Mondial : GROUPE C (3E ET DERNI�RE JOURN�E) :
CET APR�S-MIDI (15H ALG�RIENNES) AU LOFTUS VERSFELD DE PRETORIA : USA-ALG�RIE
La qu�te de gloire plus forte que le r�ve am�ricain


Le r�ve am�ricain a toujours constitu� une part de la vie des milliards de personnes sur la plan�te terre. Les Alg�riens ne sont pas en reste, grands migrateurs qu�ils �taient et qu�ils n�ont jamais cess� d��tre. Mais voil�, cet apr�s-midi � Pretoria, en match de Coupe du monde, l�Am�rique n�est pas une simple destination. C�est une �tape de transit pour un groupe de footballeurs n�s et grandi en France dans sa majorit�. La qu�te de gloire est plus forte que le r�ve am�ricain.
De notre envoy� sp�cial en Afrique du Sud, Mohamed Bouchama
Le 38e match de cette phase opposera les USA � l�Alg�rie. Ce n�est pas le 64e rendez-vous du calendrier, donc pas une finale, mais le choc de cet apr�s-midi � Pretoria en a tout l�air. Le vaincu a toutes les chances du monde de rentrer � la maison. Le vainqueur passera � l��tape suivante, sous condition pour les Alg�riens de jouer les prolongations. En fait, seul un succ�s par deux buts d��cart permettra aujourd�hui � Sa�dane et ses joueurs d�entrevoir le Free State Stadium de Bloemfontein qui accueillera, dimanche prochain, les huiti�mes de finale contre le leader du groupe D, domin� jusque-l� par le Ghana qui disputera ce soir une �finale� pour le leadership contre l�Allemagne. Une victoire par moins de deux buts, et c�est la calculette qui tranchera. On n�en est pas encore l�. La confrontation alg�ro-am�ricaine, une premi�re dans toute l�histoire du football mondial, a tout d�un duel sans merci. Physiquement et mentalement, les deux formations ont disput� deux gros matches en ce d�but de cette comp�tition. Les Verts n�ont r�colt� qu�un point au prix d�une m�morable bataille contre les Anglais, vendredi pass�, � Cape Town. La Slov�nie avait commenc� par titiller les camarades de Yahia qui ont �chou� dans leur premier examen pass� � Polokwane. Les Yankees ont �t� d�une d�concertante r�gularit� au cours de la premi�re semaine du Mondial. Le nul face aux Anglais a donn� des ailes aux joueurs de Bradley qui croyaient que la Slov�nie est une proie plus facile. 45 minutes d��garement leur �taient presque pr�judiciables, n��tait le sursaut d�orgueil de Donovan et compagnie pendant la suite des d�bats. N��tait l�arbitrage par trop africain du Malien Dramane Coulibaly, les States auraient d�j� un pied en 1/8es de finale. Le nul des Am�ricains et des Slov�nes a pr�serv� les chances des Alg�riens, tout compte fait. Le coup de pouce de l�arbitre malien, exclu de la Coupe du monde � cause de la bourde de son assistant qui a signal� un hors-jeu imaginaire sur le but de Dudu mais �galement sa prestation globale jug�e tr�s moyenne, est un signe du destin peut-�tre. Les Verts qui sont, avec les Black Stars du Ghana, les seuls repr�sentants du continent � pouvoir croire � une qualification au deuxi�me tour, doivent pourtant croire surtout en leur potentiel pour faire la diff�rence.
Un mental de fer
Et bien plus. Une ma�trise de soi infaillible est recommand�e � Belhadj et ses co�quipiers qui iront � la rencontre d�un adversaire qui ne recule devant rien. Les Etats-Unis, puissance mondiale dans diff�rents secteurs, sont, aujourd�hui, ce pays r�guli�rement pr�sent aux phases finales. Depuis 1990, les am�ricains n�ont manqu� aucune phase finale. C�est vrai qu�ils n�ont rien gagn� sur le plan des r�sultats. C�est juste s�ils �taient parvenus en huiti�mes de finale � domicile en 1994 puis �taient quarts de finaliste en 2002 en Cor�e du Sud-Japon. C�est une s�lection qui progresse r�ellement. L�ann�e derni�re, elle a disput� la finale de la Coupe des conf�d�rations jou�e ici m�me en Afrique du Sud, ne s�inclinant que tr�s difficilement face au Br�sil (2-3) apr�s avoir longtemps men� par 2-0. Le s�lectionneur am�ricain peut, � cet effet, s�appuyer sur la stabilit� de ses troupes conduites par des cadres (Da Marcus, Beasley, Landon Donovan et Steve Cherundolo), qui comptabilisent trois phases finales de Coupe du monde au compteur (1998, 2002 et 2006). L�Alg�rie, de retour � une Coupe du monde apr�s 24 ans d��clipse a du retard en la mati�re. Beaucoup m�me. C�est une travers�e du d�sert qui a l��ge d�un certain nombre de joueurs qui composent l�effectif de Rabah Sa�dane. Ce dernier le sait. Lui qui a �crit son histoire durant les deux premi�res exp�ditions du football alg�rien au Mondial. D�abord en tant qu�adjoint puis en solo, � Mexico. Une �dition (1986) qui a marqu� n�gativement le s�lectionneur alg�rien. �Sa�dane l�altitude� est devenu un refrain pour tous ceux qui avaient essuy� la douche �cossaise cette ann�e-l�. C�est un entra�neur revanchard qui revient sur la sc�ne des grands. Et cette rage de vaincre l�anime, lui et ses poulains. Cet apr�s-midi, les camarades de Lacen ont besoin d�un trop plein de volont� et de courage pour enrayer les certitudes des USA.
Marquer l�histoire par� deux buts
C�est en effet gr�ce � cette vertu de solidarit� et de sacrifices que les Verts peuvent esp�rer. Seulement, marquer l�histoire passe in�vitablement par des buts. Les Alg�riens n�ont pas soulev� les filets de leurs adversaires, le match des Emirats mis � part, depuis le choc des quarts de finale de la r�cente CAN en Angola contre les El�phants de C�te d�Ivoire. Un match qui a laiss� les observateurs internationaux bouche b�e. Eux qui voyaient bien les Fennecs repartir, surtout apr�s la racl�e contre les Malawites, chez eux plus t�t que pr�vu. Depuis ce match-r�f�rence, les attaquants de la s�lection de Sa�dane ont �t� plomb�s par le mauvais �il. Le gri-gri africain a clou� les pointes. M�me les d�fenseurs qui apportaient la solution (Halliche, Yahia et Bougherra) ont perdu leur sens du but et de la d�livrance. L�inefficacit� de la ligne offensive a �t� pos�e comme un probl�me collectif par diff�rents interlocuteurs. Joueurs, entra�neurs et observateurs ont convenu � mettre cette impuissance des Alg�riens � marquer des buts sur le dos de toute l�architecture dessin�e par le s�lectionneur national, Rabah Sa�dane. Ce dernier est rest� sto�que. Confiant qu�il est � voir venir la solution. Le d�clic attendu pourrait-il survenir aujourd�hui devant un ensemble am�ricain qui a pris la mauvaise habitude d�encaisser les buts sur des situations plut�t privil�gi�es par les Verts ? Les quelques variantes propos�es durant les deux s�ances d�entra�nement effectu�es � Pretoria n�ont pas ressorti une nette am�lioration. En d�pit d�une tr�s forte envie de se surpasser affich�e par les Djebbour, Matmour et autre Boudebouz. Le salut viendrait-il d�ailleurs ?
M. B.

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