R�gions : LE DOSSIER DU TOURISME � L�APW DE SKIKDA
50 % des atouts touristiques toujours inexploit�s


Vingt plages sur les 40 que compte la wilaya sont interdites � la baignade.
Investissement touristique toujours � la tra�ne, d�faillance d�une strat�gie attrayante, mauvais timing des travaux d�am�nagement et d��quipement des plages, absence de tourisme maritime, manque d�acc�s aux plages (sur 15 km, entre les plages de Guerbes et R�mila, seulement 2 acc�s sont � recenser), manque de centres de vacances, nettoiement des plages toujours otages des lenteurs bureaucratiques, d�laissement de l��cotourisme, une ville qui ferme � 21h30, des prestations de service (bancaires, douani�res, postales) nullement attractives pour les estivants et surtout les touristes, inad�quation des prix des h�tels et restaurants par rapport aux services donn�s, telles sont, entre autres, les lacunes relev�es par les �lus de la wilaya lors des d�bats de la 2e session de l�APW, qui s�est tenue les 30 juin et 1er juillet � la salle des d�lib�rations de l�APW. Le dossier a �t� trait� en pleine saison estivale : une opportunit�. Il n�en demeure pas moins que la s�rie de recommandations sanctionnant le rapport �labor� par la commission de l�environnement ne sera prise en consid�ration qu�en 2011, au minimum. Parmi elles, il convient d�en signaler quatre. La premi�re, l�imp�ratif d�ouvrir d�autres plages � la baignade. Il est pour le moins �tonnant de constater, dans ce contexte, que les meilleures plages de Skikda et m�me d�Alg�rie, sont officiellement ferm�es, j�ai cit� Tamanart (Collo), Oued Bibi et Oued Tanger, (A�n Zouit), Oued Z�hor, Marset Ezitoune (Khenak Mayoune), Oued Saboune (Filfila) et Guerbes (Djendel-Mohammed Sa�di). Math�matiquement, 20 plages sur 40 plages sont ferm�es � la baignade, ce qui en repr�sente la moiti�. L�, ce sont toujours les craintes d�ordre s�curitaire qui sont avanc�es par la commission de la s�curit� de la wilaya. Les appr�hensions des responsables de la wilaya ne convainquent pas beaucoup de monde. A commencer par les estivants, eux qui affluent souvent bien avant le lancement officiel de la saison estivale, vers ces plages pour des campings en famille ou entre amis. Il n�est qu�� faire un tour, surtout les week-ends et les jours f�ri�s, � Tamanart, Oued Bibi et Oued Saboune, pour ne citer que celles-l�, pour s�en rendre compte. La deuxi�me : lever les contraintes d�ordre administratif et bancaire pour booster l�investissement touristique. Dans le rapport, on y lit que Skikda dispose de 29 �tablissements h�teliers d�une capacit� de 1 791 lits, de 21 �tablissements h�teliers baln�aires d�une capacit� de 1 382 lits et de 8 h�tels urbains d�une capacit� de 809 lits. Le nombre des projets ayant eu l�aval des diff�rentes tutelles (conseil des ministres, conseil national de l�investissement�), mais qui ne sont pas encore lanc�s pour raisons de financement bancaire ou de d�livrance de permis de construire est de 15, alors que ceux en voie de lancement, d�une capacit� totale de 526 lits, sont en nombre de 3. En revanche, les projets d�investissement touristique, d�une capacit� totale de 590 lits, � l�arr�t depuis des ann�es, sont au nombre de 7. Les propositions dans ce sens font ressortir la r�alisation d�autres structures d�accueil et d�h�bergement, dont des �tablissements h�teliers de capacit� moyenne, des auberges de jeunes, des complexes baln�aires. Pour y rem�dier, les instances comp�tentes ont d�j� pris l�initiative, en 2009, d�accorder l�ouverture de 7 camps de jeunes r�pertori�s � travers 4 communes, Skikda (l�Analj : l�Agence nationale de loisirs de jeunes et l�Enip, toutes les deux � la station baln�aire de Larbi Ben M�hidi), Hamadi Krouma (la direction de la jeunesse et des sports de Bordj-Bou-Arr�ridj), Collo (Sonatrach, Altro et Naftal) et la Marsa (colonie au profit des enfants des cadres de la wilaya). En 2010, on ne signale aucune ouverture de camps de vacances. La troisi�me : favoriser le tourisme de montagne. L�, les �lus touchent du doigt un sujet d�une extr�me importance. Leur argument est li� � l�objectif de ne pas restreindre le tourisme � la seule saison estivale. Les ressources foresti�res sont consid�rables. Accalmie aidant, organiser des randonn�es p�destres � travers les massifs existants ne ferait que du bien sur les plans touristique, �conomique et de la sant�. Les r�gions de Hdjar Mefrouche (A�n Kechra), Guerbes- Sanhadja (Ben Azzouz) ainsi que le massif de Collo et Tamalous offrent des opportunit�s de luxe pour mat�rialiser ce vaste programme dont le minist�re tient beaucoup � le voir s��panouir. On avance le chiffre de 198 420 hectares comme superficie de la flore de la wilaya de Skikda. L�ouverture des pistes vers les barrages pourrait �galement apporter beaucoup en la mati�re. La quatri�me est relative � l�ach�vement du programme des routes c�ti�res. Plusieurs �tudes y aff�rentes ont �t� lanc�es. Les routes reliant la corniche � la grandeplage, Collo � Tamanart et La marsa � Oued Saboune figurent parmi les priorit�s. La cinqui�me, mais pas la derni�re, est relative � la mise en valeur des arts et traditions culturels. La wilaya rec�le des tr�sors arch�ologiques, et des sites touristiques et historiques de premier choix. Des sp�cificit�s artisanales et culturelles qui font que beaucoup de manifestations se tiennent annuellement. Des propositions convergent dans le sens de les inscrire dans la continuit� (festival des Aissaoua de Collo, festival d�El-Ounchouda de Ouel Madih, festival du malouf, le printemps culturel de Sidi Mezghiche, l�apport des troupes folkloriques de Ouled Hbaba, Zerdezas et Sebt), de hisser leur �chelle (�riger le festival de la fraise en un festival national et pourquoi international) ou de redynamiser quelques festivals agonisants (festival de la cuisson de Stora et celui de la sardine � Collo). On y tient �galement � instaurer un cadre d��changes entre r�gions et wilayas, � impliquer les offices locaux du tourisme dans la strat�gie d�organiser des visites aux sites et ouvrages historiques et r�aliser un mus�e afin d�en collecter l�essentiel des richesses arch�ologiques.
La plage de Guerbes est toujours sans �lectricit�
Outre cela, les facteurs d�hygi�ne et de sant� au niveau des plages, ceux de bon �quilibre dans l�emplacement des �quipements et des concessions de plages, de rigueur dans les op�rations de contr�les par les instances comp�tentes au niveau des h�tels, restaurants, salles des f�tes, salles de th�, concessions de plages et autres prestataires de services, de lutte continue contre les tentes illicites, les parkings anarchiques et le commerce outrepassant la r�glementation en vigueur et de sensibilisation des commerces afin de rallonger les horaires de fermeture, sont aussi parmi les plus prioritaires. Le wali a, dans son intervention, d�clar� : �Je ne prends pas la responsabilit� d�ouvrir des plages � la baignade qui mettent en danger la vie des estivants.� Dans le souci d�instaurer une culture touristique, annonce a �t� faite du lancement d�un projet de r�alisation d�un centre de formation dans le tourisme et de l�inscription, comme d�j� rapport� sur nos colonnes, d�un centre d�orientation jouxtant l�agence Actel. Il a aussi, apr�s avoir mis en �vidence les efforts consentis par ses instances, soulign� que Skikda, contrairement � ce qu�a rapport� un �lu, est class�e parmi les premi�res � l��chelle nationale en 2009, exaequo avec A�n- T�mouchent et premi�re en 2007. C�est dire qu�elle a perdu des plumes en quelques ann�es ! Cela serait-il d� au fait que Skikda n�a pas su inciter les estivants ou parce que d�autres wilayas c�ti�res ont fait mieux qu�elle en la mati�re ? La question m�rite d��tre pos�e, car en 2009, 5 millions d�estivants ont �t� recens�s � travers les plages de la wilaya. Le nombre des touristes a, quant � lui, avoisin� les 35 210, dont 1 437 �trangers. On peut faire mieux en y mettant les moyens mat�riels. En attendant, un grand acquis devrait �tre un pr�alable pour parler de tourisme : la r�alisation de quelques vespasiennes et l�approvisionnement en �nergie �lectrique de la plage de Guerbes, haut lieu du tourisme relevant de la commune de Djendel-Mohamed Sa�di.
Zaid Zoheir

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable