Au moment o� les caisses de l�Etat connaissent une embellie, la d�gradation du pouvoir d�achat des familles continue sa progression mortif�re.
Les couches sociales � faible revenu voient chaque jour les produits du panier se r�tr�cir comme une peau de chagrin. Les prix des produits � la consommation s�affolent, le kilogramme du poivron doux ou fort co�te 70 DA, la tomate 80 DA le kg, la salade 50 DA, le citron 100 DA, la pomme de terre 45 DA, la bo�te de fromage 100 DA, lait Gloria 275 DA le litre, sans compter les factures de la Sonelgaz qui va de 3 000 � 5 000 DA de consommation �nerg�tique d�un appartement F3, sans compter le prix de la viande hach�e entre 800 et 1000 DA le kg, ou le kilo de steak. L�ins�curit� est aujourd'hui le ma�tre- mot, salari�s, fonctionnaires, retrait�s : tous expriment la peur de lendemains incertains. Les m�canismes �conomiques et sociaux de r�gulation ne fonctionnent plus. Les individus qui composent la soci�t� (ch�meurs dipl�m�s, sans qualifications, retrait�s, salari�s) se sentent ballott�s au sein d�une soci�t� qui leur offre moins de points de rep�re parce que la machine �conomique semble, � tort ou � raison, �chapper � tout contr�le. Selon un professeur d��conomie politique � la retraite consultant dans plusieurs entreprises priv�es, il explique que le malaise de la population est li� par l�existence du ch�mage dont la persistance alimente le double sentiment d�une perte d�identit� et d�une incertitude croissante quant � l�avenir. Il ajoute : �Derri�re la souffrance engendr�e par la croissance des in�galit�s, se cache ainsi un d�sarroi ; la soci�t� souhaite retrouver des rep�res, des crit�res d��galit� qui lui permettent � la fois de mieux affirmer sa coh�sion et mieux exprimer ses revendications. Il est donc urgent de mettre en place des technocrates aux postes de commande pour apporter de vraies r�formes politiques et �conomiques.
Layachi Salah Eddine

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