
Actualités : L’ANP EN RATISSAGE DANS LES TERRITOIRES MALIENS Les auteurs de l’embuscade de Tinzaouatine auraient été repérés par des notables maliens
Le Mali aurait invité les forces algériennes à poursuivre sur son territoire les auteurs de l’embuscade meurtrière de mercredi dernier à Tinzaouatine, dans la wilaya de Tamanrasset, près de la frontière algéro-malienne. L’attentat qui a ciblé une patrouille de gendarmes gardes-frontières (GGF) a fait 11 morts.
Cette information donnée par une source sécuritaire malienne et rapportée par l’agence Reuters n’est autre que la concrétisation sur le terrain des engagements des quatre principaux pays menacés par le terrorisme dans la région sahélo-saharienne, à savoir l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger. En effet, la mise en place d’un comité d'état-major opérationnel conjoint le 21 avril dernier dont la base est implantée à Tamanrasset ouvre le droit, en cas d’attentat, à chaque pays de poursuivre les terroristes sur un territoire autre que le sien. «L'armée algérienne peut traverser la frontière et poursuivre ses assaillants partout sur le territoire malien», a précisé la source sécuritaire malienne à l’agence Reuters, ajoutant que «l’Algérie et le Mali sont actuellement en contact permanent pour étudier les mesures à prendre face à cette attaque meurtrière ». Juste après cet attentat sanguinaire qui a été revendiqué par la branche maghrébine d'Al-Qaïda (Aqmi) par la diffusion sur les lieux d’un communiqué sous forme de tract, les forces de l’ANP qui ont lancé une vaste opération de ratissage appuyées par l’aviation militaire seraient déjà sur les traces des assaillants. Selon une source militaire, l’armée algérienne a, aussitôt après l’attentat , contacté des notables maliens ayant repéré les auteurs de cette embuscade meurtrière qui se sont repliés vers le désert nordmalien. Cet attentat est considéré comme le plus meurtrier après celui de juin 2009 qui a coûté la vie à 15 gendarmes à Bordj- Bou-Arréridj, et celui qui a ciblé un convoi de GGF à Oued-Souf en 2008, faisant 7 morts. Enfin, il est à signaler que cette embuscade survient trois mois après la Conférence de coordination de la lutte contre le terrorisme qui s’est tenue en mars dernier à Alger et à laquelle ont pris part les ministres des Affaires étrangères des sept pays de la zone sahélo-saharienne. Une réunion qui s’est soldée par l’installation d’un état-major opérationnel conjoint, un mois plus tard.
M. M.
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