Les grandes entreprises publiques, adh�rentes au Forum des chefs d�entreprises (FCE), se retirent de cette importante organisation patronale.
Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Les managers de ces entreprises ont d�cid� de ne plus renouveler leurs cotisations et de se retirer d�finitivement du FCE en adressant leurs lettres de d�mission de mani�re similaire. Selon des indiscr�tions, des instructions du Premier ministre ont �t� transmises aux Soci�t�s de gestion des participations de l��tat (SGP) et ordonnant aux managers publics de quitter les rangs du FCE. Entam� mercredi dernier, ce retrait s�est poursuivi avec le d�part de plusieurs grands groupes publics. Un retrait qui confirme le refroidissement des relations entre le gouvernement et le FCE, d�autant que cette organisation, qui regroupe l�essentiel de l�establishment patronal national, a multipli� r�cemment les critiques vis-�-vis de la d�marche gouvernementale. Des critiques qui ont cibl� le r�am�nagement de la l�gislation et r�glementation r�gissant le commerce ext�rieur et l�investissement, op�r� notamment � la faveur de la loi de finances compl�mentaire 2009. En �invitant � les entreprises publiques � se retirer du forum, l�ex�cutif cherche � �punir� le FCE pour sa r�action frondeuse. Et cela apr�s une certaine lune de miel qui les avait unis lors de l��lection pr�sidentielle de 2009 et le changement de leadership � la t�te du FCE, avec l�arriv�e de R�da Hamiani. Et alors que le d�bat portait sur l��ventualit� de transformer le forum en syndicat de patrons et de le faire participer aux rencontres tripartites et bipartites. Pour d�aucuns, ce d�part du secteur public risque de provoquer, sciemment, la d�capitation du FCE. Ce qui soul�ve un questionnement r�current sur la d�marche gouvernementale, tanguant entre t�tonnements et vell�it�s, entre lib�ralisation plus ou moins avanc�e et r�gul�e et remise en cause chronique des engagements et choix d�cid�s. En s�attaquant au FCE, l�ex�cutif, persuad� d��tre invincible, lance un avertissement aux patrons, somm�s de sonner l�hallali. Un avertissement qui devrait �tre appuy� d�une r�elle force de frappe dont le gouvernement manque malheureusement, en dehors de l�importante manne financi�re et du socle l�gislatif et r�glementaire dont il use, mais sans agir sur la base d�une vision strat�gique et d�objectifs d�ment clairs.
C. B.

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