat, ici ou ailleurs.
K. B.-A.

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable