La bataille m�diatique entre Rome et Bruxelles a vite tourn� � l�avantage de la Belgique. Le pape en s�en prenant violemment � la justice � neutre � du royaume a commis un impair. Dans l�intervalle, le Mondial. Les Belges � y compris les catholiques � le comprennent d�autant moins que le chef de l�Eglise catholique n�apporte aucun �l�ment de r�flexion dans ses outrances envers les magistrats de Belgique. Ces derniers, il est vrai, ont ordonn� des perquisitions muscl�es dans des locaux prestigieux de l��piscopat du royaume.
En droit rien ne l�interdit, ces descentes polici�res interviennent, tout de m�me, dans un contexte particulier � et le pape ne doit pas feindre de l�ignorer � celui des nombreuses accusations de p�dophilie touchant plusieurs pr�lats d�ob�dience catholique. La Belgique, profond�ment et durablement meurtrie par l�affaire Dutroux, n�a pas voulu, en l�occurrence, passer � c�t� de la plaque. D�o� la rapidit� et les moyens exceptionnels mis � la disposition des enqu�teurs pour d�busquer d��ventuels p�dophiles au sein de l�Eglise de Belgique. Pour autant, les prises de position du pape n�ont point trouv� d��chos favorables ici. Y compris dans les milieux traditionnellement proches de la Rome papale, on trouve la sortie de Beno�t XVI d�plac�e, hors de port�e du commun des mortels, chr�tiens y compris. Au m�me moment, l�opinion publique belge suivait par les r�seaux cathodiques � la t�l�vision publique retransmet tous les matches du Mondial, l�affaire de l�Angleterre-Allemagne et le but refus� � la Perfide Albion. Seul l�arbitre guin�en d�Alg�rie-Rwanda (Blida-Tchaker �liminatoires CAN, Coupe du monde 2010) a fait mieux, c�est-�-dire pire. En refusant d�accorder un but tout � fait valable aux Anglais, le referee a chang�, c�est certain, le cours du jeu. Il a orient� la rencontre vers le score allemand. A deux � deux, elle n�aurait pas �t� la m�me. Le match Angleterre-Allemagne �tait, pour moi, curieux, tr�s curieux. Pour plusieurs raisons. La premi�re : les deux �quipes ne sont pas parvenues � battre l�Alg�rie. En 1982, les Allemands ont recouru � la triche (cette fois-ci, ils n�en ont pas eu besoin !, l�arbitre a trich� � leur place) pour �liminer les Verts. En 2010, les Anglais se voient refuser un but similaire aux Fennecs dans les �liminatoires. La FIFA et ses histoires d�arbitrage n�en finit pas avec le ridicule. Une simple pause de r�flexion, vid�o ou pas, aurait suffi pour valider les deux buts. Celui de l�Alg�rie contre le Rwanda et celui de l�Angleterre face � l�Allemagne. Ceci �tant �crit, cette Allemagne-l�, de 2010, n�a rien � voir avec les tricheurs de 1982. Multiraciale, sympathique, jeune, pratiquant un football agr�able, la Mannschaft est plaisante. Je suis l�un de ses supporters.
A. M.

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