Culture : MOSTAGANEM SUBMERG�E PAR LE �MODERNISME� FOLKLORIQUE
A quand la renaissance ?


De la cit� mehaliste qui �tait Mostaganem, surplombant Bordj el-Tork ou la cr�te d�El- Arsa, la ville n�en garde que de vagues souvenirs Mesk El-Ghaneam telle que d�crite par El-Kettala, Benkhelouf et autre Benhaoua n�a malheureusement conserv� que les images de ruines et de d�solation. Clo�tr�e dans son pass�, la ville de Sidi Sa�d perd de son charme d�antan.
Telle que cont�e, l�histoire de Mostaganem s�apparente aux plus belles cit�s de l�Antiquit�, et l�on a dit que Venise, Padoue et bien d�autres devenaient jalouses rien qu�� entendre le nom de Mostaganem tant cette derni�re s�enorgueillit de poss�der des sources paradisiaques, des fontaines rarement �gal�es dans les charmes architecturaux, ses quartiers Tabana, Edderb, Tigdit incomparables ou bien encore sa rivi�re qui coule de source, la bien nomm�e A�n Sefra. Mais qu�a fait Mostaganem pour subir un tel triste sort ? C�est que la ville, r�put�e pour ses oul�mas, ses conteurs, musiciens, chantres et artisans continue de couver de la bonne graine et certains tels Ould Abderrahmane Kaki, Kheda, Cheikh Hamada, Djamel Bensaber, on oublie forc�ment d�autres, l�ont propuls� dans le giron des cit�s immortelles. Victime de son pass� dor�, Mostaganem souffre de son pr�sent o� ses gens se laissent emporter par les �d�chets� de la modernit�. Mais peut-on parler d�avenir quand on laisse filer son pass� ou qu�on supporte mal son pr�sent ? Faut-il donc d�signer des responsables pour justifier la d�cadence ? Cette option simpliste nous renvoie sur la gestion d�un site, d�une culture, mieux d�un capital historique pas toujours conforme aux r�alit�s et autres aspirations. Les �accus�s� sont nombreux, d�hier et d�aujourd�hui, d�ici et d�ailleurs. Des administrateurs et aussi des administr�s, des hommes de culture autant que les illettr�s, ouled bled plus que les intrus. Ouverte � tous, Mostaganem s�est expos�e aux cons�quences d�un surdosage folklorique. Doit-on par ailleurs plaindre des citoyens qui forment cette soci�t� de consommation � l�app�tit vorace de tout ce qui est pr�t-�-porter, pr�t � penser� ? Enfin, peut-on esp�rer une renaissance sous forme d��veil salutaire � tous ? L�on ne peut programmer ou pr�dire un tel sursaut, m�me si quelque part le v�u pieux et g�n�reux nous am�ne � croire en cet espoir plus que l�gitime. La conscience publique doit faire en sorte que ce v�u tel que formul� doit �tre exauc�. Le plus vite serait le mieux.
A. Bensadok

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