Mondial : SEUL LE GHANA A FRANCHI LE PREMIER TOUR
L'Afrique, les raisons d'un �chec


Seul le Ghana, comme il y a quatre ans, a franchi le premier tour du Mondial-2010, contredisant la th�se qui voudrait que les s�lections africaines progressent. Analyse d'un ratage, entre mauvaise pr�paration, pression d�mesur�e et effectifs surcot�s.
On peut diviser les s�lections en trois groupes : celles qui ont bien pr�par� le Mondial mais qui ne disposaient pas de suffisamment de bons joueurs pour rivaliser (Alg�rie, Afrique du Sud), celles qui ont mal pr�par� le tournoi, s'y prenant au dernier moment (Nigeria, C�te d'Ivoire) ou se perdant dans des querelles internes (Cameroun), et l'exception ghan�enne. Symbole de cette impr�paration, les El�phants ont recrut� leur s�lectionneur le 28 mars ! Deux mois avant le coup d'envoi du Mondial ! �On doit acc�l�rer un peu plus notre travail de transformation des bons joueurs en coaches, estime Kalusha Bwalya, ex-vedette de la Zambie, aujourd'hui pr�sident de sa F�d�ration, sinon on aura ce qui s'est pass� avec la C�te d'Ivoire, un coach (Sven Goran Eriksson) qui arrive au dernier moment et qui ne conna�t par la culture du pays.� Le Nigeria a fait � peine mieux, confiant ses Super Eagles � un autre Su�dois, Lars L�gerback, le 28 f�vrier, apr�s avoir licenci� Shaibu Amodu, qui avait pourtant qualifi� l'�quipe et termin� troisi�me de la Coupe d'Afrique des nations. �Les coaches locaux ne sont bons que pour la CAN, ironise Jomo Sono, l�gende du football sud-africain. �a n'a aucun sens de changer d'entra�neur juste avant la Coupe du monde, celui qui s'est qualifi� m�rite de la disputer�. �Trop de pression.� �Il y avait trop de pression parce qu'on �tait en Afrique�, estime Kalusha Bwalya. L'espoir d�raisonnable de voir une s�lection africaine gagner la Coupe du monde donne encore plus des allures de fiasco � leur parcours, Ghana mis � part. Les louanges d'avant-tournoi ont plac� le public dans une attente que les s�lections ne pouvaient pas satisfaire. Elles sont jug�es � l'aune de leurs leaders, qui jouent au niveau mondial, mais on oublie que leurs partenaires ne sont pas de la m�me trempe. Dans les grandes �quipes comme le Br�sil ou l'Angleterre, �il y a quinze stars qui se partagent la pression�, explique Patrick Vieira, ancien capitaine de l'�quipe de France n� au S�n�gal. En Afrique, �tout repose sur Eto'o ou Drogba, poursuit Pat. Les co�quipiers, le peuple, les journalistes attendent qu'ils gagnent le match � eux tous seuls�. L'Afrique du Sud n'avait qu'une star, Steven Pienaar, qui n'est pas du niveau d'Eto'o ni Drogba, et est en outre arriv�e fatigu�e par une longue saison � Everton. Les �quipes africaines ont quelque fois ellesm�mes nourri ces fantasmes, � l'image des Lions Indomptables, min�s par les querelles internes, qui annon�aient vouloir gagner la Coupe du monde et qui ont �t� les premiers �limin�s.

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