Mondial : CE MONDE QUI BOUGE
Restons calmes
Par Hassane Zerrouky


L��quipe nationale est rentr�e d�Afrique du Sud. Et sans attendre, on assiste � un flot de commentaires et d��crits qui rappellent les critiques � l�endroit de l��quipe nationale de 1986 au Mexique, avec les cons�quences que l�on sait sur le football alg�rien.
Moins de 15 jours auparavant, apr�s son nul face � l�Angleterre, un match nul f�t� comme une victoire, l��quipe nationale a �t� encens�e plus qu�il n�en fallait. Pas une seule critique, mais des regrets. Sauf que ce match contre les Anglais � cela n�a jamais �t� soulign� � a laiss� des traces, bien physiques celles-l� � sur les joueurs de l��quipe nationale peu habitu�s aux confrontations de haut niveau. Et cela s�est vu quand ils ont rencontr� les Am�ricains qui avaient un jour de repos de plus que les Alg�riens : les n�tres semblaient tout juste physiquement. Surtout que certains avaient peu de matchs dans les jambes ou revenaient de blessures. Mais de l� � affirmer que le groupe dans lequel figurait l�Alg�rie �tait le plus faible du mondial, cela n�est pas s�rieux. Except� le groupe de �la mort� � Br�sil, Portugal, C�te d�Ivoire et Cor�e du Nord � tous les autres se valaient. Br�ler donc en quelques mots ou en quelques lignes ce qu�on a ador� la veille, cela n�est pas �galement tr�s s�rieux. Certes, l�Alg�rie n�a pas marqu� de buts mais elle n�en a encaiss� que deux. Elle n�est pas revenue du Mondial sud-africain les valises pleines de buts encaiss�s comme le craignaient ou le souhaitaient certains mauvais esprits. Sa participation a �t� plus qu�honorable. Quant au coaching de Rabah Sa�dane, que d�aucuns veulent jeter � la rue, il faut en discuter mais sans passion. Parmi ceux qui le critiquent, personne n�a son palmar�s : qu�on en juge : deux qualifications en Coupe du monde pour ne pas dire trois en comptant celle de 1982, un titre en Ligue africaine des champions avec le Raja de Casablanca en 1989, en Ligue des champions arabe avec S�tif en 2007, sans compter les titres remport�s au pays en tant qu�entra�neur. Par cons�quent, son bilan plaide pour lui. Si donc Sa�dane doit laisser la place autant qu�il parte dans la s�r�nit�, que le passage de t�moin se fasse convenablement, de fa�on � permettre � son successeur de ne pas repartir � z�ro. Et surtout arr�ter de monter en �pingle certaines critiques de joueurs envers le s�lectionneur national parce qu�ils n�ont pas eu la chance de jouer. Car tout se passe comme si l�on cherchait � tout prix � accr�diter la th�se de probl�mes internes, d�existence de clans au sein de l��quipe nationale, pour expliquer son �limination de ce premier tour de la Coupe du monde. D�autres critiques feignent d�oublier, except� la C�te d�Ivoire qui se trouvait dans un groupe difficile, que des �quipes mieux pr�par�es, mieux class�es mondialement parce que participant r�guli�rement aux phases finales du Mondial � Italie, France, Angleterre � sont pass�es � la trappe ! A la condition de ne pas tout chambouler, je suis de ceux qui pensent que du fait de sa participation � ce Mondial, cette �quipe nationale n�abordera plus jamais ses confrontations de mani�re complex�e, ou avec la peur au ventre. L�exp�rience du Mondial sud-africain va certainement lui donner plus d�assurance. De plus, gr�ce � ce Mondial, le statut international de l��quipe nationale a chang�. Elle sera regard�e autrement par ses adversaires. Elle qui, par le pass�, �tait confront�e au besoin de rencontrer des �quipes de haut niveau en matchs amicaux, aura d�sormais moins de probl�mes : apr�s ce Mondial et ce qu�elle a montr� contre l�Angleterre et les �tats-Unis, l��quipe nationale sera sollicit�e pour des rencontres amicales par des �quipes europ�ennes ou sud-am�ricaines de haut niveau. De ce fait, cette participation au Mondial sud-africain ne peut �tre consid�r�e comme �tant n�gative. Alors de gr�ce, restons calmes et ne d�truisons pas ce qui a �t� difficilement construit.
H. Z.

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