Sports : La maturation acc�l�r�e des Fennecs

� l�entame des joutes �liminatoires coupl�es de Coupe d�Afrique des nations et de Coupe du monde, ils �taient peu nombreux � donner cher de l��quipe nationale de football. La longue travers�e du d�sert, un sevrage de pr�s de 24 ans de phases finales de Mondial et deux recalages de suite en Coupe d�Afrique, avait franchement de quoi nourrir les plus noirs scepticismes.
D�autant que, d�s le d�but des ann�es 1990, le Championnat national glissait inexorablement vers l�ostentatoirement mauvais. Les puristes ont d� se faire adeptes inv�t�r�s du zapping pour ne pas vieillir dans le chagrin. C�est dans cet esprit de d�faitisme ambiant qu�en novembre 2007 l��quipe nationale, reprise en mains par Rabah Sa�dane, en remplacement de Jean- Michel Cavalli, remerci� quelques mois auparavant pour avoir �chou� lamentablement de conduire le onze national au Ghana, s�est r�invent�e une capacit� de croire en les possibilit�s de conqu�tes. Autour de quelques cadres rescap�s de l�exp�dition infructueuse de Tunis, trois ann�es auparavant, l��quipe, m�lange de joueurs d�extraction locale et de s�lectionn�s des diff�rents championnats europ�ens, fondamentalement fran�ais, s�est remise au travail. � cette p�riode, l�objectif fix� � l��quip�e de Sa�dane �tait essentiellement une qualification pour la phase finale de la Coupe d�Afrique des nations, en Angola. Objectif plus ais� � �noncer qu�� r�aliser, tant l��quipe nationale renaissait quasiment du n�ant. L�entra�neur Rabah Sa�dane, qui n��tait pas � son premier essai avec les Fennecs, devait non seulement reb�tir une �quipe mais aussi et surtout lui insuffler l��me et le souffle les plus � m�me de la conduire vers la conqu�te continentale. T�che ardue � laquelle s�adonnera Sa�dane avec, au bout, fort heureusement, un �clatant succ�s : une qualification pour la phase finale de la CAN et le ticket gagnant pour le Mondial sud-africain. Au grand chagrin des �gyptiens qui, dans l�ultime bataille d�Om Dourman, au Soudan, un certain 18 novembre 2009, devaient c�der devant un onze alg�rien superbement conqu�rant. En l�intervalle de deux ann�es seulement, l��quipe r�ussit � recouvrer une place dans le gotha du football africain et mondial. Une place � laquelle elle avait cess� de r�ver �tant donn� les ratages accumul�s au fil des ann�es qui avaient pr�c�d�. Les Antar Yahia, Ghezzal, Djebbour et Bougherra ont admirablement accompli leur mission. Ils ont engrang� plus que ce qui �tait attendu d�eux initialement. Car, � l�origine, la qualification au Mondial ne figurait pas dans la lettre de mission de Sa�dane. L�objectif �tait int�gr� au cours du parcours, et en cela la performance est, ind�niablement, fantastique. Il n�y avait qu�� voir l�enthousiasme suscit� chez le peuple, indistinctement des ages et des sexes, pour mesurer l��tendue de l�exploit r�alis� par les Fennecs. Ces derniers, que d�aucuns destinaient au r�le de figurants dans une joute au niveau hautement relev�, nous ont d�mentis dans nos scepticismes.
S. A. I.

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