Culture : FESTIVAL NATIONAL DU TH��TRE PROFESSIONNEL
Nouzha fi el ghadab d�nonce la dictature universelle de l�audiovisuel


Beaucoup de gens, faute de places, ont vu debout la pi�ce Nouzha fi el ghadab, au Th��tre national alg�rien Mahieddine- Bachtarzi. C�est la neuvi�me pi�ce programm�e en comp�tition officielle, au Festival national du th��tre professionnel d�Alger.
�Que ton image soit sous les feux de la rampe, puis que tu deviennes quelque chose au pass� ; tu es devant un choix : soit que tu consid�res �a comme faisant partie de la vie, sois que tu essaies de garder ta dignit�, quelle que soit l�image que les autres donnent de toi�, dit Djamel Guermi, metteur en sc�ne de cette nouvelle production du TNA. Cette �promenade dans la col�re � est une croisade contre le nouvel (des) ordre m�diatique mondial et son matraquage intermittent de programme �divertissant �, entrecoup� de mauvaises nouvelles. Sur un mur, sont visibles une multitude de cha�nes de t�l�vision. Malgr� cette �diversit�, le programme est, quasiment, le m�me. Sur tous les (petits) �crans, nous voyons des �missions de vari�t�s et seuls les chanteurs sont (un peu) diff�rents. Soudain c�est un khabar a�jel (une information urgente) qui annonce un attentat ou une catastrophe quelque part dans le monde. Cette fr�n�tique alternance joie-tristesse restera jusqu'� la fin de cette pi�ce, adapt�e par Nabil A�sli, d�apr�s des �uvres de Fernando Arrabal et de Eug�ne Ionesco. La sc�ne est divis�e en deux. A gauche du spectateur se trouve la partie dans laquelle se d�roulent les guerres et les catastrophes. Le sol est en sable, ce qui est, peut-�tre, une allusion � l�Irak ou au monde arabe en g�n�ral. A droite, c�est un monde feutr�, symbolis� par la moquette et les beaux habits des personnages. Quand l�histoire se d�roule dans une partie de la sc�ne, l�autre est dans le noir et vice-versa. Les hommes qui se font la guerre sont dans une mis�re noire. Ils ne sont que cette chair � canon bon march� et les �humanitaires � de la Croix-Rouge sont d��us quand il n�y a pas assez de victimes. Dans le monde �civilis� �, c�est au contraire le luxe et le gaspillage. La pi�ce, apr�s une s�rie de mauvaises nouvelles, s�ach�ve dans �l�all�gresse� g�n�rale et universelle d�une nouvelle ann�e. En r�sum�, le monde, dans une schizophr�nie g�n�rale, danse sur un volcan. �Si nous faisons une comparaison entre l�homme primitif et l�homme moderne, nous trouverons que la diff�rence n�est pas aussi grande que �a, mis � part quelques d�tails : l�instinct de tuer et de poss�der n�a pas chang�, �crit Nabil A�sli. La veille, le public avait assist� � une repr�sentation de la pi�ce Lalladu Th��tre r�gional de Mascara. L��uvre est une adaptation (encore une) libre, de Bouziane Benachour, d�apr�s Les Bonnes de Jean Genet et avec une mise en sc�ne de Khaled Belhadj. Lalla, c�est l�histoire d�une intrigue amoureuse dans un huis clos et dans un d�cor (y compris les v�tements des trois com�diennes), enti�rement en noir et blanc, certainement pour symboliser le manich�en duel du bien et du mal. La plus agr�able surprise du Festival, ce sont ces amoureux du quatri�me art de plus en plus nombreux chaque soir au TNA.
Kader B.

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