Les travailleurs du complexe sid�rurgique d�El Hadjar ont repris le travail jeudi � 13 h apr�s un d�brayage de plus de trois jours.
La reprise est intervenue � l�issue d�un meeting tenu devant le si�ge de la DG, lors duquel le secr�taire g�n�ral du syndicat, Sma�l Kouadria, tout en invitant ses camarades � r�pondre favorablement � l�appel de la Centrale syndicale UGTA, annoncera sa d�mission de son poste de SG pour marquer son d�saccord avec la d�cision prise par sa hi�rarchie. �La veille nous �tions sur le point de conclure avec l�employeur mais cette d�cision est venue tout chambouler. Elle a permis � la DG de reprendre sa position intransigeante. C�est un l�chage pur et simple de notre centrale qui nous a pourtant soutenus dans notre lutte pour faire appliquer par la DG la convention collective de branches paraph�e lors de la tripartite. Elle nous affirmait � l��poque : �Si vous arrivez � conclure avec votre employeur, ce sera un succ�s pour tous les travailleurs du secteur priv锻 indiquera-t-il � ce sujet. �H�las, aujourd�hui le discours a totalement chang�. En d�missionnant, je d�gage ma responsabilit� quant � d��ventuels mouvements incontr�l�s des 6 000 travailleurs d��us par ce retournement. Les responsables de ce revirement, ainsi que la DG auront � dialoguer directement avec les 6 000 travailleurs. Ils assumeront les cons�quences de leur d�cision. Quant � nous, notre mission comme repr�sentants syndicaux, nous l�avons accomplie jusqu�au bout. A pr�sent, je poursuivrai la lutte en tant que simple syndicaliste�, affirmera Kouadria, fatigu� et d�pit�. R�unis en conseil syndical, les 141 d�l�gu�s repr�sentant l�ensemble des sections de l�entreprise ArcelorMittal ont d�cid� de maintenir vacant le poste de secr�taire g�n�ral de leur syndicat. Par ailleurs, r�uni mercredi, le conseil d�administration de la soci�t� ArcelorMittal, regroupant deux membres du groupe �tatique Sider (30 % des actions) et cinq autres du partenaire indien majoritaire avec 70 %, a pris connaissance de la situation des comptes financiers de l�entreprise. Ceux-ci ont �t� d�clar�s n�gatifs pour l�exercice 2009. Ce qui pourrait l��tre �galement pour ceux de l�ann�e 2010, estime le DG, Vincent le Gouic. Cela aura des cons�quences directes sur les augmentations des salaires des travailleurs que projette de discuter la DG, au plus tard au d�but juillet, avec l�objectif de les conclure avant fin 2010. Dans un communiqu�, celle-ci s�engage, en effet, � �tudier les revendications des travailleurs �dans la mesure o� le syndicat appelle � la reprise effective du travail (�) et o� toutes les revendications en cours sont consid�r�es closes�. Elle vise notamment l�application de la convention collective de branches de la tripartite, en lui substituant celle d�entreprise, dont les discussions s�engageront, selon la DG, � partir d�octobre 2010. Mais cet �ch�ancier est tributaire �de la performance industrielle et �conomique de l�entreprise ainsi que de sa fiabilit� sociale�. Une fa�on pour la DG de signifier que les augmentations de salaires sont tributaires de comptes positifs, donc des b�n�fices � d�gager, et de stabilit� sociale, estiment des travailleurs, ajoutant que ces augmentations sont d�j� hypoth�qu�es au vu du bilan financier de l�exercice 2009 et de la projection avanc�e � la presse par le Gouic pour celui de 2010 en raison, estime-t-il, des perturbations dans la production du fait des nombreux incidents techniques et conflits socioprofessionnels qui ont co�t� depuis janvier dernier pr�s de 10 millions de dollars � raison de 600 000 dollars par jour d�arr�t de la production.
A. Bouacha

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