Actualit�s : PRIX DES PRODUITS SUR LE MARCH�
L��tat l�galise son intervention


L�Etat est sur le point de se doter de la possibilit� l�gale d�intervenir sur le march� cens� �tre r�solument soumis � la norme de l��conomie de march� o� les prix des produits sont d�termin�s par la loi de l�offre et de la demande. L�Assembl�e nationale populaire a entrepris, depuis hier, de d�battre de deux projets de loi devant l�galiser cette intervention de l�Etat.
Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - Les d�put�s, qui n�auront pas � se plaindre d�une session parlementaire surcharg�e, ont eu donc � d�battre de deux projets de loi, l�un relatif � la concurrence et l�autre aux pratiques commerciales. Deux projets compl�mentaires, en ce sens qu�ils ambitionnent d�asseoir le r�le r�gulateur, voire plus, de l�Etat. Les fortes perturbations que conna�t cycliquement le march� alg�rien sont, incontestablement, � l�origine de cette �innovation� de l�ex�cutif qui nourrit, � travers cela, l�espoir de circonscrire les feux qui prennent sur les �tals. A travers l�amendement de la loi sur la concurrence, l�Etat s�arroge le droit d�intervenir au besoin sur les prix en vue de les stabiliser ou les plafonner. �Sur la base des secteurs concern�s, des mesures li�es � la d�limitation des marges b�n�ficiaires ou au plafonnement des prix peuvent �tre prises�, stipule le projet de loi, poursuivant : �Il se pourrait que des mesures temporaires soient prises pour fixer les marges b�n�ficiaires ainsi que les prix des produits et des services ou sinon leur plafonnement. � Il est pr�cis� que ces mesures seront prises lorsque les prix viendraient � conna�tre des hausses vertigineuses et injustifi�es, en raison de graves perturbations du march�, de catastrophes ou de difficult�s conjoncturelles d�alimentation dans un secteur ou zone g�ographique donn�. Ceci �tant, le projet de loi sur les pratiques commerciales poursuit, lui, d�instaurer l�obligation de facturation dans toute transaction commerciale. Les d�put�s, � l�instar de Hakim Saheb du RCD, ont mis l�accent sur ce paradoxe bien alg�rien qui tend � autoriser une intervention de l��tat sur le march� alors que son �conomie est dite fonci�rement de march�. Mais pas que cela. Le d�put� RCD a mis le doigt sur l�existence d�une pl�thore de lois sans que le march� soit bien r�gul�. �Cela fait une ann�e que la loi sur la protection du consommateur a �t� vot�e et promulgu�e sans que rien ne change. De plus, le conseil de la concurrence, dont l�id�e de cr�ation remonte � dix ann�es, tarde � voir le jour�, a-t-il fait remarquer. Le d�put� RCD a consid�r� que la grande probl�matique est de savoir comment faire face aux barons de la sp�culation et du trabendo qui ont pignon sur commerce. Cette m�me remarque se trouve partag�e par le d�put� RND, Benhalima Boutouigua. Ce dernier a estim� qu�il faille s�attaquer � la mafia qui tient en otage le march�.
S. A. I.

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