Mondial : FRANCE
Chronique d'un d�sastre annonc�


L'�limination de l'�quipe de France du Mondial-2010, hypoth�se d�sormais probable, ne serait pas une surprise au regard des failles constat�es dans la gestion du groupe depuis deux ans et durant la phase de pr�paration.
Les signes avant-coureurs Le parcours des Bleus lors des �liminatoires du Mondial et notamment les d�faites contre l'Autriche (3-1) ou les victoires �triqu�es face � la Lituanie et aux �les F�ro� (1-0) �taient d�j� une source d'inqui�tude. Mais le paroxysme a �t� atteint avec le barrage retour en novembre face � l'Eire (1-1, a.p.) et la fameuse main de Thierry Henry, puis le naufrage en amical contre l'Espagne (2-0) le 3 mars. Ce soir-l�, l'�quipe de France avait touch� du doigt tout ce qui la s�parait du gotha international et les spectateurs du Stade de France, incr�dules, avaient eu droit � des num�ros de solistes (Rib�ry, Anelka), au spectacle path�tique d'une l�gende � bout de souffle (Henry) et � des d�fenseurs aux abois. Un avant-go�t de la Coupe du monde.
Domenech, le roi du r�trop�dalage
Impuissant et sans solutions cr�dibles, Domenech a tent� un coup de bluff lors de la pr�paration en abandonnant son fameux sch�ma en 4-2-3-1 contre un 4-3-3 cens� redonner un peu de vie et de couleurs au jeu des Bleus. Mais apr�s trois matches amicaux sans relief, dont une humiliante d�faite contre les modestes Chinois (1-0), le s�lectionneur a pris tout le monde de court en d�cidant, � quelques heures de la premi�re rencontre du Mondial contre l'Uruguay, de revenir � son syst�me initial. Malouda, de retour en gr�ce � la faveur du stage pr�-Coupe du monde, en a �t� la victime surprise alors qu'apr�s une saison magnifique avec Chelsea, il semblait l'une des rares valeurs s�res des Bleus. R�sultat : aucun but inscrit en deux matches et un adieu ferme et d�finitif aux promesses de beau jeu et d'orgie offensive.
Une �chasse aux ego� � g�om�trie variable
Domenech a tranch� dans le vif avant la Coupe du monde en �cartant Benzema et Nasri, symboles du conflit de g�n�ration qui avait min� le groupe durant l'Euro-2008. Il a �galement mis de c�t� le monument Vieira et ses 107 s�lections, soldant d�finitivement un contentieux de deux ans avec son ancien capitaine (arriv� bless� � l'Euro, Vieira n'avait jou� aucune rencontre et s'�tait permis de critiquer l'encadrement m�dical). Henry, meilleur buteur de l'histoire des Tricolores, a aussi �t� pri� de cirer le banc de touche apr�s sa saison d�licate au FC Barcelone. Mais le s�lectionneur a c�d� aux caprices de ses vedettes une fois arriv� en Afrique du Sud, s'obstinant � faire d'Anelka ou de Rib�ry des leaders et ne volant pas au secours du malheureux Gourcuff, de plus en plus perdu et isol�. Gallas, arriv� bless� au mollet gauche, a lui aussi eu droit � un passe-droit et a r�ussi � garder sa place de titulaire malgr� un �tat physique limite.
Le retour du camp retranch�
Le s�lectionneur a souhait� reproduire la formule (presque) gagnante du Mondial-2006 en optant pour l'isolement le plus total au Pezula Resort, un h�tel cinq �toiles au bord de l'oc�an Indien. Mais faute de leaders comme Zidane, Vieira, Barthez ou Sagnol pour cimenter le groupe, on a plut�t assist� au remake de l'Euro-2008 avec des joueurs repli�s sur eux-m�mes et donc p�tris d'effroi une fois le tournoi commenc�. Les Bleus n'ont ainsi quasiment jamais quitt� leur rep�re, hormis pour une visite au pas de charge dans un township, et se sont entra�n�s � l'abri des regards, prot�g�s par un service de s�curit� digne de Fort Knox.

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