Selon Mme Ould-Hattali, chef de d�partement au Centre national d��tudes et de recherche appliqu�e en urbanisme (Cneru), La Casbah d�Alger souffre d�un v�ritable probl�me concernant la nature juridique des propri�t�s priv�es.
Mehdi Mehenni � Alger (Le Soir) � Intervenant hier � l�occasion de la tenue d�une r�union consacr�e � la pr�sentation du rapport final du plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur du secteur de La Casbah d�Alger, Mme Ould-Hattali a beaucoup insist� sur le c�t� r�glementaire de sa restauration. Selon elle, le Cneru s�est particuli�rement bas� sur la proposition de prescriptions r�glementaires strictes concernant les techniques et les mat�riaux de restauration utilis�s. Interrog�e en marge de la rencontre, elle a confi� qu�au d�part de l�op�ration, en 2007, l�APC leur avait indiqu� que La Casbah �tait cadastr�e. Mais apr�s avoir r�cup�r� la carte juridique des propri�t�s aupr�s des services du cadastre, il s�est av�r� que celle-ci n��tait pas exploitable, car comportant beaucoup d�erreurs comme, entre autres, la pr�sentation de la mosqu�e Ketchaoua et de la place Mohamed-Touri comme �tant des propri�t�s priv�es. �M�me les informations sur lesquelles nous nous sommes bas�s pour mener notre �tude ne sont pas fiables � 100 %. Faute d�archives et de documents, nous les avons recueillies aupr�s des citoyens. Or, certains de ces derniers communiquent tr�s souvent de fausses informations pour servir leurs int�r�ts personnels�, a-t-elle dit. Dans son intervention, la directrice de la culture de la wilaya d�Alger, Mme Sator, qui a pr�sid� cette r�union, a indiqu� que le fait qu�il n�existe pas d�archives sur La Casbah pose un v�ritable probl�me. D�autant plus, ajoute-t-elle, que beaucoup de gens continuent de penser que cette cit� est un centre de transit. Et de mettre en exergue la n�cessit� d�un changement imm�diat, soulignant qu�il est temps d�estimer le poids de cette cit� historique � sa juste valeur. M�me son de cloche chez le directeur de l�OGBC, M. Zekkar, qui estime que l�inconscience de certains habitants, qui utilisent des mat�riaux de construction inad�quats pour la restauration des maisons, participent pleinement � la d�gradation de La Casbah. Pour sa part, le pr�sident de l�Association des amis de la rampe Louni-Arezki, M. Lounis A�t-Aoudia pense que l��tude men�e par le Cneru a pu fournir une batterie d�informations tr�s riches, mais que cela �tait loin d��tre suffisant. L�important, selon lui, est que cette �tude soit mise en �uvre avec diligence pour que soit r�ellement enclench�e la phase de restauration de La Casbah. �Le param�tre de temporalit� est un facteur tr�s important. La Casbah subit des d�gradations depuis 40 ans. Et plus le temps passera plus elle en subira. Pour cette raison, il faut agir vite et ne pas s�attarder sur le volet th�orique�, a-t-il averti. S�agissant du statut juridique de la cit�, A�t-Aoudia a expliqu� que La Casbah, patrimoine universel, repr�sente un legs de g�n�ration. Quant au reste, a-t-il indiqu�, c�est un m�canisme � mettre en place pour d�terminer la faisabilit� des op�rations avec les propri�taires. Enfin, pour le pr�sident de la Fondation Casbah, Belkacem Babaci, si cette cit� n�a pas vu jusque-l� aboutir les nombreux plans de sauvetage et projets appuy�s par des budgets faramineux, c�est qu�il existe un v�ritable probl�me de gestion, outre les effets pernicieux d�un march� de l�immobilier honteux. Selon lui, la cit� historique a longtemps subi les affres des squatteurs qui, aujourd�hui encore, continuent d�accaparer les maisons abandonn�es ou celles dont les propri�taires ont �t� relog�s. Aussi invite-t-il les parties impliqu�es (APC, Wilaya, Direction de la culture�) � se pencher s�rieusement sur ce probl�me et � saisir autant de fois que n�cessaire les services de s�curit� pour stopper ce ph�nom�ne qui, avertit-il, pourrait � terme pr�cipiter la d�ch�ance de La Casbah d�Alger.
M. M.

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