Jeudi, pendant plusieurs heures, de tr�s nombreux commer�ants de A�n-Defla, chef-lieu de wilaya, et de Khemis-Miliana ont fait gr�ve � partir du milieu de la matin�e jusqu�� la fin de l�apr�s-midi. Beaucoup d�entre eux, fast-foods, quincailleries, boucheries, parfumeries, ont ferm� leurs commerces ne sachant m�me pas pourquoi, c�dant presque � la panique.
La nouvelle s�est r�pandue, telle une tra�n�e de poudre : �La douane est l� !� Effectivement, des agents de la douane et des services des fraudes, accompagn�s de gendarmes, se sont pr�sent�s chez des commer�ants o� ils ont effectu� des contr�les et m�me op�r� des saisies de marchandises, pour absence de factures. Selon les informations que nous avons pu obtenir, il s�est agi surtout des commer�ants en cosm�tiques qui ont �t� cibl�s. �Exiger de certains grossistes des factures en bonne et due forme rel�ve de l�utopie, on se heurterait au refus de vente de leur part�, nous ont d�clar� certains d�entre eux. �Ce serait se condamner � mettre d�finitivement la clef sous le paillasson�, ont ajout� nos interlocuteurs. Ces op�rations de contr�le sont en somme des op�rations de routine, mais le plus significatif est la r�action quasi g�n�rale des commer�ants, celle de baisser le rideau � la moindre alerte. Cette r�action donne une id�e s�r l�ampleur du commerce informel qui �chappe � tout contr�le : qualit�, provenance, �vasion fiscale, contrefa�on, contrebande et trafics en tous genres. La victime reste, bien entendu, le consommateur qui paie de ses deniers quand ce n�est pas de sa sant�. Il ne s�agit l� que de la partie visible de l�iceberg que constitue le march� informel qui ne fait que s��tendre � tous les secteurs.
Karim O.

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