Mondial : SON PATERNALISME Y EST POUR QUELQUE CHOSE DANS LES EXPLOITS DE LA ROJA
Del Bosque, une recette placide


Le s�lectionneur de l�Espagne Vicente Del Bosque, homme tranquille au c�ur de l�effervescence du Mondial-2010, cultive avec ses joueurs des relations qui se fondent sur un paternalisme m�tin� de responsabilisation � coups de piques.
Malgr� son allure d�bonnaire, ce moustachu de 59 ans �tait �f�ch� apr�s la d�faite inaugurale contre la Suisse (1-0), puis �pas du tout content� de la mani�re face au Honduras (2-0). Il s�agissait de piquer au vif ses joueurs, qu�ils ne s�endorment pas sur leurs lauriers de champions d�Europe 2008. Mais ce n�est pas le p�re Fouettard, au contraire. �La relation humaine est fondamentale, assure-t- il. Ma t�che est de demander aux joueurs des efforts quotidiens. Mais il ne s�agit pas d�imposer quoi que ce soit ni de d�montrer que c�est moi qui commande�. Ce style, tr�s � l��coute, s�est impos� au Real Madrid au d�but du si�cle � la t�te des Galactiques premi�re �poque (Zidane, Beckham, Figo). De 1999 � 2003, il remporte deux Ligas (2001, 2003) et deux Ligues des champions (2000, 2002).
�Un peu rebelle�
Del Bosque noue une relation affective avec les Madril�nes issus du centre de formation, comme Guti qu�il a connu enfant. Et l�on se gausse sur l�influence excessive qu�auraient exerc�e sur lui les �tauliers� Hierro ou Raul. �J�ai moi-m�me toujours �t� un peu rebelle et je n�ai jamais �t� un fanatique des r�gles et r�glements, se justifiait-il dans le quotidien �cossais Daily Record fin 2003. Si les joueurs d�cident de s�entra�ner � un horaire qui leur convient mieux, ils doivent pouvoir �tre en mesure de le faire�. Mais Del Bosque n�est pas un p�re peinard pour autant. �Etre comme un p�re n�est pas suffisant pour faire un bon travail, relevait-il, un peu agac�, lors de la Coupe des Conf�d�rations 2009. Il faut d�autres qualit�s. J�ai assez d�exp�rience pour gagner le respect de mes joueurs�. �C�est un tr�s grand coach, bien s�r, assurait alors l�attaquant Fernando Torres � l�AFP. Il a entra�n� le Real Madrid pendant des ann�es, avec les plus grandes stars du monde, les meilleurs joueurs. Il sait exactement comment s�y prendre avec les joueurs�. �Nous aimons sa philosophie, abondait le d�fenseur Sergio Ramos. C�est un grand entra�neur, il est fin psychologue aussi, tr�s investi aupr�s des joueurs�.
Mak�l�l�
Del Bosque est un homme paisible et affable, volontiers narquois, attach� � des valeurs �� l�ancienne �, comme l�humilit� et le respect de la parole donn�e. �Moi aussi j�ai mes sautes d�humeur ; parfois on ne peut se contenir et on perd son sang-froid, m�me si j�essaie toujours de garder un certain �quilibre �, nuance-t-il. On ne lui conna�t qu�une inimiti�, avec le pr�sident du Real Madrid Florentino Perez qui go�ta peu son profil pas assez �conforme � l�image du Real�... La blessure, apr�s 35 ans au club (apprenti, joueur et entra�neur), demeure ouverte. Et ce n�est pas pour rien si parmi les �trangers qu�il a connus au Real, il retient Claude Mak�l�l�, au jeu peu glamour mais essentiel, et lui aussi �vinc� sans m�nagement... Sinon, il se garde bien de ferrailler dans les pol�miques m�diatiques. Son pr�d�cesseur Luis Aragones le critique apr�s la d�faite contre la Suisse ? �Je ne dirai jamais rien contre le s�lectionneur pr�c�dent parce qu�il n�y a pas une Espagne de Luis ni une de Del Bosque, il n�y a qu�une seule Espagne�. Et un seul Del Bosque.

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