Le Soir d'Algérie

Belabbès El Abassia, cette athlète émérite et distinguée des années 1970, est décédée mercredi dernier à Tiaret, à l’âge de 60 ans, laissant derrière elle deux filles et un garçon. La triste nouvelle est tombée tel un couperet. «C’est une véritable perte», diront ses amies et ses anciens collègues du sport.
Connue pour sa bonté, son dévouement et surtout pour son combat, la regrettée, qui, faut-il l’avouer, n’était pas appréciée à sa juste valeur à Tiaret, s’est frayé un chemin glorieux en endossant dès son jeune âge le maillot de l’équipe nationale de handball (1962-1978). Evoluant à l’époque aux côtés des Safi Akila, Fella Boukerroucha, Hakkoum Fatma et autre Bouhalissa, notre joueuse s’est très vite distinguée par ses qualités techniques couronnées par une médaille d’or aux Jeux africains de 1978 à Alger. «Outre le handball, El Abassia était aussi connue pour ses prouesses en athlétisme (championne d’Algérie en javelot dans les années 1970)», devait nous indiquer Mme Fella, coéquipière et amie de longue date de la défunte. Son amour pour le sport et la jeunesse l’a poussée à se consacrer à la formation des jeunes dans différentes disciplines, dont l’aérobic et la natation. Parallèlement à ses activités sportives, l’ex-handballeuse se consacrait aux enfants démunis. En dépit de la maladie qui la rongeait depuis des années, El Abassia n’avait jamais abdiqué et encore moins fait part de sa douleur jusqu’au jour où elle tira sa révérence, sans faire de bruit. La défunte a été inhumée jeudi matin au cimetière de la ville en présence de sa famille, ses proches et d’une foule nombreuse venue des quatre coins du pays.
Mourad Benameur